David Madore's WebLog: 2025-08

Vous êtes sur le blog de David Madore, qui, comme le reste de ce site web, parle de tout et de n'importe quoi (surtout de n'importe quoi, en fait), des maths à la moto et ma vie quotidienne, en passant par les langues, la politique, la philo de comptoir, la géographie, et beaucoup de râleries sur le fait que les ordinateurs ne marchent pas, ainsi que d'occasionnels rappels du fait que je préfère les garçons, et des petites fictions volontairement fragmentaires que je publie sous le nom collectif de fragments littéraires gratuits. • Ce blog eut été bilingue à ses débuts (certaines entrées étaient en anglais, d'autres en français, et quelques unes traduites dans les deux langues) ; il est maintenant presque exclusivement en français, mais je ne m'interdis pas d'écrire en anglais à l'occasion. • Pour naviguer, sachez que les entrées sont listées par ordre chronologique inverse (i.e., la plus récente est en haut). Cette page-ci rassemble les entrées publiées en août 2025 : il y a aussi un tableau par mois à la fin de cette page, et un index de toutes les entrées. Certaines de mes entrées sont rangées dans une ou plusieurs « catégories » (indiqués à la fin de l'entrée elle-même), mais ce système de rangement n'est pas très cohérent. Le permalien de chaque entrée est dans la date, et il est aussi rappelé avant et après le texte de l'entrée elle-même.

You are on David Madore's blog which, like the rest of this web site, is about everything and anything (mostly anything, really), from math to motorcycling and my daily life, but also languages, politics, amateur(ish) philosophy, geography, lots of ranting about the fact that computers don't work, occasional reminders of the fact that I prefer men, and some voluntarily fragmentary fictions that I publish under the collective name of gratuitous literary fragments. • This blog used to be bilingual at its beginning (some entries were in English, others in French, and a few translated in both languages); it is now almost exclusively in French, but I'm not ruling out writing English blog entries in the future. • To navigate, note that the entries are listed in reverse chronological order (i.e., the most recent is on top). This page lists the entries published in August 2025: there is also a table of months at the end of this page, and an index of all entries. Some entries are classified into one or more “categories” (indicated at the end of the entry itself), but this organization isn't very coherent. The permalink of each entry is in its date, and it is also reproduced before and after the text of the entry itself.

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(mercredi)

Encore un peu de métaphysique : deux analogies sur la conscience

☞ Hofstadter et les boucles étranges

J'ai déjà raconté (notamment dans ce bout de ce billet, et ultérieurement dans ce bout de celui-là) que la lecture des livres Gödel, Escher, Bach de Douglas Hofstadter (publié en 1979) et The Emperor's New Mind de Roger Penrose (publié en 1989, et qui est quelque sorte une réponse à Hofstadter, mais que j'ai lu avant) avait eu une influence énorme sur ma façon de penser le monde. Ces deux livres s'inscrivent dans un débat remontant au moins à Turing (et possiblement à Ada Lovelace) sur la question de savoir si une machine peut penser comme un humain et/ou être « consciente » comme un humain. (Disons plutôt qu'il y a plusieurs débats apparentés mais néanmoins distincts, quoique pas toujours présentés de manière très claire, d'autant moins que la méta-question de savoir si ces questions sont vraiment différentes fait elle-même débat.) Pour résumer de façon très sommaire, Hofstadter tient la position qu'il n'y a rien que le cerveau humain puisse faire (ou puisse être, comme par exemple conscient) qu'on ne puisse pas simuler par un ordinateur, tandis que Penrose tient la position contraire. Bien sûr, ceci est une simplification extrême de la position de l'un comme de l'autre, et même la question n'est pas très clairement posée (savoir si un ordinateur peut penser n'est pas la même chose que savoir s'il peut être conscient, deux termes qui sont chacun insupportablement vagues, et même définir ce qu'est un ordinateur n'est pas clair — cf. ce billet pour des considérations théoriques). Mais en tout cas on peut se demander si les progrès (ou disons, les ❝progrès❞) faits par l'IA depuis quelques années apporte un éclairage nouveau à ce sujet ou doivent nous obliger à y reréfléchir.

