David Madore's WebLog: 2021-08

Vous êtes sur le blog de David Madore, qui, comme le reste de ce site web, parle de tout et de n'importe quoi (surtout de n'importe quoi, en fait), des maths à la moto et ma vie quotidienne, en passant par les langues, la politique, la philo de comptoir, la géographie, et beaucoup de râleries sur le fait que les ordinateurs ne marchent pas, ainsi que d'occasionnels rappels du fait que je préfère les garçons, et des petites fictions volontairement fragmentaires que je publie sous le nom collectif de fragments littéraires gratuits. • Ce blog eut été bilingue à ses débuts (certaines entrées étaient en anglais, d'autres en français, et quelques unes traduites dans les deux langues) ; il est maintenant presque exclusivement en français, mais je ne m'interdis pas d'écrire en anglais à l'occasion. • Pour naviguer, sachez que les entrées sont listées par ordre chronologique inverse (i.e., la plus récente est en haut). Cette page-ci rassemble les entrées publiées en août 2021 : il y a aussi un tableau par mois à la fin de cette page, et un index de toutes les entrées. Certaines de mes entrées sont rangées dans une ou plusieurs « catégories » (indiqués à la fin de l'entrée elle-même), mais ce système de rangement n'est pas très cohérent. Le permalien de chaque entrée est dans la date, et il est aussi rappelé avant et après le texte de l'entrée elle-même.

You are on David Madore's blog which, like the rest of this web site, is about everything and anything (mostly anything, really), from math to motorcycling and my daily life, but also languages, politics, amateur(ish) philosophy, geography, lots of ranting about the fact that computers don't work, occasional reminders of the fact that I prefer men, and some voluntarily fragmentary fictions that I publish under the collective name of gratuitous literary fragments. • This blog used to be bilingual at its beginning (some entries were in English, others in French, and a few translated in both languages); it is now almost exclusively in French, but I'm not ruling out writing English blog entries in the future. • To navigate, note that the entries are listed in reverse chronological order (i.e., the most recent is on top). This page lists the entries published in August 2021: there is also a table of months at the end of this page, and an index of all entries. Some entries are classified into one or more “categories” (indicated at the end of the entry itself), but this organization isn't very coherent. The permalink of each entry is in its date, and it is also reproduced before and after the text of the entry itself.

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Entries published in August 2021 / Entrées publiées en août 2021:

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(lundi)

Une petite introspection sur mes goûts et intérêts fluctuants, nouveauté et lassitude

Méta : Je ne suis pas du tout content du billet qui suit, qui part vraiment dans tous les sens et auquel je n'ai pas réussi à trouver un fil conducteur, une cohérence d'ensemble. Je le publie quand même parce que j'y raconte, fût-ce de façon désorganisée, des choses qui me semblent importantes sur moi-même et sur ma vie, rassemblées parce que je sentais confusément qu'il y avait lieu de les rassembler.

J'ai déjà raconté que j'aimais relire le journal que je tiens, notamment à des intervalles d'un an, deux ou trois, pour me donner une appréciation du temps qui passe, mais aussi comme source d'inspiration pour savoir quoi faire de mes journées : si quelque chose m'a plu il y a un an, ce n'est pas forcément une mauvaise idée de recommencer — la période de l'année s'y prêtera sans doute de nouveau, et un an est assez long pour que la répétition ne transforme pas en source d'ennui. Néanmoins, cette relecture est aussi souvent l'occasion de me rendre compte que mes goûts ou intérêts ont changé, que je ne suis pas tout à fait la même personne que l'an dernier, et que même si sur l'intervalle d'une année cette différence est subtile, presque imperceptible, quand je relis des entrées trop vieilles de mon journal, j'en éprouve une sensation de décalage presque gênant : qu'est-ce qui me faisait plaisir ? à quoi est-ce que j'aimais passer mon temps ?

