Ce qui est étrange avec la fin des vacances, c'est leur soudaineté. La semaine dernière, la grande majorité de mes fréquentations habituelles étaient encore loin : tout le monde semble être rentré d'un coup.
Vous êtes sur le blog de David Madore, qui, comme le
reste de ce site web, parle de tout et
de n'importe quoi (surtout de n'importe quoi, en fait),
des maths à
la moto et ma vie quotidienne, en passant
par les langues,
la politique,
la philo de comptoir, la géographie, et
beaucoup de râleries sur le fait que les ordinateurs ne marchent pas,
ainsi que d'occasionnels rappels du fait que
je préfère les garçons, et des
petites fictions volontairement fragmentaires que je publie sous le
nom collectif de fragments littéraires
gratuits
. • Ce blog eut été bilingue à ses débuts (certaines
entrées étaient en anglais, d'autres en français, et quelques unes
traduites dans les deux langues) ; il est
maintenant presque exclusivement en
français, mais je ne m'interdis pas d'écrire en anglais à
l'occasion. • Pour naviguer, sachez que les entrées sont listées par
ordre chronologique inverse (i.e., la plus récente est en haut).
Cette page-ci rassemble les entrées publiées en
août 2005 : il y a aussi un tableau par
mois à la fin de cette page, et
un index de toutes les entrées.
Certaines de mes entrées sont rangées dans une ou plusieurs
« catégories » (indiqués à la fin de l'entrée elle-même), mais ce
système de rangement n'est pas très cohérent. Le permalien de chaque
entrée est dans la date, et il est aussi rappelé avant et après le
texte de l'entrée elle-même.
You are on David Madore's blog which, like the rest of this web
site, is about everything and
anything (mostly anything, really),
from math
to motorcycling and my daily life, but
also languages, politics,
amateur(ish) philosophy, geography, lots of
ranting about the fact that computers don't work, occasional reminders
of the fact that I prefer men, and
some voluntarily fragmentary fictions that I publish under the
collective name of gratuitous literary
fragments
. • This blog used to be bilingual at its beginning
(some entries were in English, others in French, and a few translated
in both languages); it is now almost
exclusively in French, but I'm not ruling out writing English blog
entries in the future. • To navigate, note that the entries are listed
in reverse chronological order (i.e., the most recent is on top).
This page lists the entries published in
August 2005: there is also a table of months
at the end of this page, and
an index of all entries. Some
entries are classified into one or more “categories” (indicated at the
end of the entry itself), but this organization isn't very coherent.
The permalink of each entry is in its date, and it is also reproduced
before and after the text of the entry itself.
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Entries published in August 2005 / Entrées publiées en août 2005:
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Ce qui est étrange avec la fin des vacances, c'est leur soudaineté. La semaine dernière, la grande majorité de mes fréquentations habituelles étaient encore loin : tout le monde semble être rentré d'un coup.
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Les abonnés du fournisseur d'accès Free feraient sans doute bien de signer cette pétition (disons que je trouverais très amusant que le nombre de signatures soit recueilli ; et j'avoue que ça me tenterait pas mal, alors, de passer chez Free).
Il faut avouer ce qui est : la connectivité IPv6, à l'heure qu'il est, ça ne sert pas énormément[#], surtout si on n'a qu'une seule machine derrière la Freebox (ou la connexion ADSL quelle qu'elle soit). Je me demande s'il y a beaucoup de sites Web au monde, par exemple, qui ne sont accessibles qu'en IPv6 ! Mais en un certain sens, c'est pour le bien du réseau : plus tôt la migration se fera, mieux ce sera, et elle ne se fera que si on évite le cercle vicieux (personne n'a de connectivité IPv6 ⇒ il n'y a personne à qui parler en IPv6 ⇒ personne ne veut de connectivité IPv6 ⇒ les fournisseurs d'accès n'en proposent pas ⇒ personne n'a de connectivité IPv6…) qui conduit à la carence en adresses IPv4. Tiens, je viens seulement aujourd'hui de me rendre compte que quand je lis le blog de Joël, ça passe en IPv6.
Mais bon, ce n'est pas pour la connectivité elle-même : c'est aussi une question de principe. Je veux dire, un fournisseur d'accès comme le mien (et il est bien, je le recommande) qui fournit ce service qui n'intéresse vraiment qu'une fraction minuscule de clients, c'est un fournisseur d'accès qui ne se soucie pas que du plus grand nombre, et dont on peut penser que si un jour on a un problème un peu particulier ils vont vous écouter, pas vous laisser tomber comme un vulgaire numéro.
[#] Certains seront tentés de dire que ça ne sert absolument à rien pour les gens non geek. C'est faux : par exemple, quand ils ont plusieurs PC derrière la Freebox (donc qu'elle est configurée en « mode routeur »), cela aurait l'avantage d'éviter de perdre les connexions (à un site mixte IPv6/IPv4, mais ça commence à devenir vraiment très répandu) si elle reboote (ou si la connexion est inactive trop longtemps).
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Comme j'ai un peu tendance à rester cloîtré chez moi ces jours-ci,
je suis allé me dégourdir les jambes en faisant un tour à la Grande Épicerie
du Bon Marché (38 rue de Sèvres, Paris 7e), un
endroit dont j'avais beaucoup entendu parler, mais je n'y avais encore
jamais mis les pieds. C'est un peu une caverne
d'علي بابا que ce magasin,
remplie d'un nombre invraisemblable de produits de tous les coins de
la planète, il y a de quoi être impressionné : huile d'olive parfumée
à la mandarine, vinaigre de tomates, sel de cristal de roche de
l'himalaya, crosnes au vinaigre, marmite bien sûr, et puis tous les thés,
tous les miels, toutes les confitures, et toutes les sauces soja que
vous pouvez imaginer… Je suis resté une heure à faire le tour
des rayons dans tous les sens, avant de repartir avec des produits
aussi éclectiques que des chips anglaises pimentées au Jalapeño
(crisps for snobs
), des mini-Oreo, du nectar de framboises et
groseilles, et surtout du glacis (sucré) de vinaigre balsamique
— en principe pour faire des desserts, mais je le tartine
directement sur du pain de mie et c'est un régal (à la fois
généreusement 旨味 et
subtilement sucré).
En revanche, j'ai été déçu de ne pas arriver à trouver certaines choses : ils n'ont pas l'air d'avoir de chutneys, par exemple, ce qui me surprend beaucoup (ni guère, en fait, de sauces et d'épices indiennes — ou alors c'est que j'ai mal regardé parce que je n'y ai pensé qu'à la fin, quand ils allaient fermer). Et quelque chose que je cherchais spécifiquement et que je n'ai pas trouvé, c'est du sirop de café (en gros vous imaginez du Kahlúa mais sans l'alcool) : si quelqu'un sait où je peux me procurer ça, ça m'intéresse (on m'a signalé qu'Eyguebelle en fait, mais à part en ligne — ce qui est fort peu pratique — je ne sais pas où en acheter). Un peu décevant, aussi, côté épices (je m'attendais à ce qu'ils proposent tout ce qui est mentionné sur ce site impressionnant mais ce n'est pas trop le cas, par exemple je n'ai pas pu trouver de fenugrec). Et puis s'ils sont capables d'importer de tous les pays, ils pourraient aussi se fournir chez Bahadourian à Lyon, parce que ceux-ci ont des choses qu'il leur manque. Ah zut, et puis j'ai oublié de chercher de la fleur d'oranger.
Quoi qu'il en soit, c'est une adresse à retenir. Et si des gens en ont d'autres du même genre à proposer, je veux bien les entendre.
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“Yet I think the ‘myths’ are making a very good attempt at being real. You'd better come see this…”
We all hurried to the ridge, and the caldera beyond it came into view, revealing an evidence that could not be disputed:
The Lost Twin Cities existed outside of legend.
However they had withstood the eons, the spire-topped—and unmistakable—temples of the Rising Sun and of the Setting Moon presently faced us squarely and testified of their own reality. Erected to the glory of an Empire long returned to dust, the proud structures, which none had beheld in a hundred centuries, now vindicated beliefs which we had mocked a minute earlier.
We stood in awed silence, pondering the impossible sight, and I felt our astonishment gradually give way to another feeling: the deeply rooted fear of the mighty past, the dread of an ancient curse that would fall on our heads should we desecrate this site by treading its holy ground. The sense, even, that our serendipitous encounter was not meant to happen, that in disturbing the ruins' eternal sleep we would violate some unspoken Law.
“Actually, we should turn back and forget we ever saw this.”
I admit that my primary source of inspiration here was The Forbidden Planet (definitely one of the best science-fiction movies from that period, and one which has aged rather well).
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Je me sens d'humeur[#]
pédagogique : à essayer d'expliquer ce que c'est qu'une fonction de
hachage (cryptographique) et pourquoi je trouve que c'est quelque
chose d'absolument génial. Le point de départ, ça pourrait être le
problème suivant : on a deux personnages (que, conformément à la
tradition, on pourrait appeler Alice
et Bob
[#2]) qui veulent jouer à pile ou
face pour désigner un gagnant et un perdant ; l'ennui, c'est qu'Alice
et Bob ne sont reliés que par un canal de communication quelconque
(par exemple, ils sont en train de se téléphoner, ou ils échangent des
emails), ils n'ont pas accès à un tiers impartial, encore moins à une
pièce visible des deux — et il ne sert à rien qu'Alice jette de
son côté pièce en l'air et dise j'ai gagné
si Bob ne peut pas
s'assurer qu'elle n'a pas triché ! Pourtant, la grande surprise,
c'est qu'il y a bien un moyen de désigner un gagnant et un perdant de
façon impartiale avec un simple canal de communication. On peut
prendre ça comme un problème de logique : je crois que c'est la
catégorie de problèmes (catégorie à laquelle je ne saurais même pas
donner un nom — peut-être protocoles cybernétiques
) qui
me fascine le plus ; et je n'aurais jamais pensé qu'il y avait une
solution, jusqu'à ce qu'on me l'explique. C'est pour ça que je trouve
que les fonctions de hachage sont quelque chose de merveilleusement
ingénieux.