Ce qui m'amène à en reparler, c'est que j'ai récemment lu un autre livre de Hofstadter (qui n'est pas tout récent, mais tout de même beaucoup plus récent que Gödel, Escher, Bach), qui s'appelle I Am a Strange Loop (2007). Il faut expliquer que, de ce que je comprends, Hofstadter était (et est toujours) un peu agacé par cette œuvre de jeunesse qu'est Gödel, Escher, Bach, par la manière dont elle a été reçue et par la célébrité (voire le fan-club) qu'elle lui a apportée : c'est peu dire que Gödel, Escher, Bach se disperse — c'est un livre qui parle de tout (comme le titre peut le laisser comprendre !), y compris de lui-même. Donc d'un côté c'est très amusant et on apprend plein de choses, de l'autre on peut en ressortir avec une idée assez confuse de ce que l'auteur essayait de dire au juste. Hofstadter a donc voulu se reconcentrer sur sa thèse centrale, qui est en quelque sorte que la pensée humaine est constituée d'une multitude de boucles auto-référentes, et que c'est de cette autoréférence que naît la conscience comme phénomène émergent. De fait, I Am a Strange Loop m'a semblé beaucoup plus clair et plus structuré que Gödel, Escher, Bach… mais du même coup il est aussi beaucoup moins rigolo à lire, il n'a pas cette fraîcheur de jeunesse du jeune scientifique qui s'intéresse à tout[#]. Je partage largement le point de vue de Hofstadter sur la conscience (enfin, il serait peut-être plus correct de dire que je lui dois mon point de vue), mais peut-être avec plus d'incertitude. J'ai quand même trouvé qu'il n'a pas soulevé quelques points qui me semblent importants, et que je veux faire sous la forme de comparaisons[#2] ou expériences de pensée.

[#] Non, vous ne gagnez pas de points si vous avez deviné que je me reconnais en quelque sorte en Hofstadter ici. Et merci de ne pas signaler en commentaire que mon blog a perdu sa fraîcheur de jeunesse pour devenir très chiant quoique possiblement plus clair et plus structuré.

[#2] Je ne suis pas assez compétent en histoire de la philosophie, mais il me semble que l'usage la comparaison, de l'exemple et de l'expérience de pensée est quelque chose qui varie de façon étonnante d'un philosophe à l'autre. Hofstadter lui-même en fait un grand usage (peut-être trop, même), et à l'inverse il y a certains « grands » philosophes dont je me dis qu'ils auraient dû prendre des cours de pédagogie pour apprendre que pour s'exprimer de façon compréhensible il est souvent utile de donner des exemples et des comparaisons.

☞ Attention ! Je vais parler de métaphysique

Le but de ce billet est donc d'exposer quelques réflexions, pas forcément cohérentes entre elles (ni même avec elles-mêmes) ni très structurées sur la nature de la conscience et sur la « question vertigineuse » de pourquoi je ressens ce que je ressens. Je sais que je dis très souvent que mes billets de blog ne sont pas très structurées (malgré un plan en parties et sous-parties ponctuées par des intertitres), mais pour une fois ce n'est pas une excuse, c'est assumé : je n'essaie pas de prouver quelque chose, j'essaie juste de susciter des interrogations. Néanmoins, comme je sais d'expérience que ce genre d'interrogations peut provoquer un sentiment de rejet (tu n'as pas le bon point de vue ! ou tes comparaisons sont du grand n'importe quoi ! voire tout ça n'a aucun sens ! — je vais y revenir et je conviens que c'est une possibilité tout à fait plausible), je dois ajouter cet :

⚠︎ Avertissement : La suite de ce billet contient des morceaux de métaphysique. Il a été observé que la métaphysique pouvait provoquer des réactions allergiques chez certaines personnes. Il est donc recommandé de consommer avec modération.

(J'avais déjà fait un long billet sur la métaphysique sur ce blog. Je pense que l'intersection avec celui qui suit est, finalement, assez faible, mais ça vaut quand même la peine de le lier. En tout cas, les deux peuvent être lus de façon indépendante. Et peut-être qu'ils se contredisent, mais comme je ne suis pas un système de logique formelle j'ai le droit de me contredire.)

Plan

Définitions et présentation (qu'est-ce que la conscience ?)

☞ Différentes sortes de « conscience »

Avant d'en dire plus, il faut que j'essaie de préciser un peu les termes de la discussion. Le problème c'est que, justement, ce n'est pas très clair ce que signifie le mot conscience. D'abord, en français il existe un seul mot pour désigner ce qui se dit en anglais conscience (conscience éthique, sens du bien et du mal) et consciousness (conscience de soi, état alerte, connaissance de notre propre existence). Je parle ici du second. Même au sein de celui-ci, il y a encore plusieurs sens qui ne sont pas, ou peut-être pas, identiques[#3] : l'état de veille (par opposition à un état de sommeil ou état inconscient) est un phénomène médical qui n'est qu'imparfaitement identifiable à l'expérience (awareness) que nous avons de notre existence et de la réalité[#4]. C'est de ce dernier que je parle.