Mes centres d'intérêt ont toujours eu une forte tendance à l'instabilité : qu'il s'agisse d'un sujet intellectuel (par exemple un problème de maths) ou d'une nouvelle façon de passer le temps, je suis capable d'en être pris brutalement de la passion la plus intense, et d'en avoir marre tout aussi soudainement. Cela se manifeste jusque dans certains goûts alimentaires : je me mets à aimer énormément, disons, tel type de biscuits au chocolat ou de feuilletés au fromage, je dois en acheter plein à chaque fois que je fais les courses parce qu'ils disparaissent à toute vitesse, et puis voilà que, souvent du jour au lendemain, j'arrête d'en manger — pas que je n'aime plus, mais cela ne provoque plus la même libération de dopamine. Il en va de même de la musique que j'écoute : j'ai facilement tendance à tomber dans des cycles où j'écoute le même morceau en boucle, encore et encore, jusqu'à m'en donner la nausée : cela dure typiquement quelques jours, puis j'arrête assez soudainement. C'est aussi la raison pour laquelle tant de mes projets demeurent inachevés : je suis pris de passion pour quelque chose, je m'y mets avec acharnement, et, dès qu'il s'agit d'une entreprise qui demande un peu de persévérance, il est probable que mon intérêt retombe, comme un soufflé, avant que l'entreprise soit menée à son terme.

Heureusement, tous mes intérêts ne suivent pas cette trajectoire météorique — ce serait épuisant. J'ai aussi des goûts plus stables dans le temps, même si ce ne sont pas forcément les plus intenses, ce sont peut-être les plus importants pour me définir. Je ne généralement pas capable de prédire moi-même si un goût nouveau me restera, ou sera la passion d'une semaine ou d'un été, ou quelque chose entre les deux. Il y a une certaine tendance à ce que les intérêts les plus intenses, et surtout qui apparaissent le plus rapidement, soient ceux qui disparaissent le plus rapidement, mais ce n'est pas toujours vrai non plus. Si je compare ces goûts qui font une apparition fulgurante puis disparaissent presque complètement à des météores, d'autres reviennent périodiquement, comme des comètes de plus ou moins longue période, d'autres encore fluctuent juste gentiment comme une planète familière. Bon, mes comparaisons sont assez pourries, désolé. Peut-être que j'aurais plutôt dû évoquer des volcans dont l'éruption est parfois très violente et imprévisible ? Ce qui est sûr, c'est qu'aucun de mes intérêts passés n'est totalement éteint : il y a beaucoup de passions que j'ai crues mortes et qui sont revenues de façon inattendue. (Je pourrais par exemple mentionner ma passion pour les trous noirs, qui a été éveillée par la lecture du livre de Jean-Pierre Luminet en 1989, et qui m'a fait des poussées de fièvre occasionnelles, au moins jusqu'à ce qu'en 2011 je réalise enfin ce rêve d'enfant de calculer des vidéos d'animation de chute dans le trou de ver d'un trou noir de Kerr.)

Cette capacité d'un de mes intérêts à renaître de ses cendres (ou à ne jamais s'éteindre) dépend sans doute beaucoup de son potentiel de nouveauté. Je pense que mon intérêt pour les maths ne risque pas de disparaître, parce qu'il y y a toujours de nouvelles choses à apprendre ou à découvrir ; pour un morceau de musique ou un type de biscuits, en revanche, c'est plus vraisemblable (mais même là, si j'en oublie le son ou le goût, ils regagneront une forme de nouveauté qui peut permettre le retour d'intérêt).

A contrario, quand je sens qu'un intérêt me quitte, cela s'accompagne souvent d'une forme de mélancolie, une forme de chagrin d'amour, sans que je sache bien si elle est la conséquence de cette perte d'intérêt, ou sa cause, ou une conséquence d'une cause commune. Je prends une fois de plus de ces biscuits que jusqu'à récemment j'aimais tellement, et ce sont les mêmes biscuits mais ce n'est plus le même plaisir : je me baigne dans la rivière où j'aimais tellement me baigner et je me rends compte que ce n'est pas la même rivière. (Je mentionnais la dopamine un peu plus haut : c'est sans doute de la neurologie à 1 attozorkmid, mais peut-être que c'est un peu l'idée, je cherche à renouveler ce qui hier encore me permettait d'en tirer, et je me retrouve en manque.)

Pourquoi je raconte tout ça, déjà ? Ah oui : je vais parler un petit peu d'un de mes loisirs particuliers, qui est celui de me balader : comment celui-ci a évolué dans le temps, et comment elle est encore en train d'évoluer.

J'ai déjà raconté que, l'été 2020, entre la fin du premier confinement français et le retour des restrictions, j'ai passé plein de temps à parcourir l'Île-de-France. Mais comment ces loisirs se comparent-ils avec ceux que j'avais avant et à l'été qui a suivi (2021) ?

J'ai toujours aimé me balader, mais le sens du mot balade a fluctué.

