J'ai raconté il y a deux semaines que j'avais eu la covid (pour la 3e ou peut-être même 4e fois) : ça s'est manifesté sous forme d'un gros rhume, bien pénible mais pas particulièrement affolant, qui a duré environ une semaine sous cette forme (en gros du au ). Sauf que si les symptômes de rhume ont disparu (fatigue générale, mal à la gorge, nez bouché, ganglions enflés, mal à la tête, sinusite ; et un nouvel autotest covid a été négatif), il y en a un qui persiste obstinément, et qui a même empiré, c'est la toux. Je tousse surtout la nuit : pas de façon continue, mais par grosses quintes, de l'ordre de trois par nuit, qui sont très violentes et me réveillent, et durent jusqu'à ce que je me lave le nez, du coup ça m'empêche de bien dormir. (En plus de ça, je dors dans le salon pour ne pas déranger le poussinet, et c'est nettement moins confortable.)
J'ai consulté un médecin lundi, qui n'a pas repéré d'infection (notamment, l'auscultation des bronches est normale) et m'a donc prescrit un corticoïde (béclométasone) en inhalation à faire le soir… ce qui ne semble pas aider du tout. Rien n'a l'air d'évoluer depuis dix jours : si progrès il y a, il est très très lent.
On pourrait être tenté d'appeler ça un covid long
, sauf que
j'ai assez souvent eu tendance à tousser longtemps après mes rhumes,
et notamment, il y a cinq ans et demi, j'ai eu un rhume (qui n'était
certainement pas le covid, en 2018) dont la toux s'est prolongée très
longtemps, et je pourrais reprendre presque mot pour mot aujourd'hui
la description que je faisais
alors :
J'ai eu un rhume qui, depuis […,] a évolué en une toux persistante, presque uniquement nocturne, et qui m'empêche de dormir correctement. Dans la journée, tout va bien, je tousse un petit peu mais rien de vraiment gênant, je n'ai aucune fièvre, pas de ganglions enflés, aucune fatigue particulière (autre que celle due au manque de sommeil), aucune douleur notable (sauf à la gorge et aux sinus, juste quand je me lève après avoir tellement toussé). Mais dès que je suis couché, c'est quinte de toux sur quinte de toux, et impossibles à résister […]. Certaines crises de toux sont tellement fortes que je sens que je risque de vomir.
Impossible de savoir clairement si c'est une toux grasse ou sèche : j'ai quelques mucosités qui sortent, j'ai l'impression qu'elles refluent de l'arrière du nez […]. Peut-être que c'est juste l'irritation de la toux qui produit du mucus et pas le contraire. En tout cas, mes bronches elles-mêmes ne sont pas encombrées.
Je vois de ce que j'ai noté dans ce blog et dans mon journal qu'en 2018 il s'est écoulé approximativement quatre semaines entre les premiers symptômes de rhume et la fin de la toux. Donc peut-être que je dois m'attendre à ce que j'en aie encore jusqu'à fin octobre, ce qui m'emmerde bien. (L'autre chose que je remarque est qu'en 2018 j'ai eu bien mal à la gorge dès le début du rhume, et cette fois-ci aussi : peut-être donc que le mal de gorge au début est indicateur du fait que ça va déboucher sur une toux interminable ?)
En remontant plus loin, je me rappelle qu'à l'automne 1996 j'ai eu un rhume qui a débouché en une toux interminablement longue (j'étais à l'internat à l'ENS et je m'étais dit que mes voisins de chambre devaient me détester parce que chaque nuit je toussais à n'en plus finir). Comme je ne tenais pas de journal à l'époque, mes souvenirs ne sont pas plus précis que ça, notamment sur combien de temps ça a duré.
Bon, sans doute que cette toux-ci va finir par passer, mais je reste assez perplexe. Manifestement, ce n'est pas tellement le virus initial qui est en cause, puisque j'ai exactement le même phénomène avec une covid (diagnostiquée comme tel par un test antigénique, je suppose que ces trucs n'ont pas tellement de faux positifs) qu'avec une infection en 2018 qui ne pouvait pas être due à SARS-CoV-2 ; de toute façon, le test antigénique suggère que le virus n'est plus présent. Et il n'y a pas non plus de signe d'une réinfection bactérienne (pas de fièvre, pas de bronchite…). Mais si c'est une sorte de réaction immunitaire post-infection, on s'attendrait à ce que les corticoïdes ou les antihistaminiques aident : or ils n'ont pas l'air de faire le moindre effet (pas plus que l'acétylcystéine, dont la seule fonction semble être de me rappeler le goût de la cystéine).
Et manifestement je suis loin d'être le seul à qui ça arrive : une personne que je connais a eu quelque chose de semblable il y a deux ans, avec une vraie bronchite à la clé (qui est passée avec des antibiotiques), puis de nouveau récemment (mais la toux est passée d'elle-même). Une autre personne que je connais m'a dit avoir eu presque exactement la même chose que moi, et à peu près au même moment, en 2018. Et on trouve aussi quantité de pages Web, de qualité douteuse, qui documentent le phénomène (par exemple celle-ci ou celle-là) sans rien dire d'utile pour autant. Alors à défaut de pouvoir faire autre chose, je documente à mon tour le phénomène en une page Web de qualité douteuse qui ne dit rien d'utile pour autant.
Mise à jour ( — initialement insérée sur le mauvais billet) : Je pense que maintenant je peux dire que ma toux est finie (i.e., revenue à son état normal : ça m'arrive quand même occasionnellement de tousser !). Mais ça aura duré plus d'un mois !