[#3] Encore une question qui vient se rattacher à toute cette problématique est la question éthique : est-ce que c'est le fait qu'une créature soit consciente qui pose un interdit moral à la tuer ? (Manifestement il ne suffit pas d'être vivant, parce que quasiment tout le monde convient que tuer une plante peut ne pas poser de problème éthique — pafois il y en a, par exemple si cette plante est rare ou que des gens y sont attachés, mais en général ce n'est pas comparable à tuer un animal, et certainement pas à tuer un humain. Et ce n'est probablement pas une question d'intelligence non plus, parce que tuer un humain n'est normalement pas considéré comme d'autant plus grave que cet humain est intelligent. Donc on a tendance à se rabattre sur la conscience. C'est par exemple ce que Hofstadter postule, sans vraiment le justifier clairement, dans I Am a Strange Loop. Ou peut-être sur la capacité à ressentir — au sens des qualia dont je parle ci-dessous — la peur de la mort, la douleur, ou quelque chose de ce genre. Certains utilisent le terme de sentience ici, qui est je crois quelque chose comme la capacité à ressentir des qualia, mais le rapport avec la conscience est pour le moins confus.) Mais même s'il n'y a pas de raison que ce soit du tout-ou-rien, et d'ailleurs ce ne l'est certainement pas, c'est un peu embêtant de faire dépendre un postulat moral assez fondamental — Tu Ne Tueras Point — d'une notion qu'on ne sait ni tester ni même définir proprement.

[#4] Certains sont aussi parfois tentés d'identifier cette notion à la notion chrétienne d'âme (surtout s'il s'agit d'en donner une explication qui sorte du cadre des lois de la physique). Je ne sais pas si ce n'est pas un contresens complet (ou peut-être que c'est un contresens historique mais que la théologie a évolué sur ce point) : en tout cas, il faut se méfier de ce terme et je ne me prononcerai pas dessus.

☞ Conscience « objective » et « subjective »

Et même au sein de ce phénomène de conscience de notre propre existence et de la réalité, on peut encore faire des distinctions. Notamment je veux faire celle entre une question « facile » que je pourrais qualifier d'objective (ou physique ou externe) et la question « difficile » de l'expérience subjective (ou métaphysique ou interne) de la conscience (y compris la question de savoir si cette dernière a même un sens).

Pour expliquer cette distinction, je veux dire que, par exemple, on peut imaginer une explication scientifique qui résolve plus ou moins la question « facile » / « objective ». Du style : la sélection naturelle a favorisé l'émergence d'une capacité d'introspection chez les humains parce que ça leur permet de mieux prévoir les réactions de leurs congénères (et donc de les comprendre ou de communiquer ou d'empathiser, ce qui est utile en groupe) ; ce phénomène fonctionne par tel ou tel mécanisme de rétroaction entre tel et tel groupe de neurones qui assurent un mécanisme de veille et surveillent les activités des autres partie du cerveau. (Je brode en inventant quelque chose de vaguement plausible, mais on voit le genre d'explication qu'on peut dresser ici, à la fois causale et fonctionnelle.)

Ceci peut théoriquement fournir une explication (scientifique, donc) plus ou moins complète de pourquoi les humains vont déclarer ressentir ce qu'on peut qualifier de conscience : le fait qu'un humain typique soit prêt à dire je suis conscient, j'ai un ressenti intérieur, j'ai la sensation d'être moi, etc., ce sont des faits objectifs (je veux dire, le fait qu'il le dise est un fait objectif) et susceptible d'une explication scientifique comme je viens de le proposer. Mais si ceci peut régler le sort de la question « facile » / « objective » a-t-on pour autant réglé la question subjective de pourquoi je la ressens ? Cette question a-t-elle même un sens ? C'est ça la question « difficile » / « subjective ».

Comme je vais le développer plus bas dans la seconde de mes comparaisons, la différence entre la question facile/objective et la question difficile/subjective peut être comparée à celle entre expliquer le monde réel par des équations de la physique et se demander pourquoi ces lois de la physique s'appliquent dans la réalité que nous observons.

☞ Qualia

Le terme de qualia a été utilisé pour donner un nom à la notion d'expérience subjective immédiate que nous avons de la réalité. C'est différent d'une connaissance académique de la réalité. (Par exemple, c'est quelque chose de différent de savoir ce que c'est que la couleur rouge — quelque chose comme l'effet sur l'œil humain d'une longueur d'onde comprise entre environ 600nm et 700nm — et de ressentir la couleur rouge, et c'est cette dernière qu'on qualifie de qualia[#5]. Une personne aveugle de naissance — ou incapable de voir la couleur — peut avoir une connaissance académique parfaite des couleurs, on peut dire qu'elle n'a pourtant pas connaissance des qualia associés, et c'est un argument utilisé pour défendre l'existence des qualia que d'argumenter que si une telle personne recouvrait une vue normale, elle reconnaîtrait sans doute avoir découvert quelque chose, ce que ça fait de voir les couleurs. Mais ceci conduit aussi à toutes sortes de débats assez oiseux pour savoir si les qualia ressentis par Alice en voyant la couleur rouge sont les mêmes que ceux ressentis par Bob ; ou de savoir quel effet ça fait d'être une chauve-souris.) Avec cette terminologie, on peut dire que la question de l'expérience subjective de la conscience est celle des qualia apportés par le phénomène objectif.