Donc, qu'est-ce que c'est qu'une fonction de hachage ? On va
prendre pour illustrer l'exemple de SHA224, qui en
est un exemple tout à fait respectable : la fonction
SHA224 prend en entrée une chaîne quelconque de
caractères[#3] (un document
arbitraire), par exemple, MOUTON
, et elle renvoie ce qu'on appelle un
haché ou une empreinte, qui fait toujours la
même taille, et dans le cas de SHA224, comme le nom
l'indique (SHA
, au fait, veut dire Secure Hash Algorithm
), fait 224 bits, c'est-à-dire
224 données pouvant prendre la valeur 0 ou 1 :
MOUTON→ SHA224:01101110 01101111 11011000 10000100 01111100 00101101 11110110 10110010 11111000 00101110 01011001 11010100 11101011 11001010 10010111 10110011 11010001 00101110 10100010 01101110 00101011 11010101 11000110 00010011 01000000 00010111 00010111 01101100
La longueur sera toujours 224, quelle que soit la taille de
l'entrée, qu'elle soit d'un caractère (ou même zéro) ou cent
milliards. Comme c'est un peu long à écrire en binaire (qu'on mette
ou pas des espaces pour aérer), on préfère généralement l'hexadécimal
(base 16 : les chiffres vont de 0
à 9
et de
a
à f
, et alors il n'y en a plus que
56),
MOUTON→ SHA224:6e6fd884 7c2df6b2 f82e59d4 ebca97b3 d12ea26e 2bd5c613 4017176c
ou le MIME (base 64) —
MOUTON→ SHA224:bm/YhHwt9rL4LlnU68qXs9Euom4r1cYTQBcXbA==
— mais dans tous les cas, c'est la même valeur, sous différentes formes. Mettons qu'on s'en tienne à l'hexadécimal, qui est le plus habituel. Le fait important est que le calcul de la fonction de hachage est universel (tout le monde peut refaire le calcul et trouvera la même valeur) mais tout à fait imprévisible et en apparence aléatoire (il n'y a pas d'autre moyen de connaître le haché que de faire le calcul, et du point de vue de toutes les statistiques qu'on voudra faire, tout se passe comme si chaque bit du haché était tiré au hasard pour chaque chaîne possible) : c'est là que ça devient intéressant. Même le plus petit changement dans l'entrée donne une empreinte complètement différente :
BOUTON→ SHA224:7f1f70cd 41b67802 fb7ae2b9 56f9d859 8efdb14d 83da8daa be3493e1
BOULON→ SHA224:21a45514 44ffdbb4 954173f9 309acea2 a5160d27 f768dc1a 2d1da051
Ce n'est pas directement ce caractère « aléatoire » qui permettra de jouer à pile ou face, mais c'est déjà quelque chose d'intéressant[#4]. D'autre part, il faut se rendre compte que si je connais un haché,
? → SHA224:
cbc7de29 e97b427f d952f10f 1fc9701e da21bdb6 7d12e5e9 b118e29b
cela ne donne aucune information utile sur le document qui a été haché, et en particulier, il n'y a pas moyen, a priori[#5], de le retrouver. Pire, n'existe pas de moyen (pratique !) de trouver une chaîne quelconque (pas forcément la même) ayant ce haché. En fait, c'est encore plus fort que ça : il va de soi qu'il doit exister plusieurs entrées différentes qui ont le même haché en sortie (et ce, pour n'importe quelle fonction de hachage donnée), et même un nombre infini, puisque l'ensemble des chaînes est infini alors que celui des hachés est fini (comme leur taille est constante) ; pourtant, si la fonction de hachage est bonne (c'est-à-dire cryptographiquement forte) personne n'est capable de fournir deux documents qui ont la même empreinte (on parle de collisions[#6]).
Là on a un intérêt évident de la fonction de hachage : elle permet de vérifier l'intégrité d'une donnée. Quand je grave un CD, je note sur la pochette le haché (généralement MD5, parce que c'est plus court) des données qu'il contient, ce qui permettra de vérifier qu'il n'y a pas eu de corruption. De même, si Alice et Bob ont un gros fichier chacun de leur côté, et soupçonnent que c'est le même, une façon de s'en assurer, sans transmettre le fichier entier par le canal de communication (ce qui est long), c'est de calculer chacun le haché, et de s'assurer qu'ils ont le même.
Il y a mieux : la fonction de hachage permet de créer des plis scellés. En effet, si je dispose d'un document maintenant, que je ne veux pas rendre public, mais je veux pouvoir prouver, plus tard, que je le possédais dès maintenant, la méthode traditionnelle était de mettre le document sous pli scellé et de le déposer auprès d'une personne de confiance (typiquement, l'Académie des sciences). La méthode cryptographique consiste à simplement calculer le haché de ce document et le publier (il ne donnera aucune information utilisable à qui que ce soit), garder le document lui-même bien au secret (en faisant attention à ne pas le perdre ! car si on y change un seul bit, l'empreinte devient complètement différente) : s'il s'avère qu'on veut plus tard publier le document, chacun pourra alors vérifier que son haché est bien celui qui avait été annoncé, et donc (comme la seule façon de calculer un haché est de disposer du document) que le document était bien connu au moment où le haché a été révélé. D'où l'exacte analogie avec l'enveloppe scellée.
Et voici alors comment on peut jouer à pile ou face : Alice, de son
côté, va choisir le nom d'un des deux joueurs (donc soit le sien soit
celui de Bob), elle le met dans une enveloppe scellée virtuelle,
c'est-à-dire qu'elle en révèle uniquement le haché (bien sûr, il faut
qu'elle mette d'autres choses dans le haché, typiquement elle écrirait
mon choix est : Alice
suivi de donnés aléatoires et dénuées de
sens, car si elle mettait le simple nom, Bob pourrait calculer le
haché de chacun des noms possibles, il n'y en a que deux donc c'est
facile, et savoir quel est le choix d'Alice). Bob note ce haché, et
choisit (sans savoir ce qu'il contient) si le joueur dans l'enveloppe
est le gagnant ou le perdant, et l'annonce à Alice, qui révèle alors
le contenu de l'enveloppe (les données précises qui ont été hachées,
et en particulier le nom qu'elle a choisi), que Bob peut vérifier. De
cette façon, ni Alice (qui ne sait pas ce que Bob va décider, et qui
ne peut pas changer d'avis une fois qu'elle a communiqué le haché) ni
Bob (qui ne sait pas ce que le haché contient) ne peut tricher. Dès
lors qu'au moins un des deux joueurs veut assurer que le jeu est
aléatoire, il tire une pièce et, quoi que fasse l'autre joueur, il
aura une chance sur deux de gagner et une chance sur deux de perdre :
c'est donc un jeu parfaitement équitable, équivalent à pile-ou-face[#7].
Il y a beaucoup d'autres usages des fonctions de hachage, je ne peux pas tous les mentionner. En voici cependant une autre qui me fascine : imaginez que vous êtes l'administrateur d'un site de jeu en ligne, vous devez stocker des informations sur vos joueurs, disons, leur nom et le nombre de points qu'ils ont gagné à un jeu quelconque (les épreuves dont ils sont sortis victorieux, ou je ne sais quoi d'autre), mais vous ne voulez pas stocker ces informations de votre côté : parce que ces joueurs ne vous rapportent rien, c'est à eux de stocker ces informations à leur sujet (dans un cookie ou dans l'adresse qu'ils noteront, ou peu importe). Mais vous ne voulez pas qu'ils puissent tricher et augmenter leur score ! Comment vérifier qu'ils vous redonnent bien les informations que vous leur avez laissées ? Le plus simple est de leur donner, en plus des informations proprement dites, un haché de ces informations plus d'une partie secrète, commune à tout le monde, et que vous seul connaissez. Ce haché, donc, ne leur permettra pas de retrouver la partie secrète, ni de modifier les informations, mais vous pouvez, vous, vérifier l'intégrité des données qu'ils ont stockées. C'est là le principe de fonctionnement de ce mini-site que j'avais écrit il y a longtemps : la partie intéressante, donc, c'est que le serveur ne stocke aucune donnée sur qui répond à quoi, il n'y a pas de système de comptes ou de mots de passe, et pourtant, il n'est censément pas possible de tricher.
Voilà, je pense que ça résume assez bien pourquoi je trouve que les fonctions de hachage sont une des inventions les plus géniales qui soient, dans le sens « quelque chose d'extrêmement simple, mais qui a des applications incroyables ».
[#] La raison de cette inspiration, c'est que je viens de soumettre une implémentation — qui devrait à terme faire son chemin jusque tous les systèmes GNU/Linux parmi les utilitaires de base — des fonctions de hachage SHA224, SHA256, SHA384 et SHA512. À force de trouver que ça manquait vraiment (surtout maintenat que SHA-1 est (pour ainsi dire) cassé) je me suis décidé à coder la chose moi-même.
[#2] Les cryptographes
appellent toujours Alice
et Bob
les deux parties
impliquées dans un protocole cryptographique (il y a des prénoms pour
la suite de l'alphabet, bien sûr, s'il y a plus de deux parties). Il
faut croire qu'ils n'ont pas énormément d'imagination ! Petit, je me
plaignais aussi que Molière donnait les mêmes noms à ses personnages
dans toutes ses pièces.