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(mercredi)

Je déteste PayPal avec la passion de mille soleils ardents

J'écris exceptionnellement deux billets aujourd'hui parce que j'ai vraiment besoin de râler, là.

J'ai commandé quelque chose en ligne (il se peut que ce soient des lunettes) auprès d'un site marchand (il se peut que ce soit Polette) qui insiste pour utiliser PayPal pour la paiement par carte bancaire. Je n'en reviens pas à quel point ce site de merde (je parle de PayPal, là, pas du site qui y fait appel) rend tout tellement plus compliqué.

N'ayant pas envie que n'importe qui puisse payer n'importe quoi n'importe comment avec, je ne saisis pas mon vrai numéro de carte bancaire sur Internet. Jamais. J'utilise des numéros jetables, chacun valable pour un montant prédéfini. En l'occurrence, ce service m'est fourni par Fortuneo, et c'est la raison pour laquelle j'ai ouvert un compte chez eux. (Avant j'utilisais le service analogue de LCL, ma banque « normale », mais ils ont arrêté. Je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi, vu que c'est la seule façon raisonnable d'avoir un minimum de sécurité pour les paiements en ligne, et tout le monde devrait utiliser des numéros jetables pour tous les paiements en ligne.)

Quand je veux payer quelque chose en ligne, donc, la procédure est la suivante : je passe la commande sur le site marchand, qui me redirige généralement vers le site d'une banque (quand ce n'est pas cette sale merde de PayPal, justement), où on me demande mon numéro de carte bancaire pour payer N euros ; je me connecte alors, avec un onglet séparé du navigateur, sur le site de Fortuneo, je rentre mes identifiants Fortuneo, je demande à générer un numéro de carte bancaire valable uniquement pour N euros et pour une certaine durée que je choisis, il y a éventuellement une authentification supplémentaire par SMS (raisonnable) avant de générer la carte virtuelle, je recopie ce numéro (ainsi que la date de validité et le code à trois chiffres) sur la page qui me la demandait, il y a éventuellement une autre vérification par SMS (ou simplement de date de naissance lorsque le montant est faible) qui passe par une frame spécifique (3-D Secure), et la commande est acceptée. C'est raisonnablement commode (grâce au copier-coller du numéro) et passablement sûr. Si un site marchand se fait pirater, il ne s'y trouvera que des numéros de carte bancaire valables pour des petits montants, pour une durée courte, et déjà essentiellement vidés de leur crédit. Le seul petit inconvénient ce sont les sites, comme Amazon, qui insistent pour retenir tous les numéros de carte utilisés (ils ne proposent pas une case à cocher pour ne pas les retenir), et sur lesquels j'ai donc des dizaines et des dizaines de numéros jetables expirés (parfois je suis motivé et je fais du ménage).

D'autres petits problèmes peuvent se poser : soit avec les gens qui insistent pour voir la carte utilisée pour le paiement pour retirer un achat, mais ça ça se règle en montrant l'image de la carte virtuelle sur le site Fortuneo, les gens sont contents avec ça ; soit avec les locations, où je ne sais pas forcément exactement combien je vais payer, et dans ce cas je prends une carte à durée moyenne et valable pour un montant qui correspond à un peu plus que ce que je pense dépenser sur cette période : par exemple, mon compte Vélib [location de vélos à Paris] ou Share Now [location de voitures, autrefois Car2Go] sont associés à des cartes jetables valables quelques mois et pour une somme un peu importante mais pas délirante non plus.

Ça c'est quand ça se passe bien, i.e., quand PayPal ne vient pas foutre sa merde dans l'histoire.

En principe, avec PayPal ça devrait se passer de la même manière : le site marchand me redirige vers PayPal pour le paiement, je rentre un numéro de carte bancaire jetable dessus, je clique sur payer, je suis redirigé vers le site marchand, et tout le monde est content.

En pratique, c'est la merde. PayPal veut absolument vous persuader d'ouvrir un compte chez eux. Alors j'ai a priori trois options :

  1. utiliser un compte PayPal que j'ai créé il y a longtemps, m'y connecter et saisir le numéro de carte bancaire jetable,
  2. refuser de l'utiliser, entrer mon numéro de carte bancaire et faire comme avec un paiement non-PayPal comme je l'évoque ci-dessus,
  3. créer un nouveau compte PayPal spécifiquement pour la transaction.

