J'ai fini il y a quelques semaines déjà de lire le premier livre nommé dans le titre de ce billet, mais j'étais trop occupé à ranter sur plein d'autres sujets pour en parler (la manière dont je rédige ce blog rend difficile la rédaction de plusieurs entrées en parallèle, et c'est d'ailleurs un problème avec l'inflation de taille — et donc de temps pour les rédiger — que je n'arrive pas à contrôler).
☞ Les Derniers Jours de Versailles
Les derniers jours de Versailles d'Alexandre Maral
(2018, édition revue et augmentée 2022) est un livre qui expose, de
façon assez scrupuleusement chronologique, le déroulement de la
première année de la Révolution française, dans la ville de
Versailles. Autrement dit, il commence
le et suit le
déroulement des grandes journées de la première phase de la
Révolution, et des moins grandes journées entre elles, jusqu'au départ
de Louis XVI (le ), puis
de l'Assemblée nationale, pour Paris. À de petites exceptions près
(parce qu'on ne peut pas complètement s'épargner d'évoquer au moins
allusivement ce qui s'est passé ailleurs), l'auteur s'impose cette
unité de lieu : Versailles, et uniquement Versailles. Et à part
brièvement dans un prologue pour rappeler le contexte, et tout aussi
brièvement dans le chapitre final pour évoquer le devenir du château
lors de la suite de la Révolution et la vision rétrospective du roi
dans l'épilogue, il se tient aussi à cette unité de temps : 1789, et
uniquement 1789. En outre, l'auteur s'interdit la prolepse : les
événement nous sont narrés tels que vécus au moment où ils se sont
déroulés, du moins autant que l'historien peut les reconstituer, mais
sans la perspective du recul temporel : l'idée est de restituer,
autant que possible, l'enchaînement serré des événements à la lumière
de la perception qu'en ont eue les habitants du lieu — souverains,
courtisans, députés, citadins
. Comme l'explique Maral dans
l'introduction de ses Derniers jours de Versailles :
Pour l'historien aujourd'hui, qui connaît la suite de l'histoire, les événements de 1789 ont un sens que leurs contemporains, surtout à Versailles, ont été loin de pouvoir comprendre. En outre, déconcertés par l'enchevêtrement des faits, des questions, des enjeux, ils ont été, dans bien des cas, incapables de développer une analyse critique et d'opérer un tri susceptibles de fonder une conduite rationnelle. Pour autant, sans recul, partielle et partiale, cette vision déformée est dans une certaine mesure plus authentique que la relation faite a posteriori par l'historien. Elle seule permet de comprendre le déroulement de certains faits qui nous surprennent aujourd'hui, comme la séance royale du […].
La table des matières donnera une idée du contenu :
- Introduction. C'est donc une révolte ?
- Prologue. La révolution royale
- I. Jeudi , la cérémonie de l'ordre du Saint-Esprit
- II. La France vue de Versailles
- III. La préparation des états généraux
- IV. Lundi , la procession d'ouverture des états généraux
- V. Mardi , la première séance
- VI. Les états généraux en marche vers l'Assemblée nationale
- VII. Mercredi , la fin de la monarchie absolue
- VIII. Samedi , le serment du Jeu de paume
- IX. Mardi , la séance royale
- X. Mardi , la prise de la Bastille
- XI. Mardi , l'abolition des privilèges
- XII. L'été indien de la monarchie
- XIII. Mercredi , la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen
- XIV. Les grands débats de septembre
- XV. Jeudi , le banquet de l'opéra
- XVI. Lundi , Versailles assiégé
- XVII. Mardi , le dernier jour de Versailles
- XVIII. L'Assemblée sans le roi
- XIX.
Tâchez de me sauver mon pauvre Versailles
- Épilogue. L'année sans pareille
- Références
- Index
Alexandre Maral est conservateur général et directeur du centre de recherches du château de Versailles.
