David Madore's WebLog: Quelques pensées à deux zorkmids sur l'homosexualité, la masculinité et la tolérance

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(mercredi)

Quelques pensées à deux zorkmids sur l'homosexualité, la masculinité et la tolérance

[Ce qui suit est plus un rant partant dans tous les sens — et par ailleurs écrit sur un bon nombre de jours, ce qui explique le manque de cohérence — qu'une réflexion construite. À la limite, on peut lire dans n'importe quel ordre les paragraphes ci-dessous, ce sont juste des idées que je lance un peu au hasard parce que je veux les dumper quelque part, et tant pis s'il y a beaucoup de platitudes et d'enfonçages de portes ouvertes-ou-qui-devraient-l'être.]

Comme il n'aura pas échappé au lecteur qui serait tombé sur une des entrées de ce blog (soit environ 90% d'entre elles) où je trouve moyen de le rappeler, je suis homo. Si je le signale souvent, je dois signaler encore plus souvent que je suis un garçon, parce que la grammaire française l'impose dans presque chaque adjectif ou chaque participe passé qui se rapporte à moi. (Par exemple à chaque fois que j'écris je suis allé, ce qui est passablement fréquent. Il m'est arrivé de vouloir écrire des textes qui ne révèlent pas le genre du narrateur, et généralement j'ai préféré l'anglais pour ça, qui est un peu moins lourdement insistant à ce sujet. Quand on y pense, c'est quand même une connerie linguistique invraisemblable que la grammaire dépende du genre des individus : autant que ce le serait de varier des éléments du discours selon la couleur des cheveux ou de la peau.)

Je m'attarde un peu sur cette affirmation que la grammaire me force à répéter régulièrement : je suis un garçon. En fait, ce qui est important n'est pas un énoncé sur le caryotype XY de mes cellules : le genre qui importe vraiment n'est pas le sexe biologique, c'est la construction sociale qui pour la plupart des individus (cissexuels, par opposition à transsexuels) le reflète. Et je pense que c'est vraiment ce qui importe pour l'attirance que je peux ressentir pour les garçons : je m'imagine beaucoup plus facilement ressentir du désir pour un garçon transsexuel (=FtM) que pour une fille transsexuelle (=MtF), de même que je ressens plus facilement de l'empathie pour un garçon transsexuel que pour une fille transsexuelle.

Maintenant, si le genre est une construction sociale reflétant approximativement un phénomène biologique, on est embarrassé pour se demander ce qu'il veut dire au juste. Surtout quand, comme c'est mon cas, on croit fondamentalement à l'égalité entre hommes et femmes (au sens, par exemple, où c'est de la connerie en barres de prétendre que les hommes, resp. les femmes, seraient plus « fait(e)s » pour certains métiers, plus doué(e)s pour certaines tâches, plus compétent(e)s dans certains domaines). On se retrouve rapidement à dire n'importe quoi : que le masculin et le féminin n'existent pas, ou que tout le monde est les deux à la fois (si tout le monde est quelque chose, ça s'appelle humain, pas masculin ou féminin). Ou alors à tomber dans des platitudes ou des définitions circulaires (la masculinité est l'ensemble des traits communs aux individus de genre masculin, et le genre masculin est celui qui relève de la masculinité).