L'option 1 pose plusieurs problèmes. PayPal limite le nombre de cartes de paiement qu'on peut associer à un compte : si je me connecte à ce compte à chaque paiement en ligne et que j'essaie d'y ajouter une nouvelle carte, il jette en me disant qu'il y a déjà trop de cartes ; je peux en effacer une, mais ce n'est pas du tout commode à faire dans la session qui est déjà ouverte pour un paiement. Il faut plutôt penser à effacer les cartes préventivement, mais ça rend la chose beaucoup plus pénible. En plus de ça, comme l'adresse mail associée à mon compte PayPal n'est pas la même que celle utilisée sur le site marchand (forcément), je risque d'avoir un problème de fuite de l'une vers l'autre. De toute façon, cette façon de faire m'est maintenant fermée parce que quelqu'un a décidé qu'il fallait une double authentification pour accéder au compte PayPal, or ils n'avaient comme numéro de contact que ma vieille ligne téléphonique fixe qui n'est plus valable depuis que j'ai déménagé, donc si j'essaie de me connecter à ce compte, ils me disent qu'ils m'appellent au <numéro plus valable> pour que je saisisse un code, et évidemment l'appel échoue. Super. Je ne sais pas si je peux récupérer l'accès à ce compte, mais je n'ai pas vraiment envie de faire des efforts vu qu'il n'y a rien dessus à part mes coordonnées et des numéros de cartes jetables périmées. (Mais la morale c'est aussi qu'avec ces systèmes de double authentification, on emmerde les gens qui ont, justement, fait attention à ce qu'il n'y ait rien d'important sur leur compte.)

L'option 2 est cassée, et je soupçonne fortement PayPal de l'avoir fait un peu exprès. Je rentre mes coordonnées et le numéro de carte bancaire jetable, normalement PayPal devrait m'ouvrir une frame 3-D Secure pour accepter le paiement, mais à la place j'ai un message d'erreur inexploitable : Pour effectuer cet achat, utilisez un autre mode de paiement ou vérifiez ce compte auprès de l'émetteur de la carte avant de réessayer. C'est peut-être un problème de JavaScript (leur code pour s'interfacer avec 3-D Secure serait moisi ; j'ai essayé avec Firefox puis Chrome sans plus de succès), peut-être un problème côté bancaire (bon courage pour récupérer la cause de l'erreur !), peut-être que PayPal veut m'envoyer un SMS eux-mêmes et que le numéro de mobile ne passe pas (je ne sais jamais s'il faut écrire +33699999999 ou 0699999999 ou quoi), peut-être qu'ils détectent que quelque chose est déjà associé à un compte chez eux et refusent à cause de ça, toujours est-il que ça échoue et que je ne sais pas pourquoi. Et je pense qu'ils ne sont pas très motivés pour faire fonctionner du code qui permet justement un truc qu'ils n'aiment pas, c'est-à-dire de payer sans compte chez eux.

Reste donc l'option 3 : créer un compte PayPal spécifique pour le site marchand, avec l'adresse mail utilisée sur le site marchand. Mais quel emmerdement ! Il faut générer un mot de passe, puis recevoir un SMS de confirmation pour ouvrir le compte, plus un mail de confirmation, plus un SMS de confirmation pour le paiement (en plus de celui utilisé pour créer le numéro de carte jetable et de celui exigé par 3-D Secure pour utiliser ce numéro : donc quatre SMS pour un seul paiement au lieu de deux normalement). Et cela signifie recevoir encore plein de spams de PayPal (si chaque message de PayPal me disant qu'ils changent leurs conditions générales d'utilisation est multiplié par autant de comptes que j'aurai dû créer à raison d'un par site marchand, ça fait vraiment beaucoup).

Du coup, j'ai supprimé mon compte immédiatement après l'avoir créé. Ce qui, à la réflexion, était sans doute idiot, parce que si je dois demander un remboursement quelconque au site marchand, ça passera certainement par cette grosse merde de PayPal, qui ne saura pas me rembourser vu que j'aurai effacé le compte. Alors que normalement (quand PayPal ne vient pas foutre sa merde) ils remboursent simplement, via la banque servant d'intermédiaire, vers le numéro de carte jetable ayant servi et tout marche très bien.

