Remarque préliminaire : Même si je ne compte de toute façon pas entrer dans les détails, je rappelle à tout hasard que non seulement la lecture de mon blog n'est obligatoire pour personne, mais en plus la lecture d'une entrée particulière n'est pas nécessaire même si on veut lire la suite : il n'y a pas de contrôle de connaissances à la sortie. Je dis ça, parce qu'il y a régulièrement des vieux grincheux qui trouvent que tel ou tel sujet les incommode et qui s'en plaignent après coup dans les commentaires. D'ailleurs, de toute façon, l'information ne peut pas avoir de valeur négative, n'est-ce pas ? Ah non, zut.
Donc, juste après que j'ai posté une entrée pour me plaindre que les rhumes sont pénibles, un autre charmant virus est venu me rendre visite. Comme j'ai déjà posté il y a quelques années des remarques sur son mode de transmission, je ne vais pas les répéter. J'ai aussi déjà dit à cette occasion que je suis émétophobe, et d'ailleurs je crois que ça empire avec le temps, pas au point que ça affecte ma vie quotidienne, mais quand j'ai une gastro, l'anxiété à l'idée que je vais peut-être vomir est un désagrément comparable au mal au cœur lui-même. D'autant plus que quand il s'agit bien d'un virus (et a posteriori je n'ai aucun doute, même si j'ai aussi eu des aventures bactériennes — d'ailleurs passablement mystérieuses — par le passé), vomir n'aide absolument pas. Du coup, je n'hésite pas à prendre un antiémétique, en espérant que l'infection soit effectivement virale. En l'occurrence, la métopimazine. Qui est disponible en vente libre en France sous le nom de Vogalib® (en fait, il semble qu'il n'y ait quasiment qu'en France qu'on utilise la métopimazine, et je me demande bien pourquoi ; à ce sujet, il y a en eu une rupture de stock il y a quelques années qui a duré un bon nombre de mois, je me suis inquiété de tomber malade pendant ce temps, mais heureusement ce n'est pas arrivé). Après, peut-être que le fait qu'il soit en vente libre signifie qu'il est sans effet autre que placébo, je ne sais pas.
Mais il y a une chose qui est fascinante avec ce type d'infection, c'est sa régularité : je tiens un journal quotidien assez précis, et pour ce genre de maladie je note à quelle heure je commence à sentir quelque chose, à quelle heure je me sens mieux, etc. Et, même si ça ne m'arrive pas très souvent, heureusement, la progression semble toujours la même : ça commence par l'impression d'avoir trop mangé, mais elle ne passe pas, l'idée de manger ou la moindre odeur de nourriture deviennent de plus en plus répugnants, et le mal au cœur se développe progressivement, malgré des phases de répit occasionnelles, pendant assez précisément 14 heures (à compter des premiers symptômes) ; à ce moment-là, ça s'améliore assez soudainement (dans mon dernier cas, c'était vers 4h du matin dans la nuit de dimanche à lundi), même s'il faut encore huit à dix heures pour que j'aie envie de manger légèrement, et encore dix à douze heures supplémentaires, pendant lesquelles je reste très fatigué, avant d'être vraiment rétabli. Mais si ce planning est assez précis, ce que je n'ai jamais réussi à savoir dans aucun de mes cas de gastro, c'est comment je l'ai attrapée : apparemment, le virus incube pendant 12 à 48 heures avant l'apparition des premiers symptômes, et évidemment, avec un intervalle aussi imprécis en comparaison à la chronologie bien réglée que j'ai décrite, ce n'est pas facile de retrouver le poit de départ.