Mais si je ne sais pas définir quelque chose, je cherche un critère opérationnel pour le reconnaître en pratique, qui nous apprenne plus que les accords grammaticaux que la personne fait sur elle-même en français. Voici ce qui pourrait être une tentative naïve, complètement débile en vérité, mais qui doit fonctionner assez bien en pratique (étant entendu qu'on se concentre sur une civilisation donnée dans l'espace et le temps). Vous avez été salement amoché suite à un accident — en fait, à la façon de Robocop, il ne reste quasiment que votre cerveau — mais ne vous inquiétez pas, grâce à une technique médicale révolutionnaire, on va pouvoir vous reconstruire un nouveau corps : il se trouve qu'on a deux modèles sous la main, l'un qui ressemble comme deux gouttes d'eau à Channing Tatum, l'autre à Mila Kunis : lequel préférez-vous ? Il y aura évidemment des gens pour faire les malins (il y en a toujours — encore qu'il y en aurait sans doute beaucoup moins si la question se posait vraiment plutôt qu'être une Gedankenexperiment), mais globalement je pense que cette question révèle quelque chose : il s'agit avant tout de l'apparence que nous voulons avoir, de la manière dont nous nous percevons et voulons être perçus — notre apparence idéale, disons, et le canon plastique duquel elle est la plus proche. Il y a certainement d'autres choses dans le genre social que l'apparence, mais on aurait bien tort de penser qu'il s'agit de quelque chose de trivial : si un transsexuel cherche par exemple à cacher ses seins, ce n'est pas futile ou frivole, cette question d'apparence fait partie de la notion de genre social. Inversement, je ne crois pas du tout à l'idée qu'il existe des caractères (des traits de personnalité) spécifiquement masculins ou féminins.

Corollaire 1 : comme l'apparence s'étend du corps nu aux vêtements, notre tenue vestimentaire fait partie de ce qu'on pourrait appeler le « genre étendu » (qui a un peu plus d'options que le binaire masculin/féminin). Pour cette raison, je trouve extrêmement importante la liberté de s'habiller comme on veut. (Ce qui n'entre pas en contradiction avec des critiques qu'on peut formuler contre la société, les prescripteurs de mode, les vendeurs de vêtement, etc., pour tout ce qui n'est pas une décision personnelle de s'habiller comme ceci ou cela.) Notamment, tout dress code qui ne serait pas strictement nécessaire à un emploi (pour des raisons de sécurité, par exemple) est à mes yeux à peu près aussi inacceptable que si on demandait aux hommes de cet emploi de se déguiser en femmes ou vice versa. Penser aussi aux tatouages ou autres modifications corporelles (mon poussinet a eu plus de difficulté à révéler à sa famille un tatouage couvrant une partie importante de son corps qu'à annoncer qu'il préférait les garçons — mais je reviens ci-dessous sur la tolérance).

Corollaire 2 : les organes sexuels primaires n'étant pas apparents (dans notre société où il est bien vu de porter des vêtements, cf. le corollaire 1), ils ne sont pas ce qu'il y a de plus important pour définir le genre. (Exemple explicite : ce monsieur [attention, ce lien est possiblement NSFW, selon vos réglages de recherche Google images], qui se trouve avoir un vagin — on le sait parce qu'il est acteur porno —, non seulement s'identifie à un homme mais sera clairement catégorisé comme tel par n'importe qui qui voit sa photo.)

Remarque : écartés les gens qui font juste les malins, il y aura certainement des gens pour qui le choix entre avoir le corps de Channing Tatum ou de Mila Kunis ne serait pas évident, pour plein de raisons. Par exemple parce que, indépendamment de leur identification de genre, ils ne s'identifient pas à un acteur (resp. une actrice) américain(e) blanc(he) et trentenaire. Peut-être qu'ils auraient préféré un choix entre Will Smith et Halle Berry. Ou entre Sean Connery et Helen Miren. (Je vous laisse imaginer plein d'autres variations sur ce thème. On pourrait évidemment laisser le choix entre bien plus que deux options, mais plus le choix laissé est large, plus l'interprétation de la réponse est sujette à caution : si on présuppose que tout un tas de modèles définissent le masculin, resp. féminin, on met la réponse dans la question.) Et il aura bien sûr aussi des gens qui auraient vraiment du mal à décider, soit parce qu'ils préféreraient s'incarner dans un corps ni trop masculin ni trop féminin, soit parce que les deux leur plaisent également : loin de moi l'idée de suggérer que le genre est forcément binaire, et d'ailleurs je vais revenir dessus. (Néanmoins, pour la plupart des gens, il l'est, et c'est un fait qu'on ne peut pas ignorer.) Et puis, il y a sans doute des gens dont l'apparence idéale est celle d'un elfe androgyne, un lion, un chêne, une sphère irisée, ou que sais-je encore : à part regarder si le lion a une crinière, ça ne nous apprendra pas grand-chose sur leur genre, à part que masculin et féminin n'est pas le fin mot de l'histoire.