Ajoutons à ça que le site de PayPal est juste cassé de plein de manières. Il me parle aléatoirement en français ou en anglais selon une logique qui m'échappe. J'ai régulièrement des animations d'attente qui ne finissent pas (par exemple j'ai eu ça pour la réception du SMS de confirmation de paiement, probablement parce que je n'avais pas confirmé l'adresse mail du compte et qu'ils n'avaient pas prévu ce cas). Quand j'ai demandé à créer un compte (en cherchant à suivre l'option 3 après avoir échoué avec 1 et 2) ils n'ont pas mémorisé le numéro de carte que j'avais déjà saisi en même temps que mes coordonnées ; et quand ils me l'ont redemandé, le format des champs à remplir était subtilement et gratuitement différent. On se perd régulièrement entre les pages de paiement, d'authentification, de gestion du compte… La flèche de retour en arrière du navigateur ne marche pas comme on s'y attend. Bref, c'est programmé avec les pieds.

(Et cela n'aide pas que le site marchand, à chaque nouvel essai, avait complètement perdu ma commande et que je devais tout ressaisir. Pour une fois, créer un compte de leur côté était vraiment une bonne idée !)

Je ne comprends décidément pas pourquoi ce service a tellement de succès. Pour le client que je suis c'est une plaie, je crois comprendre que leurs tarifs auprès des sites marchands sont prohibitifs, je ne saisis vraiment pas qui gagne à passer par PayPal.

(Bon, à part ça, la bonne façon de faire les paiements en ligne, ça devrait être : le site marchand me demande de payer N euros et me donne un numéro de compte C, je vais sur le site de ma banque, quelle qu'elle soit, je m'authentifie auprès d'elle, je demande de préparer et préautoriser une transaction de N euros par virement vers le compte C, elle me donne un numéro d'identifiant de transaction de 256 bits, je recopie cet identifiant sur le site marchand, et ils le transmettent à leur banque, et la transaction a lieu par virement. Ce serait facile pour tout le monde et beaucoup plus sûr. Le système des cartes jetables est une approximation décente de ce mécanisme, mais ce qui est certain c'est que PayPal est le pire possible.)

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(mercredi)

Des nouvelles de mes yeux

J'ai une branche de mes lunettes qui s'est cassée récemment, du coup je suis passé chez l'ophtalmo et l'opticien pour m'en faire refaire une paire, qui est aussi ma première paire de progressifs. L'occasion de raconter un peu les différentes manières dont je vois mal, et mon hésitation quant à la meilleure façon de me faire faire des lunettes.

Il faut savoir que je suis très myope, et de plus, assez différemment myope des deux yeux, et en plus de ça je deviens presbyte (je n'arrête pas d'augmenter la taille des polices sur mobile, ou plutôt, de pester contre le fait que ce n'est pas facile à augmenter, contre les sites web ou documents imprimés en petits caractères). Pour donner une idée, l'ordonnance de lunettes qu'on m'a établie la semaine dernière et que je viens de récupérer est la suivante :

  • OD −9.75 (−1.25 @ 125°) add 0.75
  • OS −6.75 (−1.00 @ 20°) add 0.75

J'ouvre un encadré pour expliquer comment interpréter ces nombres, mais si vous voulez juste la version abrégée, −9.75 à l'œil droit signifie extrêmement myope, −6.75 à l'œil gauche signifie très myope, les −1.25 et −1.00 signifient modérément astigmate et add 0.75 (indication commandant des verres progressifs) signifie début de presbytie.

D'abord, OD et OS, mis respectivement pour oculus dexter et oculus sinister (même si les ophtalmos français écrivent normalement œil droit et œil gauche explicitement) font référence à l'œil droit et à l'œil gauche du patient. Chaque œil est suivi d'indications de corrections à apporter : un nombre en cas de myopie, trois en cas d'astigmatie, plus éventuellement une correction additionnelle en cas de presbytie (il y a aussi des corrections prismatiques qui peuvent être données pour les cas de strabisme, mais je ne me suis pas renseigné à leur sujet).

Le premier nombre, ou correction sphérique, est la vergence de la lentille correctrice à apporter, mesurée en dioptries (une dioptrie est l'inverse d'un mètre, et fait référence à l'inverse de la distance focale), le signe ‘−’ désignant une lentille divergente (correction de la myopie) et le signe ‘+’ à une lentille convergente (correction de l'hypermétropie). S'il n'y a pas d'astigmatie (la vergence est la même dans toutes les directions), on ne donne que ce nombre : −9.75 signifie donc mettre une lentille divergente de 9.75 dioptries, ce qui suggère (dans l'approximation où les lentilles seraient toutes au même point, ce qui est faux) que le punctum remotum de l'œil, c'est-à-dire le point où il focalise sans effort (en relâchant autant que possible le cristallin), est à (1/9.75)m ≈ 10cm (donc en clair, déjà avec la myopie, mon œil droit ne voit net qu'en-deçà d'une distance de 10cm).