[#3] Les maniaques feront observer que, non, elle prend une chaîne d'octets en entrée, ou même, d'ailleurs, une chaîne de bits, et qu'elle ne précise rien du tout sur l'encodage de caractères. Certes, mais il faut essayer d'être pédagogique, et ce n'est pas forcément le moment d'insister sur la différence entre octets et caractères : disons que les caractères sont encodés en UTF-8.
[#4] Voici un exemple
idiot : les normaliens ont besoin, chaque année, de se tirer au hasard
un classement de priorité pour la répartition des chambres d'internat
(le thurnage
) : effectuer un tirage au sort non manipulable, et
vérifiable, devant des centaines de personnes et quand il s'agit de
tirer des centaines de nom est malcommode. Mais les fonctions de
hachage permettent de s'en sortir autrement : on demande à quelques
mains innocentes (voire à tous ceux qui veulent venir s'assurer de la
neutralité du tirage) de fournir chacun un mot (ce qu'on présente sous
la forme d'un cadavre exquis), on les met bout à bout et, pour chaque
nom possible d'une personne à classer, on met ce nom à la fin, on
calcule le haché (selon une fonction de hachage précisée à l'avance),
et on ordonne les gens dans l'ordre du haché. (Par exemple, si les
mots du cadavre exquis étaient LA GIRAFE
FLOUE REGARDE
, une personne nommée Madore serait mieux
placée que Dupond parce que le SHA224 de LA GIRAFE FLOUE REGARDE MADORE
, qui
commence par f45e
est plus grand que celui de LA GIRAFE FLOUE REGARDE DUPOND
, qui est
en 9f72
.) Comme le choix des mots est publié (et qu'on a
une façon de normaliser les noms), chacun peut s'assurer qu'il a
correctement été classé vis-à-vis de n'importe qui d'autre ; et comme
un changement quelconque sur un mot modifie complètement le
classement, on ne peut pas spéculer sur quel mot apporterait un
meilleur classement ou un moins bon. (Bon, ce n'est pas
exactement la méthode qu'on a adoptée, elle est un peu moins
transparente, mais ça pourrait le devenir dès l'an prochain.)
[#5] Bien sûr, il y a des cas où c'est possible. Par exemple, si je vous dis que le haché en question est celui d'un simple mot français (écrit en majuscules), vous n'avez qu'à parcourir tout le dictionnaire pour retrouver de quel mot il s'agit, et ça prend un temps très faible pour un ordinateur. (Et il se trouvera bien quelqu'un pour me dire quel était mon mot secret, là.) Mais si le haché est celui d'une phrase complète, ou, pire, d'un document de taille conséquente, il n'y a évidemment aucune façon de retrouver le document. (En un sens c'est dommage, parce que ce serait une méthode de compression merveilleuse, si on pouvait !)
[#6] Mais avec le temps et l'amélioration d'une part des méthodes cryptanalytiques et d'autre part de la puissance des ordinateurs, il arrive qu'on y parvienne. Par exemple, la fonction de hachage MD5 (la plus connue), de longueur 128 bits, est maintenant « cassée » car on en connaît des collisions. Car autant fabriquer une fonction de hachage est facile sur le principe (on mélange les données « un peu n'importe comment » jusqu'à produire une sortie essentiellement aléatoire), autant en faire une qui soit efficace, équilibrée et difficile à cryptanalyser, cela est très délicat.
[#7] Il semble qu'on peut même, en théorie, grâce à la cryptographie, jouer aux cartes sur un simple canal de communication : j'avais lu l'algorithme, mais je ne me le rappelle plus précisément. Cependant, il est plus compliqué et n'utilise pas que des fonctions de hachage mais aussi de la cryptographie asymétrique.
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Je me plains régulièrement que les ordinateurs sont une perte de temps et ne marchent jamais correctement, mais je ne peux pas nier qu'ils me passionnent : pas tant pour ce qu'on peut faire avec (je suis blasé[#]), mais, justement, pour le plaisir de le faire, de les forcer à marcher malgré leur réticence obstinée. Il y a des gens qui ont été jusqu'à suggérer que j'aurais dû faire de l'info plutôt que des maths : c'est faux, d'une part l'info théorique ne m'intéresse pas énormément (ça ressemble trop à une branche des maths qui me plairait peu) et par ailleurs je craquerais bien vite si les ordinateurs étaient mon métier ; mais surtout, le monde des mathématiques est infiniment plus beau et plus séduisant à mes yeux que celui de l'informatique ou des ordinateurs, plus pur et plus élégant, donc plus satisfaisant. Néanmoins, c'est une beauté qu'on ne peut pas vraiment « toucher », si j'ose dire : on ne l'admire que de loin, à travers une sorte de vitre ; et le plaisir intellectuel d'avoir réussi à mener à bien une démonstration, ou à trouver la définition idoine, ou simplement à se faire une idée mentale d'un concept délicat, reste d'ordre très contemplatif.
Les ordinateurs, eux, ont l'avantage qu'on peut mettre les mains dessus (voire dedans), et c'est une satisfaction moins abstraite que de réussir à les dompter. On peut chercher à accomplir des choses très difficiles[#2], pour le karma, la hacking value (comme on dit), mais je prends finalement plus de plaisir à faire des choses pas spécialement difficile, mais de ce que je conçois être la bonne façon. À comprendre comment les choses marchent[#3], et à s'en servir. Je crois que c'est un plaisir guère différent de celui de jouer d'un instrument de musique (beaucoup de mathématiciens en pratiquent au moins un) : une recherche d'harmonie, et j'utilise ce mot à dessein, qui soit participative (je veux dire qu'on s'y implique directement) et non purement contemplative, que ce soit par la voie impériale, celle de la composition (soit, la programmation), ou par la recherche de virtuosité (à titre d'exemple, dans la maîtrise des commandes d'Unix[#4]).
La semaine dernière, j'ai aidé à mettre en place un serveur domestique : et ce n'était pas que pour rendre service que je le faisais, mais pour le jeu de fignoler[#5] tous ces réglages jusqu'à obtenir une configuration dont on est satisfait. Je crois que ce que je préfère, c'est la configuration du réseau[#6]. Ce qui me fait penser que, tout récemment, on a remis le Turing award (sans doute la plus haute récompense du monde de l'informatique, souvent comparé au prix Nobel) à Vint Cerf et Bob Kahn, dont les noms ne vous disent peut-être rien, et pourtant, ce sont eux qui ont inventé[#7] Internet (je trouve que c'est triste, s'agissant d'une construction qui a à ce point bouleversé la civilisation humaine, que ces gens soient restés, pour l'immense majorité du public, des illustres inconnus[#8]). Leur intervention est intéressante, elle vaut la peine d'être écoutée.
[#] Et surtout, les ordinateurs dont je dispose sont considérablement trop puissants, ont trop de mémoire, et ont une connexion réseau trop rapide, pour ce dont j'ai vraiment besoin, que ce soit pour mes usages personnels ou pour mes besoins professionnels. Je ne suis pas ni gamer (le dernier jeu auquel j'ai sérieusement joué sur un ordinateur remonte à plus de dix ans, c'était Ultima VII — qu'on peut maintenant faire revivre grâce à Exult), ni un physicien.
[#2] Pour ce qui est de l'écriture d'Unlambda et de programmes dans ce langage de fou, je nie tout.
[#3] Hélas ! Regarder comment un programme fonctionne donne souvent un sentiment plus proche de la nausée que de la joie. Un des problèmes de l'Open Source, en ce qui me concerne, c'est que dès que je regarde le code écrit par quelqu'un d'autre, j'ai tendance à en frémir d'horreur et à devenir désormais incapable d'utiliser ce programme.
[#4] Je pratique cet instrument — Unix, je veux dire — depuis neuf ans maintenant. Et ce qui est étonnant, c'est que, quel que soit le niveau qu'on ait atteint, on n'arrête jamais de progresser, on trouve toujours un nouvel utilitaire dont on ignorait l'existence, une option qu'on avait oubliée, etc.
[#5] Les plus amusants
sont toujours les plus inutiles, évidemment : mettre des
ACL un peu partout, s'assurer qu'IPv6
est accessible (par tunnel 6-to-4 avec une adresse en 2002::/16
souvent, hélas), créer des enregistrements LOC
dans le
DNS, fignoler un serveur NTP, ou, ce que je
viens de faire chez moi aujourd'hui, mettre en place un scheduling
réseau un peu avancé.
[#6] Même quand il s'agit de se rendre compte que la raison pour laquelle cette foutue Freebox se déconnecte sans arrêt c'est que le lien qui la relie à l'ordinateur n'est pas un câble blindé et qu'en 100Mbps full-duplex elle craque ; et qu'il faut alors fouiller dans le code, évidemment très mal commenté, du driver de la carte réseau pour trouver comment la forcer à passer en 10Mbps half-duplex. Je signale ça parce que pareille mésaventure pourrait arriver à d'autres gens, et ce n'est pas forcément évident de comprendre ce qui ne va pas !
[#7] Pas tout seuls, évidemment : un autre grand nom qu'il faudrait citer, au moins, c'est celui de Jon Postel. Je me rappelle qu'au moins un journal français a daigné écrire un petit entrefilet à son sujet quand il est mort.
[#8] Peut-être Tim Berners-Lee, celui qui a imaginé le World Wide Web (le grand public a tendance à confondre complètement le réseau et la toile tissée dessus), est-il légèrement plus connu. Vint Cerf et Bob Kahn ont leur photo à la page XLIV du petit Larousse illustré 2001, mais la légende a inversé les deux noms ; il faut croire que c'est une malédiction, parce que j'avais remarqué, par le passé, qu'une allée obscure en sous-sol du magasin parisien Surcouf était nommée d'après Vinton Cerf, seulement ils avaient inversé, ce coup-ci, son nom et son prénom. Je l'avais signalé, mais je ne suis pas retourné voir si c'était corrigé.