Maintenant, si j'imagine de définir (au moins opérationnellement !) le genre à travers la question à quoi voudrais-je ressembler ?, c'est aussi pour amener la remarque suivant, qui me ramène à l'homosexualité. Personnellement, je ne fais aucune différence entre le fait de vouloir ressembler physiquement à X et le fait d'être physiquement attiré par X. Si je trouve qu'un corps me fait envie, c'est à la fois l'envie de l'avoir comme mon corps et l'envie de l'avoir dans mon lit : ce n'est pas seulement que ces désirs vont toujours ensemble, je n'arrive même pas à imaginer la différence. (Attention, je ne dis pas que je suis attiré par les garçons qui me ressemblent : je suis attiré par ceux à qui je voudrais ressembler. Il se trouve que j'ai des goûts franchement éclectiques.)

J'écris personnellement ci-dessus, parce qu'il semble (de quelques discussions statistiquement pas du tout significatives que j'ai eues sur la question) que même chez les homos cette identification totale entre, pour faire court, désirer avoir et désirer être, n'est pas si fréquente. En un certain sens, c'est dommage, parce que ça aurait fait une définition intéressante de l'homosexualité (les hétéros, et aussi les bisexuels à moins qu'ils soient aussi bigenre, doivent bien savoir ce que ça fait d'éprouver de l'attirance pour un corps qu'ils n'ont pas envie d'être). Que mes lecteurs, surtout homos, n'hésitent pas à me faire part en commentaire de leur perception en la matière.

[Barbare armé d'une hache]

Image : (Babarbian Warrior J-11 par Marcus J. Ranum,
DeviantArt, CC BY 3.0)

Pour continuer dans mon histoire personnelle, donc, quand j'étais un jeune ado et que j'ai commencé à regarder avec fascination certaines photos d'hommes (acteurs, chanteurs, sportifs, militaires en treillis…) que je trouvais dans les magazines auxquels j'étais abonné (c'était avant le Web !), j'ai commencé par analyser ça comme une admiration physique et un désir de leur ressembler — ce qui était vrai — et il m'a fallu prendre conscience que c'était aussi, et en même temps du désir tout court. Ceci pourra expliquer, par exemple, mon commentaire récent sur l'ado geek homo encore mal assumé qui rêve de pouvoir s'incarner en barbare musclé armé d'une grosse épée (ou autre arme totalement masculine). Ou pourquoi je fais de la muscu.

Je vais éviter de raconter une fois de plus, même si le radotage fait partie du savoir-blogguer, que j'ai aussi eu du mal à m'identifier comme homo parce que la société me renvoyait (surtout à l'époque) cette idée de l'homosexuel masculin comme forcément efféminé, ce que je ne me sentais pas du tout (puisque je rêvais de ressembler, justement, à ces icônes de masculinité devant lesquelles je me branlais) : pour ceux qui ont réussi à échapper à mes N répétitions de cette histoire, vous pouvez par exemple lire ici ce que j'en écrivais il y a quatre-cinq ans. Mais il est sans doute pertinent de la reconsidérer à la lumière de ce que je raconte ici.