L'astigmatie est corrigée, pour faire simple, par une correction cylindrique qui s'ajoute à la correction sphérique. Cette correction cylindrique est précisée par les deux nombres suivants, entre parenthèses : l'un est la vergence non-nulle de la lentille cylindrique et l'autre est l'angle de l'axe du cylindre ; je vais préciser comment il faut les décoder.

La lentille désignée par une correction sphérique+cylindrique a deux vergences principales, selon deux axes perpendiculaires, donc. La vergence selon l'axe donné par le troisième nombre (l'angle, dont je vais expliquer ci-dessous comment il s'interprète) est donnée par le premier nombre (la partie sphérique seule) ; le second nombre est la vergence supplémentaire à ajouter (algébriquement) selon l'axe perpendiculaire à l'angle indiqué. Par exemple, dans le cas de mon œil droit, −9.75 (−1.25 @ 125°) est à comprendre comme désignant une correction de −9.75 dioptries selon l'axe d'angle 125°, et −9.75−1.25 = −11.00 dioptries (c'est énorme) selon l'axe qui lui est perpendiculaire (d'angle 35°). Cette convention peut sembler illogique (on donne une vergence supplémentaire et un angle, mais la vergence supplémentaire est justement à ajouter à l'angle orthogonal à celui qui est donné), mais la logique est que la correction peut être vue comme donnée par une lentille sphérique dont la vergence est le premier terme, additionnée d'une lentille cylindrique dont la vergence non nulle est le second terme et dont l'axe de rotation (i.e., l'axe selon lequel elle a une vergence nulle, justement) est donné par le troisième terme : donc −9.75 (−1.25 @ 125°) peut se comprendre comme prenez une lentille sphérique de vergence −9.75 dioptries, et ajoutez-y une lentille cylindrique de vergence −1.25 dioptries sur l'axe perpendiculaire, et dont l'axe de rotation est orienté à 125°.

Quant à l'angle, il est mesuré, en degrés, selon la convention que 90° fait référence à l'axe vertical pointant vers le haut, et 0° à l'axe horizontal pointant vers la droite du médecin c'est-à-dire la gauche du patient (c'est-à-dire ODOS) tandis que 180° fait référence à l'axe horizontal pointant vers la gauche du médecin c'est-à-dire la droite du patient (c'est-à-dire OSOD) ; bien sûr, les axes ne sont pas orientés (les lentilles sont à symétrie centrale), mais l'intérêt de le formuler comme je viens de le dire est que du coup il est clair que 45° fait référence à un axe diagonal dont la partie supérieure pointe vers la gauche du patient tandis que 135° fait référence à un axe diagonal dont la partie supérieure pointe vers la droite du patient.

Bref, mon −9.75 (−1.25 @ 125°) à l'œil droit signifie qu'on doit appliquer une correction de −9.75 dioptries selon un axe passant très grossièrement par le milieu de mon menton et le centre de mon œil droit, et de −11.00 dioptries selon un axe passant très grossièrement par le milieu de mon arcade sourcilière et le centre de mon œil droit. Noter que quand parle d'un axe, cela fait référence, en fait, au plan optique passant engendré cet axe et par l'axe de vision si je regarde tout droit (l'idée est que, dans chaque tel plan, on se ramène à de l'optique en deux dimensions avec une vergence unique).

S'il s'agit de voir un trait fin, il faut plutôt considérer le plan perpendiculaire au trait (puisque le but est de focaliser la section du trait, qui est un point dans ce plan) : donc, si je crois ces chiffres, si je regarde de l'œil droit un trait orienté selon un signe ‘/’ (slash) sur l'écran (dont il est plausible qu'il soit selon l'angle 125°) je devrais le mettre à (1/(9.75+1.25))m ≈ 9cm pour le voir net, alors que si je regarde de l'œil droit un trait orienté selon un ‘\’ (backslash) sur l'écran (ou plutôt un backslash un peu aplati pour faire un angle de 35° avec l'horizontale, peut-être plus genre ‘∖’), je devrais le mettre à (1/9.75)m ≈ 10cm. J'ai expérimenté avec un fil à coudre, en essayant de savoir si mon punctum remotum est plus loin quand le fil est tourné comme un ‘\’ aplati que comme un ‘/’, et c'est possible, mais ce n'est pas assez significatif pour que je puisse en avoir le cœur net.