☞ Sept Jours
En même temps, il est impossible de parler du livre de Maral sans
évoquer aussi, tant leur sujet est proche, celui d'Emmanuel de
Waresquiel, Sept Jours (2020), consacré aux journées
du au
et sous-titré La France entre en révolution
, que j'ai lu il y a
deux ans (et que je n'ai pas relu, seulement rapidement reparcouru,
pour écrire ce billet, donc mon souvenir n'est pas forcément exact).
Ces deux livres, qui livrent une perspective toute différente, sont
complémentaires. La période de temps ciblée par Waresquiel, qui va de
la constitution de l'Assemblée nationale jusqu'à la « séance royale »
le mardi suivant, est encore plus étroite (une semaine !) que celle
que choisit Maral, mais c'est une étroitesse en trompe-l'œil, car le
propos de Waresquiel n'est pas de suivre l'ordre chronologique et de
rester enfermé dans une unité de temps et de lieu, mais plutôt
d'utiliser cette période qu'il considère comme cruciale de la
Révolution pour livrer une perspective plus large. Waresquiel écrit
dans l'avant-propos de ses Sept Jours :
On l'aura compris, il y a dans ce livre plusieurs scènes. Je ne reste pas à Paris et à Versailles. Je ne me cantonne pas non plus aux sept « premiers » jours de la Révolution. Je regarde en arrière et parfois en avant. Je me promène à travers la France : celle des émeutes parlementaires de juillet 1789, des élections de mars et d'avril 1789, celle des sociétés de pensée, des journaux, des pamphlets et de l'opinion — ce que Jürgen Habermas appelle
l'espace public du politique, qui à cette époque arrive à maturité.
Je ne recopie pas la table des matières du livre de Waresquiel
parce que c'est un peu long : 82 brefs chapitres, regroupés en trois
grandes parties, Le roi ou la nation ?
, Nous le jurons
et Échec et mat
; mais disons qu'ils sont plus thématiques que
strictement chronologiques (exemple de titre de
chapitre : Violences électorales
— il y parle du climat de peur
dans lequel se sont déroulées les élections d'avril 1789). Waresquiel
est chercheur à École pratique des hautes études.
☞ Différence d'approche
Disons aussi que Waresquiel s'adresse clairement au grand public
(dont je fais partie : ce n'est pas un reproche) : au public féru
d'histoire, sans doute, mais probablement pas aux historiens de
métier : il écrit comme quelqu'un qui cherche un succès d'édition,
donc à captiver son lectorat, et n'hésite pas à livrer sa vision et
ses réflexions personnelles ou à jouer de la rhétorique (autre exemple
de titre de chapitre : Élections, piège à cons
) ; tandis que le
livre de Maral semble plus académique, et peut-être même un peu froid
par moments : il s'adresse aussi au grand public, bien sûr (ce n'est
pas un ouvrage de recherche stricto sensu, comme en témoigne le
fait que les références ne sont pas collectées dans des notes en bas
de page), mais il garde un style dans lequel je crois reconnaître
celui de l'historien habitué aux publications de recherche plus qu'aux
éditions grand public (là non plus ce n'est pas un reproche : j'ai
aussi l'habitude de lire les publications académiques, et quoique
certainement moins souvent en histoire qu'en maths, ça m'arrive).
J'ai beaucoup aimé ces deux livres, même si celui de Waresquiel m'a semblé peut-être plus désordonné si bien que j'ai préféré celui de Maral (mais le problème est peut-être simplement qu'il eût mieux valu les lire dans l'autre ordre, celui de Maral donnant un aperçu solide et précis des faits dans leur contexte chronologique avant de passer à la mise en perspective commentée fournie par le livre de Waresquiel).