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Je me suis présenté ce matin aux urgences dentaires, boulevard de
Port-Royal. Je ne suis pas spécialement stressé par les salles
d'attente de médecins ou de dentistes, mais celle-ci est
particulièrement anxiogène : vraiment minuscule et bondée, une petite
allure de tiers-monde avec même le vieux ventilateur qui fait
couic-couic en tournant parce qu'il est décentré, une malheureuse et
unique secrétaire obligée de répondre à un appel téléphonique toutes
les deux minutes environ et qui essaie de lire Harry
Potter entre deux coups de fil. Cette pauvre fille, donc, doit
répéter trente fois par heure : non, je suis désolé, Monsieur [ou :
Madame], nous sommes complets pour aujourd'hui, essayez de rappeler
demain matin à partir de 7h pour prendre rendez-vous ; non, nous ne
donnons pas de rendez-vous à l'avance, c'est un service
d'urgences
. S'ils sont complets à 11h du matin, imaginez combien
de fois elle répète le même discours dans la journée ! Et moi de me
demander par quelle faveur miraculeuse j'ai eu, hier, un rendez-vous
pour ce matin (peut-être parce que je suis venu en personne plutôt que
d'appeler ?). En tout ca, impossible de se concentrer sur un livre
(que ce soit Harry Potter ou autre chose — moi
j'avais apporté un livre de Primo Levi) quand ça sonne aussi souvent.
J'ai attendu une demi-heure, ce qui n'est pas scandaleux, mais on a un
peu l'impression d'être dans une usine à retirer les caries ou les
dents qui les portent. Enfin, la secrétaire m'a appris quelque
chose (en répondant au téléphone à quelqu'un qui n'avait pas envie de
se lever à 7h pour prendre rendez-vous) : pour savoir quels dentistes
sont ouverts en août, c'était au commissariat de mon quartier
que je devais appeler. La prochaine fois je saurai.
Pour ce qui est de ma dent elle-même, je n'ai apparemment pas à culpabiliser : sur la radio panoramique dentaire que j'avais fait prendre il y a un peu moins d'un an et que j'ai montrée au dentiste, aucune carie n'est devinable sur la dent dont j'ai fait reboucher le trou. Je dois dire que je ne comprends pas bien comment j'ai pu passer presque vingt-huit ans sans avoir le moindre début de commencement de carie et que soudainement (alors que rien de notable n'a changé dans mon alimentation ou dans mon mode de vie) des problèmes surgissent. Je veux bien croire que je vieillis, mais c'est un peu subit, là, quand même. Quoi qu'il en soit, on m'a fait un plombage temporaire, et je retourne voir mon dentiste dans un mois. En attendant, je peux de nouveau manger normalement (pas de précaution particulière à prendre, m'a dit le dentiste), ce qui est bien agréable.
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Trouver un dentiste ouvert en août… ben c'est pas facile, même à Paris. Après différents essais infructueux (le plus incroyable, c'est que personne ne pouvait me renseigner[#], ni le numéro magique 3975 de la Mairie de Paris ni ma pharmacie de quartier ni le centre médical le plus proche ni le répondeur d'aucun dentiste), j'ai fini par tenter ma chance aux urgences dentaires au 87 boulevard de Port-Royal — dont je connaissais l'existence, mais je pensais que c'était un service d'urgences comme dans les hôpitaux, uniquement pour les cas vraiment graves et extrêmement pressés, ce qui n'est pas vraiment le mien, et qu'ils ne prenaient pas de rendez-vous : en fait, si, ils fonctionnent uniquement par rendez-vous, et j'en ai obtenu un pour demain matin.
M'enfin, je trouve ça assez incroyable que personne n'ait prévu un service de centralisation des informations de quels médecins, dentistes et pharmaciens sont de garde ou ouverts pendant les vacances. À mon avis, ce serait à la Mairie de Paris de se charger de ça, en collaboration avec l'Ordre des médecins et autres.
[#] On m'a dit, aussi, d'appeler le 15 (le SAMU, quoi), qui, apparemment, sert également de service de renseignement pour les médecins de garde. Même si c'est prévu, ça ne me semble pas très correct : il ne faut pas saturer les standards des numéros d'urgence avec ce genre de questions ! (Par ailleurs, les dentistes ne sont pas médecins — une bizarrerie, d'ailleurs, que je n'ai jamais comprise, pourquoi de tous les organes du corps humain il n'y a que les dents dont les spécialistes ne sont pas médecins.)
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[Traduction française ci-dessous.]
So I finally got to see it. I think agree with the speculation that this film may be best enjoyed by those who don't know the book too well: I am far from being bitterly disappointed, but I'm not too enthusiastic either. (On the other hand, perhaps I expected too much.) As I previously mentioned, I had already seen the TV mini-series version of the Guide, of which this film is sometimes a mere remake, and I was bound to mentally compare the two. Overall, I think I prefer the old series; I won't give a detailed account of what I liked better in the one or the other, but, to summarize, I loved the way Marvin is depicted in the newer film (the series had a rather lousy kind of caricature of a robot, who, incidentally, gets a very brief cameo in the film when the heroes are waiting in line on the Vogon planet), and I thought the Vogons were very good also; however, I think the TV series has the better when it comes to showing the Guide itself: the graphics they used (as early as '81!) are really great. As for similarities, I think the actor playing Arthur Dent is very good at it in both versions (I'm not saying it's the same actor); one theme music is the same (the Eagles' Journey of the Sorcerer, so IMDB tells me—a good choice at any rate); many scenes in the very beginning are almost identical; and a number of very good lines are taken verbatim (or almost verbatim) from the novel in both versions—such as the wonderful description of the Guide itself:
This is the story of the Hitch Hiker's Guide To The Galaxy, perhaps the most remarkable, certainly the most successful book ever to come out of the great publishing corporations of Ursa Minor. More popular than the Celestial Home Care Omnibus, better selling than Fifty-three More Things To Do In Zero Gravity, and more controversial than Oolon Colluphid's trilogy of philosophical blockbusters: Where God Went Wrong, Some More Of God's Greatest Mistakes, and Who Is This God Person Anyway? And in many of the more relaxed civilizations on the Outer Eastern Rim of the Galaxy, the Hitch Hiker's Guide has already supplanted the great Encyclopedia Galactica as the standard repository of all knowledge and wisdom, because although it has many omissions, contains much that is apocryphal, or at least wildly inaccurate, it scores over the older, more pedestrian work in two important ways; first, it is slightly cheaper, and second, it has the words
Don't panicinscribed in large, friendly letters on the cover.
(this is the series' version: the film's text is slightly shorter);
they also both have the (imho hilarious) sentence, not
found in the book (at least not as such): [Arthur] no more knows
his destiny than a tea leaf knows the history of the East India
Company
. I think the film was made to be more accessible to
foreign (notably American) audiences who might not understand all
forms of British humor.
Anyway, all those are rather minor respects. My main grudge against this newer movie is that it tries to jam too much stuff in less than two hours: as a result, it is unnecessarily confused and unbalanced and it seems to proceed in every direction at once. I did not get that feeling while reading the novels or while watching the older series. On the good side, the “spirit” of Adams is quite faithfully preserved in the film (not a surprise, since he wrote the first versions of the script): there is no “betrayal” of any kind.
[French translation of the above.]
J'ai finalement pu le voir. Je crois que je suis d'accord avec l'idée que ce film sera peut-être préféré par ceux qui ne connaissent pas trop bien le livre : je suis loin d'être amèrement déçu, mais je ne suis pas trop enthousiaste non plus. (D'un autre côté, j'en attendais peut-être trop.) Comme je l'ai précédemment mentionné, j'avais déjà vu la version mini-série télé du Guide, dont ce film est parfois un simple remake, et j'étais forcé de comparer mentalement les deux. Dans l'ensemble, je crois que je préfère la vieille série ; je ne ferai pas un un compte-rendu détaillé de ce que j'ai plus aimé dans l'un ou dans l'autre, mais, pour résumer, j'ai adoré la façon dont Marvin est représenté dans ce nouveau film (la série avait une sorte de mauvaise caricature de robot qui, accessoirement, apparaît en clin d'œil dans le film quand les héros font la queue sur la planète Vogon) et j'ai trouvé que les Vogons étaient aussi très bien ; en revanche, je trouve que la série télé est meilleure pour ce qui est de la représentation du Guide lui-même : les graphismes qu'ils ont utilisé (en '81, si tôt !) sont vraiment excellents. En ce qui concerne les similarités, je trouve que l'acteur qui joue Arthur Dent est très bon dans les deux versions (je ne dis pas que c'est le même acteur) ; une musique principale est la même (The Journey of the Sorcerer par les Eagles, me dit IMDB — un bon choix en tout cas) ; beaucoup de scènes au tout début sont presque identiques ; et un certain nombre de très bons passages sont tirés verbatim (ou presque verbatim) du roman dans les deux versions — comme cette merveilleuse description du Guide lui-même :
This is the story of the Hitch Hiker's Guide To The
Galaxy, perhaps the most remarkable, certainly the most
successful book ever to come out of the great publishing corporations
of Ursa Minor. More popular than the Celestial Home Care
Omnibus, better selling than Fifty-three More Things To
Do In Zero Gravity, and more controversial than Oolon
Colluphid's trilogy of philosophical blockbusters: Where God
Went Wrong, Some More Of God's Greatest Mistakes,
and Who Is This God Person Anyway? And in many of the
more relaxed civilizations on the Outer Eastern Rim of the Galaxy, the
Hitch Hiker's Guide has already supplanted the great
Encyclopedia Galactica as the standard repository of all
knowledge and wisdom, because although it has many omissions, contains
much that is apocryphal, or at least wildly inaccurate, it scores over
the older, more pedestrian work in two important ways; first, it is
slightly cheaper, and second, it has the words Don't panic
inscribed in large, friendly letters on
the cover.
