Comment découvrir que l'on radote : je m'apprêtais à écrire cette
entrée, je rassemblais dans ma tête deux ou trois idées pour cela
(endin, deux ou trois mèmes), et avait de les taper je me suis dit,
voyons voir ce que j'ai dit l'an dernier pour Noël — ce qui m'a
causé l'embarras de constater que l'entrée que j'allais écrire
coïncidait presque exactement avec celle-là (jusqu'au lien vers Dickens et
vers le Doodle de
Google). Pas brillant. Surtout que déjà l'entrée précédente signalait que je me
répétais. Ou peut-être très brillant, au contraire ? Peut-être que
mes idées tellement géniales sur un sujet donné — Noël, ici
— n'ont pas besoin de la moindre variation ? Peut-être que je
peux lancer mon blog en mode cyclique, ressortir exactement les mêmes
entrées un ou deux ans après puisque peu de lecteurs sont aussi vieux
ou ont la mémoire aussi précise ? Appeler ça le blog de l'éternel
retour
… Et bientôt je vais répéter que je me répète.
Mon rhume va mieux (oui, ça aussi, ça se répète, mais pas avec la même période !) : en tout cas, mon vœu a été exaucé, je peux respirer à peu près librement. Là où c'est moins joyeux, en revanche, c'est que je l'ai, semble-t-il, communiqué à ma mère — ce qui m'attriste beaucoup parce que ce n'est pas un cadeau de Noël sympa à lui faire quand je vois l'effet que ce virus a eu sur moi.
Réveillon avec mes parents (uniquement) hier soir, parce que le reste de la famille (oncles et tantes), chez qui je fête habituellement Noël, avaient d'autres projets. Mais ce n'est pas plus mal, parce que je ne suis pas trop fan des repas de fêtes compliqués (je n'aime pas le foie gras, je n'aime pas les huîtres, je n'aime pas la farce qu'on met dans les dindes quand elle est faite avec des abats, je ne raffole pas du gibier, etc.) et ma mère, au moins, connaît mes goûts. Et ce soir, dîner avec des amis de famille (on a compté justement que Lucette et mon père sont amis depuis quarante-deux ans !) que j'apprécie toujours beaucoup de voir. Quant au réveillon de la Saint-Sylvestre, je le passe avec des amis (de l'ENS) qui, pour une fois, ne sont pas beaucoup plus jeunes que moi ; et je pense que j'éviterai cette année de faire une promenade du côté du Trocadéro.
Je n'ai pas fait grand-chose ces derniers jours (trop fatigué, trop malade), mais j'ai quand même profité de ces vacances pour lire (j'en dirai plus à ce sujet dans une entrée ultérieure, quand j'aurai fini ce livre) et pour écrire un tout petit peu. Mon projet de roman a un tout petit peu avancé (en tout cas, j'y vois plus clair dans ce que je veux écrire). J'ai aussi fait quelque chose que je voulais faire depuis un moment : j'ai rassemblé et mis en page tous mes fragments littéraires gratuits ainsi que deux nouvelles pour en faire un document PDF facilement visualisable et imprimable. (Il faudra que je dise quelques mots des difficultés techniques que ça a posées, parce que j'ai eu le malheur de faire quelques citations en japonais, en hébreu, en grec et en tengwar.) On m'a suggéré que ça pouvait valoir la peine d'envoyer ça, pratiquement tel quel, à un éditeur. J'y crois assez peu, parce que déjà l'éclectisme de l'ensemble doit être assez rebutant, mais ça ne coûte pas grand-chose d'essayer, donc pourquoi pas. Enfin, il faut choisir l'éditeur, bien sûr.