(Je vais tenter de restituer dans ce qui suit certaines des informations que j'ai retenues de ces deux livres, surtout pour la partie qu'ils traitent en commun. J'avertis néanmoins que je n'ai pas revérifié chaque information que je donne généralement de mémoire après ma lecture, et qu'il est par ailleurs possible soit que ma compréhension ait été mauvaise soit que ma reformulation ait déformé : donc même en admettant que les livres que je décris soient un reflet parfait de la réalité historique, ce qui suit n'en est sans doute pas un — c'est juste censé être un reflet de ce que j'ai retenu et de ce qui m'a intéressé.)
☞ Sur le caractère de Louis XVI
Même s'ils ne se contredisent pas, l'impression qui résulte (ou du
moins, qui en a résulté sur mon esprit) de ces deux livres peut être
assez différente, et complémentaire. Par exemple, pour ce qui est du
tempérament de Louis XVI, Waresquiel consacre un certain nombre de
pages à réfuter la description qui est souvent faite du roi comme bon
mais faible et indécis, parfois même décrit comme imbécile : il
(Waresquiel) note au contraire qu'il (Louis XVI) était précis et
pointilleux, renfermé et amateur de solitude (qu'il trouvait notamment
à la chasse), méfiant et parfois brusque, sûr de son pouvoir ; que
la bonté
dont on parle à son sujet peut être une projection de
ses contemporains (reflet de sa popularité) ou un terme que nous
comprenons de travers ; qu'il a bien su, auparavant, prendre des
décisions importantes (comme renvoyer les ministres hérités de son
grand-père, financer la guerre d'indépendance américaine ou abolir le
servage) quand il se sentait bien conseillé, mais qu'entouré de
ministres pour qui il n'a que peu de sympathie
(Necker),
face à des problèmes qu'il comprend mal (les finances), incapable de
penser autrement qu'au travers le système absolutiste qu'il a hérité
de ses prédécesseurs, ne supportant pas la contradiction, et se
sentant peut-être puni par le ciel (la maladie puis la mort de son
fils), il a été comme paralysé devant la crise. Maral, lui, ne
cherche pas à livrer une analyse du caractère du roi, donc c'est
plutôt au lecteur de la trouver dans les faits exposés ; mais
Louis XVI apparaît comme plutôt animé de bonne volonté et persuadé de
celle de la majorité de ses sujets, mais à la fois difficile d'accès
et dépassé par les événements. Toutes ces choses peuvent être vraies
à la fois : de toute façon, il est difficile de saisir ou décrire
brièvement une personnalité, qui a toujours de nombreuses facettes
plus ou moins difficiles à relier, même quand nous en sommes proches
et familiers, et à plus forte raison celle d'un homme que nous
séparent à la fois deux siècles et une position hautement ritualisée :
l'historien ne peut que sélectionner ce qu'il choisit de souligner, et
le lecteur ne retient lui-même qu'une partie de ce qu'on lui montre.
On peut aussi mentionner que Louis XVI était gauche, d'une gaucherie
renforcée par son embonpoint ou par le fait qu'il ne portait pas de
lunettes alors qu'il en avait besoin (au moins pour lire) ; mais il
devait aussi avoir un côté facétieux : il aimait se promener sur les
toits de Versailles, et a failli perdre la vie, en mars 1789, en
tombant d'une échelle où il s'était amusé à monter lors d'une telle
promenade. Comme ses prédécesseurs, il aime énormément la chasse
(quand il est contrarié de ne pas pouvoir y aller, il note dans son
journal le cerf chassait
) : il est possible qu'il ait choisi
Versailles (avec toutes les conséquences de la proximité de Paris)
pour les états généraux entre autres de manière à pouvoir continuer
ses parties de chasse habituelles. Il paraît aussi immensément
populaire au sens où même quand on lui retire son pouvoir par petits
morceaux, ou qu'on envahit son palais, tout le monde passe son temps à
crier vive le roi !
— il est difficile pour moi de comprendre
dans quelle mesure c'était sincère ou une expression presque figée,
mais en tout cas il semble que ses sujets l'imaginaient plus
facilement mal conseillé que malveillant.