[#5] Le singulier est quale, mais personne ne l'utilise.

Ce n'est pas clair si les qualia sont autre chose que la conscience elle-même ; à vrai dire, rien n'est clair dans l'histoire et tout le monde semble avoir sa façon différente de formuler les choses, sans qu'aucune définition ne soit satisfaisante.

☞ L'expérience de pensée du téléporteur

Une expérience de pensée célèbre pour distinguer la version « objective » et la version « subjective » de la conscience et celle du téléporteur qui fonctionne en créant une copie parfaite, atome par atome, de la personne à téléporter, mais à un endroit différent, et détruit l'original[#6]. Je prends un tel téléporteur pour aller sur Mars, mais par malheur l'opération ne fonctionne pas correctement et le David Madore original n'est pas détruit si bien qu'il y en a maintenant deux exemplaires, un sur Mars (qui a l'impression que la téléportation s'est très bien passée, une seconde avant il était sur Terre et maintenant il est sur Mars) et un resté sur Terre (qui a l'impression qu'il ne s'est rien passé du tout). Du point de vue objectif, il n'y a rien de mystérieux ni rien à expliquer. Mais il est difficile de s'empêcher entièrement de se demander[#7] mais si moi je rentrais dans le téléporteur, comment savoir si je serais celui qui reste sur Terre[#8] ou celui qui apparaît sur Mars ? et est-ce que j'accepterais le principe d'un tel téléporteur si la copie sur Terre est détruite dans l'opération ? détruite avec quelques secondes de délai ?

[#6] L'idée est par exemple évoquée dans la toute première planche du webcomic Existential Comics (qui se pose ensuite la question évidente sur le rapport entre la mort et le sommeil, et finit par une réflexion assez semblable à mes Qriqrx). L'histoire de cette expérience de pensée est assez confuse : Derek Parfit semble être devenu célèbre pour l'avoir introduite en 1984 en parlant de téléportation vers mars, mais comme Hofstadter fait remarquer dans I Am a Strange Loop, après avoir reproduit la version de Parfit, exactement la même expérience de pensée apparaît dans l'introduction écrite par Dan Dennett du livre The Mind's I qu'ils [Hofstadter & Dennett] ont écrit ensemble et qui a été publié pour la première fois en 1981. (J'ai édité Wikipédia en conséquence, mais peut-être pas dans le bon style.) Quoi qu'il en soit, Wikipédia fait remarquer que Stalisław Lem a discuté ces questions bien avant, et ce n'est probablement pas le premier non plus.

[#7] Évidemment, tout ça est parfaitement compatible avec l'explication « objective » : nous avons évolué pour ressentir une identification avec notre « moi » passé et futur, et, placés dans une circonstance où cette identification n'est pas évidente, nous sommes dans l'embarras parce que cette identification est une construction mentale (le point de vue que je développe dans ce billet auquel je fais souvent référence).

[#8] Nous avons certainement spontanément plus tendance à nous identifier à la copie restée sur Terre, puisque c'est censé être l'original. (Si on me dit je vais faire une copie parfaite de toi sur Mars et la tuer une heure plus tard, ça me remue moins que si on me dit je vais faire une copie parfaite de toi sur Mars, et te tuer une heure plus tard.) Mais si on croit que le monde est réduit à sa réalité physique, la copie identique sur Mars doit être exactement aussi consciente que celle sur Terre. Ni l'idée que ce serait un « zombie philosophique » ni celle d'apparition d'une conscience ex nihilo ne sont très satisfaisantes.

☞ « Tout ça n'a pas de sens » (la position physicaliste)

Bien sûr, le point de vue le plus simple, et peut-être le seul qui tienne vraiment scientifiquement, consiste à dire que tout ça n'a aucun sens parce que ce n'est ni testable ni mesurable. (J'avais déjà raconté que mon père admirait Carnap pour avoir d'un seul coup résolu tous les problèmes de la métaphysique en les qualifiant de pseudo-problèmes.) Selon ce point de vue, la question « subjective » de la conscience n'a tout simplement pas des sens, la notion de qualia est au mieux mal définie et au pire totalement inexistante (ou est une façon confuse de décrire l'état mental provoqué par un stimulus — mais la question du ressenti de cet état mental est quelque chose qui ne veut rien dire). Il s'agit d'une illusion essentiellement soutenue par le mot que nous utilisons pour décrire nos processus mentaux. On peut imaginer une explication scientifique satisfaisante (j'ai proposé ci-dessus ce à quoi ça pourrait ressembler) du problème « facile » / « objectif » de pourquoi les humains disent ressentir cette sensation, mais la question du « ressenti interne » n'a pas de sens selon ce point de vue qu'on peut qualifier de physicaliste pur.

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