(ceci est la version dans la série : dans le film, le texte est un
peu plus court) ; ils ont tous deux cette phrase (à mon avis
hilarante), qui ne se trouve pas dans le livre (en tout cas pas sous
cette forme) : [Arthur] no more knows his destiny
than a tea leaf knows the history of the East India Company
. Je
pense que le film a été fait pour être plus accessible aux spectateurs
étrangers (notamment américains) qui risquaient de ne pas comprendre
toutes les formes d'humour britannique.
Quoi qu'il en soit, ce sont des aspects plutôt mineurs. Mon grief principal contre ce nouveau film est qu'il essaie de faire tenir trop de choses en moins de deux heures : en conséquence, il est inutilement confus et déséquilibré et il semble aller dans toutes les directions à la fois. Je n'ai pas eu cette impression en lisant les romans ou en regardant la vieille série. Pour le bon côté, l'« esprit » d'Adams est bien fidèlement préservé dans le film (ce qui n'est pas une surprise vu qu'il a écrit les premières versions du script) : il n'y a aucune forme de « trahison ».
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Alors là je dois bien le reconnaître : à Lyon, ils n'ont pas de matériel informatique ni de films, mais ils ont de la bonne nourriture.
À ce propos, moi, il faut vraiment que j'aille chez le dentiste. J'espère que je vais en trouver un qui reçoit en août !
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Dans la série « Lyon est une ville de ploucs », il n'y a pas seulement la difficulté à trouver du matériel informatique, il y aussi le fait que aucun cinéma n'y diffuse H2G2 en VO ! Aaaaargh ! Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaargh !!!
Bon, ben je le verrai en rentrant à Paris.
(Oui, oui, je savais que c'était plus difficile de voir des films en VO en province, mais quand même, Lyon, ce n'est pas Saint-Rémy-en-Bouzemont-Saint-Genest-et-Isson[#], et H2G2 n'est pas un film obscur qui ne passerait que dans deux salles.)
Ou peut-être que c'est juste moi qui ne sais pas me servir d'un programme ciné ?
[#] Je n'ai rien contre Saint-Rémy-en-Bouzemont-Saint-Genest-et-Isson non plus, hein ! C'est juste, semble-t-il, la commune de France ayant le nom le plus long, et on dit que la taille d'une ville est en proportion inverse de celle de son nom. Enfin, avec presque 600 habitants c'est toujours mieux que Cumières-le-Mort-Homme, Fleury-devant-Douaumont ou une autre de ces communes françaises ayant une population nulle. Bref : Lyon, aux dernières nouvelles, avait un peu plus d'habitants que ça, y compris probablement des gens comprenant l'anglais (qui n'est pas non plus la langue étrangère la moins parlée de France).
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Me voici arrivé à Lyon (enfin, à Saint-Genis). Je ne vais sans doute pas blogguer beaucoup, parce que ce n'est pas très commode pour moi, là.
Vous avez une idée de la difficulté à trouver une boutique d'informatique[#] ouverte mi-août (et si possible après 19h, mais ce n'était pas le pire, en fait) à Lyon ? Manifestement il manque ici un équivalent de la rue Montgallet ! Mais on a fini par en dénicher une — dans le centre commercial de la Part-Dieu — après pas mal de coups de téléphone. Je ne suis pas sûr de comprendre pourquoi à Lyon elles sont toutes fermées en août alors qu'à Paris ce n'est le cas de presque aucune !
À part ça (for something completely
different
), je vais aller voir H2G2,
probablement demain ou après-demain. J'ai lu le livre, bien sûr
(enfin, les cinq livres de la, euh, trilogie), mais j'ai aussi vu l'ancienne adaptation
télévisuelle (probablement beaucoup plus fidèle) de la même
œuvre[#2]. Ce sera
intéressant de comparer les deux.
Le rapport entre ces deux paragraphes ? Le suivant, écrit en large, friendly letters :
Don't panic!
—un sage conseil.
[#] Encore des histoires d'ordinateurs ? Ben oui, une des choses que je suis venu faire ici, à part prendre des vacances, c'est mettre en place un serveur (stockage, backups, petits sites Web…). Tout à l'heure il manquait un boîtier, d'où la nécessité de trouver une boutique informatique ouverte — maintenant il manque encore deux connecteurs d'alimentation SATA (je hais ces gens qui inventent de la connectique nouvelle juste pour s'amuser) pour en faire vraiment quelque chose. En attendant il est sous Knoppix.
[#2] Ou de la version radiophonique à la BBC. Mais celle-là, je ne l'ai pas entendue.
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Je pars à Lyon pour quelques jours, sans doute demain ou après-demain. Je pense revenir probablement le 21.
Ça va me faire quelques vacances. D'ailleurs, mon appartement est devenu assez invivable parce que j'ai des nouveaux voisins en ce moment (les propriétaires de l'appartement qui jouxte le mien font apparemment un échange d'appartement chaque été, puisque chaque année une famille différente vient vivre chez eux) et ils sont inimaginablement bruyants (déjà que mes voisins normaux me tapent souvent sur les nerfs, mais là, c'est assez intenable).
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Je suis du genre qu'on a tendance à appeler maniaque, ou psychorigide, voire dictatorial ; mais j'ai le sentiment, lorsque je rentre dans une discussion avec quelqu'un où nos points de vue s'opposent, de toujours faire un effort honnête et sincère pour arriver à comprendre la position adverse (et me dire que ce n'est pas juste pour m'embêter qu'il le tient) et pour rechercher le compromis. Car j'ai peut-être des opinions souvent tranchées, mais j'ai, encore plus, une mentalité irénique qui me fait rechercher les arrangements pacifiques : la vraie victoire, dans une discussion, ce n'est pas de gueuler plus fort que l'autre, c'est de s'arranger pour tomber d'accord sur une position commune. Évidemment, il est mieux que la position commune soit plutôt proche de celle qu'on avait au départ (mais les gens qui me connaissent reconnaîtront qu'il m'arrive de capituler complètement).
Ce que je supporte très difficilement, en revanche, ce sont les
gens qui se refusent à la discussion, soit parce qu'ils sont sûrs de
leur bon droit, soit parce qu'ils n'acceptent pas le principe de
pouvoir céder sur un point ou compromettre leur position de principe.
Enfin, à la limite, je peux céder sur tout à partir du moment où mon
interlocuteur a manifesté sa bonne volonté dans le sens de
chercher à comprendre ce que je veux ou ce que je pense (par exemple,
je suis facilement attendri par des formulations telles que je
comprends ce que tu veux, mais ce n'est pas possible…
— je pense que je me laisserais facilement avoir par un bon
acteur qui utiliserait cette fibre-là). Mais quelqu'un qui reste
braqué sur son attitude initiale finit par provoquer chez moi une vive
colère, car je ne supporte pas d'être ignoré.
Le cas concret qui me conduit à ces réflexions, c'est un débat causé par le fait que j'ai posé une Webcam en un endroit public (à l'ENS). D'aucuns s'en sont scandalisés (on n'a pas à être filmé, et d'ailleurs c'est illégal) : ils ont peut-être raison, et peut-être que ce que j'offrais comme assurances pour les satisfaire n'était pas suffisant (que l'URL de la page soit en accès restreint à l'intérieur de l'École, qu'un papier avertisse de l'existence de cette Webcam et suggère à celui qui ne veut pas être filmé de placer un cache devant elle, et qu'aucune archive ne soit gardée des photos prises, pas même quelques secondes), peut-être même qu'on ne doit pas transiger sur le principe et ne pas se contenter de ce genre de compromis, mais l'arrogance commence lorsqu'il y a refus même de dialoguer ou de chercher à comprendre pourquoi d'autres, loin de se scandaliser, pensent que c'est une bonne idée. Devant la sommation, je réagis en affirmant ma position avec plus de fermeté, et on arrive à une impasse.
Et je ne comprends pas comment des gens, par ailleurs sensés, en viennent à réagir de la sorte.
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Je crois que j'en ai provisoirement fini avec les achats et les magouilles informatiques, là, et je vais pouvoir passer à autre chose : en installant un nouveu radiateur+ventilateur j'ai réussi à refroidir mon processeur à des niveaux normaux — mais ce nouveau ventilateur (un Zalman CNPS7700-Cu) est un véritable monstre (sur la photo on ne voit que lui). Il est vrai qu'il est relativement silencieux (enfin, très relativement…), mais ce qui m'inquiète surtout, c'est qu'un fil se prenne les pattes dans les pales du ventilateur (et puis, il est terriblement lourd, je ne sais pas si ma carte mère va aimer porter un poids de ∼920g en permanence). Bon, on verra bien — en attendant, j'espère que mon boîtier est fermé pour de bon : le chaos de fils sur le panneau arrière est suffisamment impressionnant pour que je n'aie pas vraiment envie de voir trop souvent en plus le chaos de fils à l'intérieur de la bête.
Maintenant je vais enfin pouvoir rattraper tout le sommeil perdu.
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Le danger avec les ordinateurs, c'est que dès qu'on commence à y toucher, ils vous prennent non seulement tout votre argent mais aussi tout votre temps et toute votre énergie. Bon, il y a quand même des choses qui marchent : ma nouvelle RAM ECC (celle qui a été si difficile a trouver) semble fonctionner correctement (même si j'ai eu une petite frayeur au début en lisant une erreur multiple, mais j'ai compris que c'était en fait un phénomène normal). Ma connexion ADSL a été améliorée (je suis à 6Mbps maintenant) — et évidemment, quelques heures[#] après ma souscription à l'offre en question, mon fournisseur d'accès créait une nouvelle offre, exactement la même mais en dégroupé, pour deux fois moins cher, grrr… Bon, au moins, ça va (douze fois) plus vite, c'est déjà ça. Je me suis aussi acheté une petite Webcam (une Labtec Pro, parce que c'est ce qui, m'a-t-on dit, marche le mieux sous Linux), et elle marche bien. (Non, vous n'aurez pas d'images. Pas pour l'instant en tout cas, je vais éteindre mon ordinateur pour la nuit.) Ah, et puis un disque IEEE 1394 externe, aussi.