☞ La vision romancée de l'Histoire
Les deux livres viennent corriger, ou au moins préciser, la vision
de la Révolution française qui m'a été présentée à l'école quand
j'étais petit, mais aussi dans
la fresque télévisée d'Enrico et
Heffron dont j'ai déjà parlé ici et dont j'ai déjà dit qu'elle avait
fixé dans ma tête les traits de Louis XVI à ceux du personnage joué
par Jean-François Balmer. (J'ai vu d'autres fictions ou documentaires
sur la période, bien sûr. Et j'ai certainement lu un certain nombre
d'autres choses depuis, au moins des pages Wikipédia — qui sont
elles-mêmes de qualité assez variable d'un sujet à l'autre ou d'une
phrase à l'autre dans la même page — mais ça n'a pas forcément autant
marqué mon esprit.) Forcément, une présentation scolaire ou
télévisuelle va simplifier les choses et, en simplifiant, va grossir
le trait : dans la série de 1989, si Louis XVI garde une certaine
complexité, beaucoup d'autres choses ou personnages sont réduit au
point d'en perdre toute profondeur : Necker est présenté comme le
ministre intègre sans ambition personnelle et qui a tout compris, et
les députés du tiers-état agissent comme un seul homme (en l'espèce,
Mirabeau, incarné par Peter Ustinov). Et la séance royale
du , dans cette fiction,
voit Louis XVI venir juste dire je déclare nulles et
inconstitutionnelles les décisions de la prétendue
— ce n'est qu'un prétexte pour représenter
l'affrontement verbal qui n'est que trop connu (et dont les deux
livres que je décris ici consacrent un certain temps à analyser
l'historicité)
entre Dreux-Brézé
et Mirabeau
(la légende fait dire à ce dernier Assemblée
nationale
qui s'est réunie malgré mes ordres ; je suis l'unique
garant du bien de mon peuple, et si vous m'abandonnez dans une si
belle entreprise, alors c'est vous qui serez abandonnés, et pas moi !
je vous ordonne de vous disperser sur-le-champ et de vous rendre
demain matin dans les chambres affectées à vos ordres respectifs pour
y reprendre vos séancesnous sommes ici par la volonté
du peuple et nous n'en sortirons que par la force des baïonnettes
,
et dans la série il le dit sous les applaudissements). La vérité est
bien plus complexe, évidemment : Necker était lui aussi un homme
complexe, ambitieux et soucieux de son image et de sa popularité (et
qui a tenu à écrire sa propre version des choses après les faits, laquelle
n'est pas forcément conforme à la réalité) ; les députés du tiers-état
se disputaient tout le temps sur tout ; et la séance royale a vu
Louis XVI proposer d'authentiques concessions, même si elles étaient
trop tardives, trop hésitantes et très en-deçà de ce que les députés
du tiers réclamaient, mélangées à une tentative de fermeté ; et
Mirabeau n'a sans doute pas parlé du peuple
dans son adresse à
Dreux-Brézé (peut-être plutôt de vœu de la nation
) et peut-être
pas non plus de baïonnettes
(mais de force
matérielle
?), et d'ailleurs tout le monde n'était pas content
qu'il prenne ainsi la parole, au nom d'une assemblée dont il n'était
pas le président, et en utilisant des termes inutilement
discourtois.
C'est peut-être le principal problème des représentations que nous voulons nous construire de l'Histoire, parce que nous aimons que les choses aient un sens clair, parce que nous aimons les fictions où les personnages tiennent leur rôle et où les scénaristes savent où ils vont : que d'oublier que, dans la réalité, les gens hésitent et changent d'avis, les événements sont brouillons et naissent au moins aussi souvent de malentendus et de hasards que de confrontations, et que ces dernières aboutissent parfois à des compromis boiteux et confus et pas toujours des victoires claires. Nous oublions aussi combien les gens ont du mal à se comprendre les uns les autres, tant leurs modes de pensée ou leur éducation peuvent différer. Je ne suis pas historien, mais j'ai suffisamment vécu et observé l'actualité pour savoir combien la réalité fait un mauvais film et combien les humains sont mauvais pour communiquer, et il n'y a aucune raison de croire que ç'aurait été différent il y a 234 ans ou 1000. Le livre de Maral, sans être lui-même mal écrit, rend très bien le caractère « mal écrit » de l'Histoire.