Première partie : passage chez l'ophtalmo.

Avoir un rendez-vous chez un ophtalmo est toujours un peu compliqué. En France ailleurs qu'à Paris il faut souvent attendre six mois, voire un an, voire plus, pour avoir un rendez-vous. À Paris la situation est meilleure, au moins si on est prêt à payer plus cher (et donc à ne pas forcément être complètement remboursé), mais on aura souvent affaire à un cabinet à la chaîne. Le précédent ophtalmo que je voyais (Dr. Pierre Ellies) était de ce genre : rendez-vous sous un mois, certes, et le cabinet est très moderne et super équipé, mais on est ensuite traité à la chaîne : on attend une première fois (longtemps) pour passer cinq minutes entre les mains d'un assistant qui vous met sur trois machines successives (une qui mesure la correction à apporter, une qui mesure la tension oculaire, et une qui fait une photo de la rétine), puis on attend une deuxième fois (longtemps) pour passer cinq minutes entre les mains d'un optométriste qui vous fait lire les lettres et précise la correction, puis on attend une troisième fois (longtemps) pour passer enfin cinq minutes devant le médecin. Alors je ne dis pas que le médecin n'est pas sérieux : quand il me fait un fond d'œil je n'ai pas l'impression qu'il bâcle le travail, quand il a voulu vérifier mon décollement du vitré (parce que j'ai vu plusieurs fois des nuages de mouches noires) il m'a fait une tomographie en cohérence optique et m'a revu pour interpréter les résultats ; mais il n'a pas une seconde pour discuter, par exemple, de si la correction est confortable.

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(vendredi)

Petit retour à l'auto-école

Aujourd'hui je suis retourné à l'auto-école (toujours la même, qui a d'ailleurs refait son site web depuis la dernière fois) : il s'agissait de faire ma formation « passerelle » A2→A : je rappelle en une petite digression dans l'encadré suivant de quoi il s'agit, puis je fais un débriefing de l'expérience.

Comme vous pourrez le voir au verso de votre permis si vous en avez un au format carte de crédit, le permis deux-roues européen se divise en quatre niveaux : AM, A1, A2 et A (chacun permettant de conduire strictement plus de véhicules que le précédent) ; nombre qu'on peut éventuellement multiplier par 2 en raison de la distinction entre boîte manuelle (soit en gros, les motos thermiques) et boîte automatique (soit en gros, les scooters ; comme pour la voiture, si on a un permis « boîte automatique » on ne peut conduire que les véhicules à boîte automatique — mais je ne sais pas si cette restriction est standardisée au niveau européen, alors que les catégories AM, A1, A2 et A, elles, le sont indubitablement).

  • Le permis AM (que, comme je vais le dire, quasiment tout le monde a d'une manière ou d'une autre) permet de conduire les deux-roues motorisés de ≤50cm³ (et ≤4kW) et bridées à une vitesse de 45km/h : le langage administratif les appelle cyclomoteurs, mais ce sont soit les vieilles mobylettes[#], soit de petits scooters du type de ceux en location en libre service dans pas mal de villes, soit, beaucoup plus rarement mais ça existe, des « vraies » motos à boîte de vitesse (et qui doivent servir à des ados qui rongent leur frein en attendant d'avoir l'âge de passer à l'étape suivante).
  • Le permis A1 (ou, dans les conditions que je vais dire, le permis B, i.e., le permis voiture) permet de conduire les deux-roues motorisés de ≤125cm³ (et ≤11kW, et ≤0.1kW/kg) : le langage administratif les appelle motocyclettes légères, ce sont le plus souvent des scooters (la plupart des scooters qu'on voit en ville sont de cette catégorie), mais il existe un nombre non négligeable de motos de cette catégorie.
  • Le permis A2 permet de conduire les deux-roues motorisés de ≤35kW (et ≤0.2kW/kg) : le langage administratif les appelle motocyclettes de puissance intermédiaire, ce sont soit des motos soit des « maxi-scooters » (pour ceux qui ne rentrent pas dans la catégorie précédente, bien sûr). Notons qu'un certain nombre de motos n'entrent pas nativement dans cette catégorie mais peuvent être bridées pour y entrer (dans ce cas leur puissance avant bridage ne doit pas dépasser le double).
  • Le permis A permet de conduire tous les deux-roues motorisés homologués sur la route. (Il n'y a quasiment pas de scooters qui ne rentrent pas dans la catégorie précédente.)