Mais le truc qui ne va vraiment pas, c'est que j'ai voulu régler mon problème de surchauffe du processeur. Catastrophe. J'ai acheté une super pâte thermique (la Arctic Silver 5), j'ai acheté un nouveau ventilateur pour mettre au fond de mon boîtier, j'ai réduit la fréquence horloge (il est maintenant à 2.9GHz alors que sa fréquence nominale est 3.4GHz) et le Vcore (de 1.4V à 1.2975V — la plus basse valeur permise par la carte mère) de mon processeur… rien n'y a fait, ce foutu machin continue à surchauffer ! À ce stade-là, c'est de l'obstination. Bon, le fait qu'il fasse 27°C dans mon appartement (ça aussi, c'est un mystère : je ne comprends pas pourquoi il est aussi chaud) ne doit pas aider, mais quand même. Demain j'achète un nouvel ensemble radiateur+ventilateur et je vois ce que ça donne. Enfin, c'est vraiment pénible, quoi. Ah, et puis j'ai un disque dur (le vieux, heureusement ! pas le nouveau) qui semble en train de rendre l'âme. Pfiou…
Mais je ne suis pas le seul à avoir des ennuis : pour ceux qui seraient tentés de me conseiller les Mac, ma mère vient d'amener le sien chez un réparateur, et on lui a dit que la carte mère était à changer (je n'ai pas les détails) — et on lui en demande près de 400€ (main d'œuvre comprise) ! alors que c'est un vieux truc (un G4 en tout cas).
[#] Ce n'est pas une exagération : j'ai posté ma demande de migration le dimanche 7 au soir, et le lundi 8 après-midi, le formulaire que je venais de renvoyer avait une case en plus !
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I am Canadian — and I thought I'd die laughing watching this.
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↓Entry #1067 [older|※ permalink|newer] / ↓Entrée #1067 [précédente|※ permalien|suivante] ↓
Voilà : je ne sais pas si je dois parler d'un nouvel ordinateur d'une sérieuse mise à jour de l'ancien, mais on va dire que vega (c'est son petit nom) a été réincarné(e?). Les seules choses qui restent sont le boîtier, la carte son (j'aurais pu m'en passer vu que ma nouvelle carte mère a un chipset sonore intégré), un disque dur de 160Go (auparavant monté en rack, j'ai décidé de le « fixer »), et le lecteur et le graveur de DVD. Plus les périphériques externes (écran, clavier, souris, trackball, enceintes, micro, casque, modem ADSL). Mais peut-être que ce qui fait vraiment l'identité de la machine c'est le contenu des disques, et là j'ai presque exactement la même chose qu'avant (modulo des déplacements variés). Ce qui a changé, c'est la carte mère (une Asus P5WD2 Premium), le processeur (Pentium IV 550 à 3.40GHz), la mémoire (temporairement 512Mo de DDR2 mais dès demain je devrais passer à 1Go de DDR2-ECC) et un disque dur SATA (Deskstar T7K250 de 250Go). Et, malheureusement, une carte graphique nVidia GeForce 6200. J'en ai eu pour moins de 1000€, ce qui n'est pas mal quand je pense que le vieux vega m'avait coûté le triple il y a cinq-six ans (faut dire qu'à l'époque un bi Pentium II c'était une machine absolument bestiale, je suppose que je suis devenu plus raisonnable avec le temps).
Pour ce qui est de la carte mère, j'en suis très content. Le seul
reproche que j'aurais à faire, c'est qu'il y a peu de connecteurs
d'extension PCI (seulement deux — plus un troisième
rendu inutilisable par sa proximité avec la carte graphique) ; ils
fournissent bien deux connecteurs PCI Express (en plus de
celui qui sert à la carte graphique), un universel
et un
×1
(un truc absolument minuscule, je n'ai jamais vu de carte de
ce format), mais je ne crois pas qu'on puisse brancher quoi que ce
soit d'utile dessus. Mais ce n'est pas si grave, parce que la carte
mère a presque tout intégré : deux contrôleurs Ethernet gigabit, je ne
sais pas combien de ports
IDE/ATA/SATA
(disons qu'il y a deux, peut-être même trois, chipsets différents
— un Intel
ICH7 et un ITE
IT8211, et de quoi brancher trois nappes et quatre ou
cinq câbles SATA), un contrôleur
IEEE 1394 (FireWire
) et un chipset sonore. De
tout ça, les contrôleurs Ethernet sont reconnus par Linux sans
problème, ainsi que le contrôleur IEEE 1394 (pour
l'instant je n'ai pas essayé d'y brancher des choses, mais je pense
que je vais investir de ce côté-là aussi), l'USB et le
chipset sonore (dans la toute dernière version du noyau). Pour les
contrôleurs
IDE/ATA/SATA, j'ai
produit ce
patch noyau grâce auquel au moins les deux que j'utilise marchent
pile-poil (actuellement j'ai le lecteur et le graveur de
DVD sur une nappe IDE, un disque dur sur une
nappe IDE/ATA133, et un disque dur
SATA). Le BIOS, comme toujours
avec Asus, est très satisfaisant. Ah, et puis : je ne sais pas si
c'est un hasard heureux (il y a toujours une grande variabilité dans
ce domaine) ou si ce modèle de cartes utilise des quartz de vraiment
de bonne qualité, mais la mesure de dérive de l'oscillateur (l'horloge
système, quoi) par rapport à NTP est excellente : le
démon ntpd
m'informe qu'il corrige une dérive de moins de
1.3 parties par million, soit à peine 0.1 seconde par jour ; par
comparaison, mon serveur hébergé a un
drift de plus de 320 parties par million.
Pour le processeur, c'est un achat résultant d'un compromis. Peut-être que dans six mois ou un an j'achèterai un dual core 64-bits : là j'étais assez partagé entre le souhait d'en finir avec cette connerie de 32-bits et la crainte d'avoir plein de problèmes en mode 64-bits. Donc j'ai pris un moyen-bas de gamme, qui n'est quand même pas mal. Si je décide de changer, j'ai un ordinateur à Orsay qui pourra bénéficier du processeur que j'ai actuellement (quitte à racheter une carte mère). Ce qui m'ennuie plus, c'est que j'ai des problèmes de surchauffe dès que je l'utilise à plein régime (ce n'est pas souvent, certes, mais dès que je démarre une compilation ou quelque chose comme ça) : bon, comme c'est un processeur malin, quand il surchauffe, plutôt que de s'éteindre bêtement, il ralentit sa fréquence horloge jusqu'à ne plus surchauffer (ça doit durer quelques secondes, le temps de refroidir, puis il repart en surchauffe, et ça oscille comme ça) ; ce n'est pas catastrophique (l'effet principal, c'est que ça remplit mes fichiers de logs de message de panique du noyau), en gros il va 15% plus lentement en vitesse de croisière qu'en vitesse initiale (avant que les problèmes de surchauffe commencent), mais c'est tout de même irritant. Manifestement je n'ai pas une bonne circulation d'air dans mon unité centrale (il y a peut-être aussi que mon appartement est trop chaud, déjà), mais je vois mal comment je peux y remédier : c'est bien de me dire que le passage de l'air ne doit pas être gêné par des fils, mais il y a tellement de choses à brancher dans une unité centrale, je ne vois pas comment je suis censé faire disparaître les deux nappes plus un cordon SATA plus trois ou quatre quadruplets de fils d'alimentation plus encore quelques fils en tout genre qui passent par là. Et je ne parle pas de mon chipset graphique qui chauffe à 70°C minimum (certainement ça n'aide pas le CPU qui n'est pas loin), il paraît que c'est « normal » (???) ; je vais peut-être essayer de l'underclocker, lui, vu qu'il est complètement sous-utilisé.
Pour la RAM, mon revendeur (il s'agit de LCDI) me dit qu'il a fini par me trouver de la DDR2 ECC Unbuffered comme il fallait, et je vais la chercher demain (deux barrettes de 512Mo). En attendant j'ai pris une petite barrette de 512Mo dont j'avoue qu'elle me semble bonne (j'ai fait quelques tests, pas horriblement poussés, mais je n'ai pas trouvé de problème) ; mais je me sentirai quand même plus en sécurité avec de la ECC.
Pour ce qui est du disque dur, pas grand-chose à en dire : c'est la
première fois que j'expérimente un SATA, les
performances sont bonnes, mais je suis déçu qu'il ne sache pas (ou
bien c'est le driver Linux qui ne sait pas — de fait, on me
souffle que c'est la faute de la libata
et qu'il y a un
patch
qui corrige ça) faire du SMART — moi
j'aimais bien interroger mes disques durs pour leur demander s'ils
allaient bien et s'ils étaient heureux dans la vie.
Reste enfin la carte graphique : hélas, faute d'existence de la moindre carte graphique au format PCI Express qui soit gérée par des pilotes libres j'ai dû me résoudre à prendre une nVidia. Non seulement c'est de la merde logiciellement (le module noyau bouffe quatre mégas de mémoire non swappable, c'est d'un grotesque achevé, en plus la version qui en est packagée par Debian est très vieille, et puis ça m'oblige à recompiler la colle autour de ce foutu module dès que je veux changer de version du noyau ! bref, une mine à emmerdes), mais en plus elle n'est même pas très bonne (par exemple, ma bonne vieille Radeon 7500 était capable de régler la luminosité et le contraste sur les overlays XVideo, celle-ci ne peut que faire un réglage global de luminosité et contraste). Et, comme je l'ai mentionné, ce truc chauffe comme pas possible. Que des ennuis, donc.
