Je commence par saluer la naissance d'un nouveau blog, parce que c'est celui d'un copain (collègue, et néanmoins ami) : Joël, que certains auront pu voir poster dans les commentaires du mien (ou figurer dans les remerciements de ma thèse), est à son tour tombé dans la marmite de potion magique. Ce qui me fait plaisir, parce que nous avons souvent une façon très proche, lui et moi, de concevoir les choses. (Bon, Joël, maintenant on persuade Arthur de s'y mettre aussi ?) Stay tuned, donc…
Je remarque qu'il a opté pour la libxml2
, ce vers quoi
je songe de plus en plus à migrer moi aussi, surtout depuis que
récemment j'ai compris ma douleur
avec le C.
Je sais que je n'arrête pas de m'en plaindre et que je radote, mais je suis étonné de voir à quel point tout le monde semble parti, cet été : je veux dire, non seulement l'été en général, mais celui-ci en particulier. Il va être intéressant de compter combien de personnes j'arriverai à rassembler pour mon anniversaire, cette année.
En ce moment, je suis dans mon bureau et j'ai l'impression d'être la seule personne éveillée dans tout le bâtiment (du 45 rue d'Ulm). Bon, il y a quelques vigiles qui font des rondes, c'est vrai. Mais sinon, pas une lumière nulle part, c'est presque effrayant. D'accord, à une heure du matin dans la nuit du samedi 30 au dimanche 31 juillet, c'est peut-être normal. Mais quand même. Je croyais que c'était the school that never sleeps ?
Pour ceux qui se posent des questions sur l'invention grotesque que j'ai évoquée hier, c'est parti d'une discussion sur le monocycle. Finalement, c'est assez représentatif d'un phénomène bien triste : nous sommes nés trop tard dans un monde déjà trop vieux. Pourquoi ? Je veux dire que toutes les idées les plus folles, les plus bizarres, les plus absurdes, ont déjà été eues. Ainsi, déjà le monocycle est une de ces idées, mais en plus vous pouvez prendre n'importe quelle idée absurde faisant intervenir le monocycle, et il y a déjà quelqu'un qui l'a réalisée. Et ce n'est qu'un exemple : de toute façon, toute idée, aussi absurde soit-elle, dans n'importe quel domaine, a déjà été eue. Bon, j'exagère, bien sûr, je ne crois pas (et encore, je n'en suis pas complètement sûr) qu'il y ait encore eu quelqu'un pour démontrer un théorème sur les compactifications toroïdales des variétés de Shimura tout en étant sur un monocycle (c'est ce que je suggérais à l'amie qui avait amené le monocycle dans la conversation) : mais il faut vraiment chercher. Je suis sûr que le film porno où tout se passe sur des monocycles a déjà été fait.
(Pour ceux qui ont du mal à suivre, je ne fais pas de monocycle, moi, je n'ai pas l'intention d'en faire, et je n'ai pas spécialement d'affinité pour les monocycles, ni, d'ailleurs, pour aucune espèce de cycles. C'est juste un exemple.)
On apprend que le taux de réussite au bac ne cesse d'augmenter, et c'est pourquoi quelques-uns de mes amis ont lancé cette idée de chercher à savoir dans quelle mesure cet examen sanctionne effectivement une culture générale qui serait celle de tout honnête homme. Autrement dit : repasser le bac (en candidats libres), sans le préparer du tout (sauf peut-être pour lire d'éventuelles œuvres au programme, je ne sais pas bien comment ça se passe de nos jours), les mains dans les poches, et voir si on le décroche (et avec quelle facilité). Un bac littéraire, bien sûr, parce que pour des scientifiques ce n'est pas intéressant sinon. Il est vrai qu'il serait très embarrassant de le rater.
D'un autre côté, d'après ce que j'ai dit précédemment, cette idée-là, de tester si le citoyen lambda a le bac sans le préparer, quelqu'un d'autre a bien dû l'avoir avant moi, il suffirait de trouver le compte-rendu de l'expérience.
Comme il se fait tard, je parlerai de poissons une autre fois.