On peut avancer deux théories simplistes évidentes (le mot théorie est trop grandiose — disons deux schémas caricaturaux) sur le « mécanisme » de l'homosexualité : (A) celle qui apparemment vient à l'esprit de l'hétéro qui découvre qu'il existe des hommes qui aiment les hommes (et qui plus tard découvrira qu'il existe aussi des femmes qui aiment les femmes, et des gens qui aiment les gens, et encore plein d'autres subtilités, mais n'anticipons pas), c'est que puisque ce sont normalement les femmes qui aiment les hommes, ces hommes-là doivent être un peu comme des femmes ; et (B) celle qui généraliserait mon expérience personnelle évoquée plus haut, à savoir la confusion totale entre désir(-d'avoir) et désir-d'être. Celui qui croit à l'explication (A) va certainement conclure que les homosexuels masculins sont plutôt efféminés, celui qui croit à la (B) va croire plutôt le contraire. (Voyez aussi ce qu'en dit l'humoriste australien et métalleux Steve Hughes.) Évidemment, ces deux théories sont idiotes, mais le fait est qu'il y a des gens qui raisonnent comme ceci ou comme cela, parce que les schémas faciles sont aussi tentants.

Maintenant, une idée que les gens ont énormément de mal à comprendre, c'est que ce que les (autres !) gens sont libre de vivre leur vie privée comme ils l'entendent. Ceci vaut aussi pour les homos eux-mêmes qui ne sont pas forcément les derniers à être homophobes (sans même parler de bi-phobie, transphobie, etc.) : je ne sais pas combien de fois j'ai entendu un mec homo se moquer d'un autre mec homo parce qu'il [le deuxième] était une grande folle ou quelque qualificatif équivalent servant à tourner en dérision son apparence efféminée. Voilà qui est bien triste : on a le droit de ne pas être attirés par les garçons efféminés (personnellement, ce n'est pas mon truc : comme je l'ai expliqué, je suis attiré par ce à quoi je veux ressembler), mais les moqueries sont lamentables, et d'autant plus qu'on est soi-même membre d'une (voire, la même !) minorité sexuelle. Maintenant, l'ironie, c'est que ce courant de « follophobie » dans le milieu homo a pu engendrer une contre-réaction qui tombe dans exactement le même travers, consistant à se moquer des garçons homos qui ne sont pas du tout efféminés comme n'assumant pas leur homosexualité ou singeant les hétéros, ce qui est également crétin. • Et une forme de contre-contre-réaction a été la création (sur Reddit, puis ça s'est exporté, même si je ne crois pas qu'un équivalent français ait encore été trouvé) du terme gaybro, expliqué ici en bref (même si certaines de ces définitions sentent un peu mauvais) et par exemple ici ou ou encore en plus de détails. On voit que la polémique(?) n'est pas de sitôt éteinte, ce qui est d'autant plus ridicule qu'elle ne pourrait pas exister si tout le monde acceptait ce postulat de bon sens que tout le monde est libre d'être, ou de chercher à être, aussi masculin ou féminin qu'il veut, indépendamment de son orientation sexuelle, et sans mériter de devenir objet de dérision. (Ça devrait vraiment être une porte ouverte. Hélas, il semblerait que ça ne le soit pas.)

Bien sûr, être homo n'immunise pas contre la connerie. Pour ceux qui auraient le moindre doute à ce sujet, je vous présente l'interview d'un membre d'un groupe de skinheads russes gays néonazis (le logo du groupe est carrément gratiné). Mais je souligne bien que parmi ces qualificatifs, celui qui fait de lui une ordure, c'est néonazi (outre le fait que, à la lecture de l'interview, il apparaît aussi clairement entre autres comme misogyne) ; parce que, en soi, les skinheads, il en existe d'extrême-droite, bien sûr, mais aussi d'extrême-gauche, d'autres apolitiques (et qui prétendent, peut-être avec raison, être les seuls vrais et authentiques ; remarquez, même s'ils n'ont pas une idéologie politique nauséabonde, ils ne sont pas forcément très fréquentables pour autant, voyez certains supporters de foot) ; et il en existe aussi quantité qui sont homos, pouvant intersecter l'une des catégories précédentes. (La couleur des lacets des rangers est réputée permettre de différencier ces catégories, mais je soupçonne que c'est surtout un mythe.) L'existence de cette dernière catégorie de skinheads, qui est d'ailleurs peut-être majoritaire dans certains pays, met mal à l'aise les autres catégories, les homos qui ne sont pas des skinheads, et sans doute beaucoup d'autres gens, et sans doute pas uniquement à cause de pratiques sexuelles en comparaison auxquelles Fifty Shades of Grey apparaît clairement comme la version familiale édulcorée du sadomasochisme ou du fétichisme (bon, je n'en sais rien, je n'ai pas lu/vu le livre/film, mais je soupçonne fortement que c'est très propre et gentillet ; j'ai néanmoins vu la critique par The Onion, qui comme d'habitude est hilarante).