Mais bon, globalement, je ne suis pas du tout mécontent de cet achat. Il faut dire que le vieux cœur de vega commençait à être un peu dépassé par les événements, même s'il ne m'a jamais donné le moindre problème. Remarquez sur la photo à gauche les deux processeurs (les deux trucs noirs qui dépassent) sur la carte mère Asus P2B-D et, tout à gauche, quelque chose de maintenant totalement parti aux oubliettes, des connecteurs d'extension ISA (j'utilise pourtant encore aujourd'hui, sur mon PC à Orsay, une carte son ISA qui date de 1994, une SoundBlaster AWE32, et elle me donne complète satisfaction).
Parlant de carte son, maintenant que j'en ai deux (ma Sound Blaster Live! d'extension et le chipset sur ma carte mère) je vais pouvoir m'amuser à les relier l'une à l'autre pour comparer leur précision, mesurer la dégradation du signal et ce genre de choses. Ça devrait être intéressant.
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As I mentioned yesterday, I was convinced by a friend of mine into buying what is probably the world's largest printed book, the compact edition (in one volume) of the Oxford English Dictionary, which reproduces the full text of the twenty-volume edition, at a 1:9 ratio (that's 1:3 in either direction), on some 2386 pages. Naturally, it is quite unreadable — even for someone as near-sighted as I am — without a magnifying glass (which is provided with the volume itself, and is of good quality), so it is very inconvenient to use, but I simply don't have the space to store the twenty-volume set, so I have to live with this (and yes, I considered the possibility of getting a CD edition — see below).
With its 231100 main entries, this dictionary is quite unique:
certainly no other English dictionary comes even close; in comparison,
the (Nouveau) Littré and the Trésor
de la langue française, two famous French dictionaries, each
boast about one sixth of that number, and the Dictionnaire de l'Académie, which is half
finished (I mean the ninth edition), has a little over 30000: I'm not
sure whether this is because French indeed has far fewer words than
English (something which is certainly true to some extent, especially
if we count dialectal and regional words) or because the
OED includes words long since fallen into
disuse; the Große Duden, on the other hand,
probably has a similar number of words, but considering how German
words are built, that's cheating[#]. The
OED can almost be used as a French
dictionary, in fact, because practically every French word you can
think of has been used at some point in English, so it is there; and
it has more bizarre words than that: mador
, for example
(essentially a Latin word) is recorded with a meaning of
sweat
. Also remarkable is the OED's
attempt to record the first known use of each word. I remember
reading Isaac Asimov's description of how honored he was for being
credited with the invention of robotics
. I
wonder[#2] if there are any hapax
legomena in it (they woulnd't be hapax any longer, of course); since
every word Shakespeare wrote is in the OED,
I suspect there must be one or two among them. On the other hand, the
OED does not contain the word
minimalistic
which, as a friend of mine argues, is definitely a
valid English word and for which there is ample evidence
of its use.
Needless to say, I would have much preferred getting an electronic version. However, the CD edition they sell is for Windows only (they don't even have a Mac version — whereas I note that the Duden sells even a Linux version of their CD!) and the online edition must be paid for yearly, which is not an acceptable condition. I do not know what relation Oxford University Press (the publishers of the Dictionary) bear to the University of Oxford, but I think it would be the University's duty, if it legally can, to put the Dictionary in the public domain: for the English language does not belong to any person or institution, and the University have no business making money on its back; and certainly the amount of work that went into that dictionary is tremendous, but it's part of the whole point of being a University that they should make their works publicly available. Instead we have to settle for the Collaborative International Dictionary of English.
[#] Heck, just with all the numbers from eins to neunhundertneunundneunzigtausendneunhundertneunundneunzig, even I know at least one million German words!
[#2] Actually they do:
nortelry
for example (meaning education
, occurring only
once, under Chaucer's quill). Worse: they have some words which are
oudama legomena, such as palumbine
, belonging to
the pigeon
(in the same way that canine
means belonging
to the dog
).
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Je commence par Baudolino : comme je l'ai dit, je suis enthousiaste. Je vais dire un peu de quoi il est question (tout en essayant de ne pas trop en révéler, mais je préviens quand même parce qu'il y a des gens qui n'aiment vraiment pas les spoilers).
Le héros éponyme du roman est né en 1141 dans le sud du Piémont, et il est adopté, adolescent, par le roi des germains et bientôt saint empereur Frédéric Barberousse : c'est là le point de départ du récit, dont le cadre est la narration que Baudolino fait de sa vie, soixante ans plus tard, à un dignitaire byzantin. Disons que les vingt-cinq premiers chapitres, soit une grosse première moitié, sont organisés comme un roman historique : Baudolino est le témoin des grands événements de son temps, du couronnement de Frédéric au sac de Constantinople par les croisés en passant par la bataille de Legnano et le départ de la troisième croisade. Mais — et c'est bien là ce qui rend le roman si original et provocateur — il n'est pas simple témoin : Umberto Eco se plait à imaginer des circonstances parfois assez rocambolesques mais toujours amusantes qui font que Baudolino est à l'origine de toutes sortes d'événements ou de légendes bien connus ; un peu comme les personnages du Pendule de Foucault, il est un menteur dont les mensonges deviennent réalité. Les dix ou onze chapitres suivants sont assez différents, à mon avis un petit peu moins réussis, mais pleins d'inventivité : ils évoquent le voyage qu'auraient fait Baudolino et quelques compagnons à la recherche du légendaire Prêtre Jean ; enfin, la fin du livre dénoue avec maestria plusieurs fils laissés apparemment abandonnés dans le cours du récit et nous offre de splendides coups de théâtre et révélations inattendues. L'ensemble forme une œuvre à la fois riche et drôle, où des faits historiques racontés avec précision se mêlent à une imagination proche des Mille et Une Nuits (comme les voyages de Sinbad) et des thèmes de roman d'aventure ou de policier ; et tout cela est raconté de façon souvent extrêmement drôle.
Ce qui est merveilleux dans la façon dont Umberto Eco écrit (en général et dans ce livre en particulier), c'est qu'il arrive à faire sentir son incroyable érudition, sa culture phénoménale dans tous les domaines, sans jamais que ce soit pesant pour le lecteur. Grâce à son humour si raffiné, il arrive à être didactique sans jamais tomber dans la lourdeur de certains auteurs de romans historisques qui profitent de leur cadre pour donner des leçons. Le roman peut tout à fait être lu sans rien savoir de l'histoire du XIIe siècle (c'est essentiellement mon cas), mais je suis sûr qu'il regorge d'allusions et de références qui le rendront encore plus délectable pour les historiens. Car Eco multiplie les clins d'œil : à sa propre vie, par exemple (il est né à Alessandria, dont la fondation et le siège par les armées impériales sont racontés — quoique de façon assez hétérodoxe — par Baudolino ; et il est professeur à l'université de Bologne, dont nous apprenons pourquoi elle a obtenu une charte d'indépendance de la part de Frédéric) ou à ses autres œuvres (j'ai repéré quelques allusions au Pendule de Foucault ou au Nom de la Rose[#]) ; mais, de nouveau, il n'est absolument pas nécessaire de les remarquer pour apprécier. Enfin, plus sérieusement, on a là matière à une réflexion intéressante sur ce qu'est le mensonge et ce qu'est la vérité, ou encore sur la fidélité et la trahison.
Bref, un livre extraordinaire. Un conseil cependant si vous envisagez de le lire : ne vous laissez pas rebuter par les tout premiers chapitres (surtout le premier, en fait), qui sont un peu rébarbatifs ; on m'a dit qu'Eco faisait même exprès de commencer tous ses romans par un début difficile d'accès, pour perdre une partie de ses lecteurs et ne garder que les plus intéressés. Quel coquin. Au besoin, on peut même commencer la lecture, ici, par le chapitre 2.
[#] De mémoire (parce
que je n'ai pas le livre sous la main), il y a un passage du Nom
de la Rose où Guillaume dit à Adso : si j'avais la réponse à
toutes les questions, j'enseignerais la théologie à Paris
. Un
autre où il raconte avoir vu, dans je ne sais plus quelle église, le
crâne de Saint Jean-Baptiste à l'âge de douze ans : Adso s'en
émerveille, puis se rend compte que Jean-Baptiste est mort à un âge
plus avancé, alors Guillaume hausse les épaules et dit que l'autre
crâne doit être dans une autre église. On peut dire que ces deux
idées sont développées dans Baudolino.
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Journée assez chargée, aujourd'hui, essentiellement à cause du montage de mon nouveau PC (disons, quitte à développer ultérieurement, qu'au final il marche bien et que j'en suis tout à fait content — au moins pour le moment), mais pas uniquement : il n'y a pas qu'en informatique que je fais des achats de folie, et je viens de recevoir une commande que j'avais faite (un peu sur un coup de tête), le livre le plus gros et écrit le plus petit que j'aie jamais vu, l'Oxford English Dictionary édition compacte en un volume (au lieu de 20 !). Et à part ça j'ai fini de lire Baudolino d'Umberto Eco, et j'en ressors absolument emballé — à tel point que je le rajoute immédiatement parmi mes livres préférés. Voilà, je pense que je développerai ces trois points dans les entrées à venir. Pour l'instant, je vais me coucher.