☞ Difficulté à communiquer
L'année 1789 à Versailles est intéressante en ce qu'elle concentre tous les malentendus. Il y avait d'énormes attentes autour de la convocation des états généraux (qui n'avaient pas été réunis depuis 175 ans), mais tout le monde attendait quelque chose de différent (le roi, Necker, les députés de chaque ordre et au sein de chaque ordre, le peuple…) et ces incompréhensions ont éclaté au grand jour. Les députés (et pas seulement ceux du tiers-état) ne comprennent pas ce monde étrange qu'est la cour de Versailles, avec ses codes archaïques et incompréhensibles, ses querelles de préséance, ses intrigues et ses jeux de pouvoir, dans lequel Louis XVI est enfermé.
Il y a par exemple cette scène surréaliste,
le ,
où Bailly,
qui est alors doyen des communes
— c'est-à-dire de la chambre
du tiers-état — et pas encore président de l'Assemblée
nationale
, cherche à rencontrer le roi pour savoir quand celui-ci
pourra recevoir une députation, et qui montre bien la difficulté à
s'adresser à lui : Bailly va d'abord voir Necker pour lui demander
conseil, ils vont ensemble au palais, Necker voit le roi et revient
avec la réponse que Louis XVI veut bien recevoir Bailly, mais à
condition de passer par le ministre en charge des états généraux,
c'est-à-dire le garde des
sceaux[#] Barentin ;
Bailly va donc trouver Barentin chez lui, mais Barentin est sorti
dîner, et il rentre tard, et quand quand Bailly et Barentin vont
ensemble au palais, cette fois c'est le roi qui est parti (à Meudon,
pour voir le dauphin qui est mourant). À un autre moment (je ne
retrouve plus le passage), Bailly, qu'on devine un peu excédé, demande
s'il n'y a pas moyen qu'il puisse voir le roi à tout moment et sans
passer par le ministre (surtout que Barentin justement est fort mal
disposé à son égard) : on lui répond que (dans le langage de
l'étiquette de la cour, qui remonte à Louis XIV), avoir accès au roi à
tout moment cela s'appelle les entrées familières
, et qu'il n'y
a que je ne sais plus qui (la gouvernante des enfants de France ?) qui
a eu les entrées familières au cours des dernières décennies. On
repense au
film Ridicule
(que je recommande vivement au passage), dont le cœur de l'intrigue
est, justement, la difficulté d'accéder au roi.
[#] Ajout
() : Barentin est qualifié de garde des
sceaux
dans le livre de Maral (où il joue un rôle important), et
de chancelier
dans celui de Waresquiel (où il apparaît assez
peu). Il me semble que c'est Maral qui a raison : Wikipédia (qui n'a
pas toujours raison, mais en l'occurrence n'a probablement pas inventé
ce truc, et d'ailleurs je l'ai aussi lu
ailleurs) explique
que le chancelier était nommé à vie : si le roi voulait confier les
sceaux (et le ministère de la justice) à quelqu'un d'autre, ce
quelqu'un d'autre était nommé garde des sceaux
. (Bon, on peut
légitimement se poser la question de pourquoi cette règle visiblement
pénible était maintenue, mais c'est une autre question.) Or le
chancelier, en 1789, devait encore
être Maupeou,
nommé en 1768 par Louis XV (et qui avait à la fin du règne de ce
dernier mené un « coup » contre les parlements, parlements que
Louis XVI avaient ensuite restaurés dans leurs prérogatives, ce qui
est possiblement une cause de la convocation des états généraux).