Bon, je me suis un peu perdu dans les digressions et je ne sais plus bien où je voulais en venir en racontant ça, mais parmi les portes ouvertes que j'avais prévu d'abattre avec ma grosse hache bénie +2 de barbare musclé, il y avait certainement que la liberté de vivre sa vie privée comme ils l'entendent s'applique aussi, et en fait surtout à ceux dont la vie privée en question rentre dans ce qu'on peut appeler le ick factor. Concrètement, donc, ceux qui s'accordent des points de vertu parce qu'ils ont très bien réagi en apprenant que leur fils / frère / meilleur ami / quilibet était homo, ou parce qu'ils le sont eux-mêmes, devraient se demander s'ils réagiraient aussi bien s'ils apprenaient quelque chose d'un peu moins conventionnel : d'une certaine manière, de même que le vrai courage ne se démontre qu'en dépassant sa peur instinctive (et pas si on n'en ressent jamais), la vraie tolérance se démontre en dépassant sa répugnance instinctive. (Donc, si vous faites partie de la majorité des gens qui ne trouvent pas spécialement bandant, disons pour reprendre l'exemple de ci-dessus, de vous habiller en skinhead et de vous faire mettre un bras dans le cul jusqu'à l'épaule en étant attaché à un harnais, la question intéressante est comment vous prendriez le fait d'apprendre que c'est le cas de votre petit frère. Ou de votre petite sœur.)

Je finis par une remarque sur l'éclectisme de mes goûts. Comme je le disais, il y a énormément de types d'hommes que je trouve attirants — qu'il s'agisse du look vestimentaire, de la morphologie, du type ethnique… je ne peux absolument pas décrire mon homme idéal parce que, même s'il y a des combinaisons qui ne me plaisent clairement pas, celles que je trouve séduisantes ont assez peu de points communs, je ne peux vraiment pas dire que mon truc c'est les grands blonds aux cheveux longs et au look métalleux, ou les sportifs musclés petits et concentrés, ou quoi que ce soit de précis. (Du coup, les sites de rencontre homo avec recherches physiques multi-critères me sont passablement inutiles.) Si je devais donner des exemples de célébrités que je trouve sexy, il y aurait clairement un biais, mais ce biais n'est pas autant le mien qu'il l'est de la société dans laquelle je vis (par exemple, non seulement les acteurs hollywoodiens sont désespérément blancs mais en plus il y a un biais dans les rôles qu'on confie à ceux qui ne le sont pas et du coup dans le physique qu'on recherche : Morgan Freeman est ainsi cantonné à des rôles du genre vieux sage ou Dieu, ce qui est peut-être flatteur mais pas spécialement sexy). Maintenant, comme je disais plus haut que je ne fais pas la différence entre les hommes qui m'attirent et ceux à qui je voudrais ressembler, on en déduit que, contrairement à mon genre pour lequel j'ai une idée mentale claire et fixe, je n'en ai pas pour ce qui est, disons, de la couleur de ma peau. (Variante : dans mes rêves, j'ai clairement conscience d'être un homme — même si je ne saurais pas dire exactement comment cette conscience se manifeste — mais je n'ai pas spécialement conscience d'être grand ou petit, blanc ou noir, etc.) Est-ce que ceci explique pourquoi tout le monde considère que j'ai des « goûts de chiottes » ? je ne sais pas.

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