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La RAM des ordinateurs, c'est absolument invraisemblable. Je ne sais pas si quelqu'un a déjà compté le nombre de types mutuellement incompatibles qu'il en existe, mais il doit être furieusement élevé. Alors voilà : je suis allé ce matin acheter une carte mère Asus P5WD2, parce que c'est à peu près le seul modèle pour Pentium IV qui supporte la RAM ECC, et le processeur qui va avec. Et, bien entendu, les barrettes de mémoire. (Je ne dirai pas où, parce que je leur laisse une chance de réparer le bordel que je vais maintenant décrire avant de chercher à détruire leur réputation.)
Le vendeur m'affirme qu'il a de la RAM ECC adaptée, et m'en fournit deux barrettes (de 512Mo chacune). Je paie et je rentre chez moi. Mais quand il faut monter la machine, catastrophe : les barrettes ne s'insèrent pas dans la carte mère. Pourquoi ? Parce que c'est de la DDR alors que la carte mère n'accepte que la DDR2 (manifestement, la compatibilité ascendante, cette bande de fils de putes qui conçoivent les normes sur les barrettes de RAM n'en a jamais entendu parler). La DDR2 est autant incompatible avec la DDR que tous les autres standards antérieurs, donc (malgré le nom délibérément trompeur et l'apparence quasiment identique). Bref, je retourne au magasin me plaindre, le type s'excuse (il a confondu avec une autre carte mère), il passe un bon moment au téléphone, et me dit finalement qu'il peut me commander de la DDR2 ECC, qu'il me fera au même prix.
Sauvé ? Non ! Ces raclures de chiottes qui conçoivent les normes
sur les barrettes de RAM n'ont pas inventé
seulement l'incompatibilité DDR2/DDR comme
connerie : ils ont aussi imaginé la RAM Registered
, qui est incompatible avec la
RAM normale, dite Unbuffered
(la raison de cette distinction est tout à fait obscure : on me dit
que la RAM Registered a
un petit registre ou buffer en plus de la Unbuffered, mais son utilité exacte n'est décrite
nulle part, on précise juste qu'elle met un cycle horloge de plus à
répondre, et pourtant, curieusement, il ne suffit pas au
BIOS de régler les timings pour compenser pour ce
cycle et rendre la barrette compatible avec les autres ! il faut
vraiment une certaine perversité pour rendre les choses aussi
stupidement incompatibles) ; bizarrement, la RAM
ECC existe presque exclusivement en Registered (et réciproquement la Registered est toujours ECC), mais
justement la carte mère que j'ai acheté accepte de la ECC
mais exige qu'elle soit Unbuffered.
Autrement dit : elle accepte la ECC mais seulement dans
une combinaison qui est à peu près introuvable (de la
DDR2 ECC Unbuffered, vous suivez ?). Le vendeur me
présente de nouvelles excuses (il allait me commander de la Registered, ayant oublié cette bizarrerie de
cette carte mère) : il me promet qu'il va essayer de me trouver le
monstre qu'il me faut et me tenir au courant, mais j'ai une certaine
inquiétude quant à ses chances de succès.
En attendant j'ai acheté une barrette de 512Mo de mémoire non-ECC (en suppliant mon karma de faire que le miracle se produise qu'il n'ait pas de bit défectueux, au moins pour le temps qu'il me faudra faire avec), mais je n'ai pas encore eu le courage de faire le montage et d'affronter tous les ennuis qui vont inévitablement se présenter.
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Mon petit frère est allé s'acheter un ordinateur rue Montgallet, aujourd'hui, en l'occurrence chez Galaxy Computer (qui, nonobstant la critique plutôt négative sur ce site, m'a fait très bonne impression[#], mais je suis peut-être biaisé par le fait que le vendeur à qui nous avons eu affaire, était non seulement sympa mais en plus très mignon). Cette rue est quelque chose de vraiment extraordinaire, il ne doit pas exister beaucoup d'endroits de ce genre dans le monde (déjà, il n'y a pas des masses de rues qui ont un site Web !). Et je suis aussi toujours épaté par la puissance de ce qu'on arrive à acheter comme ordinateur pour moins de 800€ (il est vrai qu'en l'occurrence c'était sans écran).
Cela fait déjà un moment que je songe à me racheter un nouvel ordinateur (l'actuel bi-PII450 que j'ai dans mon appartement date de 1999, je crois). J'étais parti sur l'idée de prendre un bi-Optéron, mais ça a l'air difficile à trouver et source d'ennuis (notamment, la seule carte mère facilement trouvable pour deux processeurs Optéron est la MSI K8D Master-F, qui ne fait même pas de SATA) ; depuis qu'Intel s'est rallié à la norme 64 bits créée par AMD, il semble évident que c'est ce qui va s'imposer, mais la distribution Linux que je compte utiliser (Debian), est encore à la traîne dans ce domaine (d'après ceux qui ont essayé, la transparence de l'utilisation des binaires 32 bits sur un système 64 bits laisse à désirer). Du coup, je vais peut-être m'abstenir de mettre quelques milliers d'euros dans un truc qui ne servira qu'à alimenter mes maux de tête. À part ça, l'extrême difficulté de trouver de la mémoire ECC (sans laquelle tout ordinateur moderne est soumis à des plantages aléatoires et intraçables), et une carte mère qui la supporte, freine toutes mes envies d'achat (c'est bien pour le portefeuille, certes, mais ça commence à faire long).
Autre chose : la dernière carte graphique raisonnablement moderne (accélération 2D, vidéo et 3D) qui était entièrement gérée (c'est-à-dire y compris la 3D) par des pilotes libres (par opposition aux catastrophiques pilotes propriétaires fournis par ATI ou nVidia), la Radeon 9200, ne se vend plus. Je trouve que c'est vraiment une catastrophe. Heureusement, j'ai une Radeon quelque chose (7500 ou 8500, je ne sais plus bien), chez moi, à laquelle je tiens comme la prunelle de mes yeux pour cette raison. Curieusement, ça n'a pas l'air d'émouvoir grand-monde à part moi qu'on ne puisse plus faire de la 3D sous Linux. Passons.
Pour finir, il semblerait que le FireWire (enfin, IEEE 1394) soit intéressant. Actuellement, pour mes transferts de données en masse, j'utilise un disque IDE (d'une centaine de gigas) en rack, ce qui est assez satisfaisant sauf que ce n'est pas hotplugable. Ayant regardé le prix des contrôleurs (vraiment pas cher) et des disques (raisonnable), je me dis que c'est peut-être un investissement intéressant.
[#] En vérité, je pense que toutes ces boutiques doivent se valoir d'assez près. Parfois on a une expérience négative ou positive de l'une d'elle, alors on conclut qu'elle ne vaut rien ou qu'elle est excellente, mais en vérité c'est juste le hasard d'une fois.
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J'ai trouvé l'édition de cette année très réussie, donc merci beaucoup à tous ceux qui sont venus. Finalement, on était vingt à table (dont six filles ! un record), comme quoi mes craintes selon lesquelles il n'y aurait plus grand-monde sur Paris n'étaient pas justifiées (et j'ai l'impression, toujours agréable, d'avoir permis à des gens qui ne se connaissaient pas de se rencontrer). Le repas, au restaurant chinois Village Tao Tao (159 boulevard Vincent Auriol, Paris 13e, Mº Nationale, que, comme j'ai déjà dit, je recommande) s'est très bien passé (même s'il a duré un peu longtemps, et certains ont dû partir) ; ce que j'aime bien faire, quand on est nombreux au restaurant chinois, c'est de prendre chacun une entrée mais de mettre en commun les plats de tout le monde (chacun en commande un, et on se sert au hasard de tout ce qui arrive). Pour ce qui est de chez moi, je me retrouve avec une dizaine de litres de jus de fruits à finir (oui, j'ai été bourrin…).
On m'a offert entre autres une banane qui donne l'heure ; enfin, non, c'est moi qui ai fourni la banane (ici photographiée près d'une boîte de Spam), mais on m'a fourni l'appareillage (des lamelles de cuivre et de zinc) qui, plongé dans un fruit, en fait une pile susceptible d'alimenter une petite pendule. Me voici donc utilisant une banane pour lire l'heure : ook ! ook !
À part ça, nous avons résolu le Rubik's cube 1×1×1×1 (oui, tout est normal), et nous avons débatu de la question de savoir si le bananate de zinc est un antiseptique.
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J'ai trouvé ce film assez moyen. L'idée est amusante, et il y a de bons gags ou, au moins, des situations bien cocasses[#], mais dans l'ensemble c'est quand même une bouille de navet (d'été), des scènes d'action alignées qui finissent par être vraiment lassantes, et aucune fin digne de ce nom. Il y a un moment où c'est plutôt bien (quand les héros sont mariés mais avant que tout parte en queue de lézard ; la scène du repas très tendu est vraiment bonne) mais ça ne dure pas : et les scénaristes n'ont pas du tout su exploiter la situation intéressante (chacun connaît le secret de l'autre mais ne sait pas que l'autre connaît son secret) qu'ils avaient créé. Bref, je ne recommande que s'il n'y a vraiment rien de mieux à voir.
Je me rends compte, d'ailleurs, que je suis peu allé au cinéma cette année (depuis la rentrée) : pour voir 5×2 et Le Terminal en septembre, Gang de Requins et Eternal Sunshine (of the Spotless Mind) en octobre, Ocean's Twelve en décembre, Le Château ambulant en janvier, Crustacés et Coquillages en avril, Star Wars en mai, Les Poupées russes en juin et enfin Mr. & Mrs Smith aujourd'hui. Juste une fois par mois, en gros, quoi : j'ai pourtant l'impression qu'il y avait beaucoup d'autres choses qui me tentaient, mais que je n'ai pas eu le temps ou l'énergie d'aller voir. C'est dommage.
[#] Un jour je saurai
écrire cocasse
du premier coup, sans essayer d'abord
cocace
, coquace
, quoquas
, cock-ass
(euh, non, là je nie tout)…
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