[#] Ce genre d'engins, qu'on démarre en pédalant, qu'à mon époque tous les collégiens cools se faisaient offrir quand ils avaient 14 ans, a essentiellement disparu de nos jours.

Je crois que chaque pays décide comme il veut comment il décerne ces permis, l'Union européenne se bornant à définir les catégories (et peut-être des limites d'âge) et les véhicules correspondants.

En France, le permis AM est délivré en même temps à toute personne obtenant n'importe quelle autre catégorie de permis, et son équivalence est aussi donnée (ou il n'est pas demandé, ce qui revient au même) à tous ceux qui sont nés avant 1988 ; pour ceux qui sont nés après, il peut être obtenu dès 14 ans en passant une formation en auto-école ; par ailleurs, ce permis n'a pas de points associés, et ne peut pas être suspendu administrativement. D'où il résulte qu'essentiellement tout le monde l'a, et on a tendance à dire abusivement que les véhicules qui demandent ce permis sont des véhicules qui se conduisent sans permis (c'est le cas des voiturettes « sans permis », que je n'ai pas listées ci-dessus parce que ce ne sont pas des deux-roues, mais qui se conduisent aussi avec le permis AM, qu'utilisent notamment des gens qui ont perdu tous les points de leur permis).

Le permis A1 est un vrai permis moto, dont les épreuves sont d'ailleurs en tout point identiques à celles du A2 (mais sur une moto plus légère), avec l'importante différence qu'il peut être passé dès 16 ans (contre 18 pour le A2). Mais par ailleurs, un détenteur d'un permis B (voiture) peut faire une formation de 7h en auto-école et obtenir une équivalence du permis A1 (ce n'est pas un vrai permis et ce n'est valable qu'en France) permettant de conduire les deux-roues de la catégorie A1 (motocyclettes légères) ; on peut aussi s'en sortir en prouvant qu'on a fait assurer une telle motocyclette avant la mise en place de cette formation. La grande majorité des gens qui conduisent ce type de deux-roues (donc la grande majorité des scooteristes en ville) entrent dans cette catégorie : ils ont un permis B avec une formation complémentaire (ou avec parce qu'ils faisaient ça avant la mise en place de la formation ; voire rien du tout parce qu'ils s'en foutent et sont dans l'illégalité).

Le permis A2 est celui que j'ai eu tellement de mal à obtenir il y a deux-trois ans.

Enfin, le permis A, ne peut plus se passer directement (cela eut été possible : essentiellement tous ceux qui ont passé le permis moto avant 2016 ont un permis A). La seule façon de l'obtenir, maintenant, est de passer le permis A2, attendre deux ans, et passer une formation de 7h en auto-école, dite formation « passerelle » A2→A. L'idée, pas forcément idiote, est d'obliger les motards à « faire leurs armes » sur des motos de cylindrée intermédiaire avant de passer sur des grosses cylindrées (mais soulignons que rien n'oblige à avoir effectivement conduit — ou fait assurer — une moto pendant ces deux ans).

Bref, j'ai passé la formation de 7h pour convertir mon permis A2 en permis A. (J'avais initialement prévu de la passer en juin, mais je me suis fait une tendinite au poignet quelques jours avant, et j'ai négocié pour la reporter. Mais de toute façon, même si on a le droit de la passer jusqu'à trois mois avant, la formation n'a de valeur que deux ans après l'obtention du permis A2, donc dans mon cas, le  ; après quoi il faudra encore attendre quelque chose comme trois à huit semaines pour avoir le bout de plastique[#2].) La formation se découpe en principe en 2h de théorie, 2h de pratique hors-circulation et 3h de pratique en circulation, avec un programme un peu précis ; en fait, les auto-écoles font un peu ce qu'elles veulent : certaines font faire beaucoup d'exercices de maniabilité, certaines font juste une grande balade sur la journée (peut-être même en faisant tourner les élèves sur plusieurs motos différentes pour leur permettre de les découvrir), certaines se contentent d'encaisser le chèque et de faire le minimum.

[#2] Ce qui est assez con c'est que contrairement aux permis B et A2 où on passe une épreuve et où l'attestation de réussite de l'épreuve vaut permis temporaire, là il n'y a pas de permis temporaire, il faut vraiment attendre de recevoir le bout de plastique avec la case A remplie pour pouvoir conduire (ou acheter) une moto nécessitant le permis A.

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