David Madore's WebLog: L'enseignement à distance : petit retour d'expérience

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(mercredi)

L'enseignement à distance : petit retour d'expérience

J'ai commencé à écrire une entrée pour ce blog sur le modèle épidémiologique SIR dans une situation de susceptibilité hétérogène (pour expliquer quels calculs j'ai faits ici et comment), mais je m'interromps le temps d'écrire celle-ci pour parler un petit peu de mon expérience de l'enseignement, pendant un an de pandémie, dans un établissement très privilégié. Je ne sais pas si j'ai des morales ou conclusions intelligentes à en tirer, mais je peux au moins raconter quelques choses.

Quand la pandémie a frappé il y a tout juste un an, les cours que je donnais sont évidemment partis dans les limbes : j'ai demandé aux étudiants de lire quelques bouts restants dans le poly de notes et proposé quelques QCM à faire pour s'entraîner dessus, mais comme il ne me restait que très peu de séances de cours et pas de temps pour s'organiser à trouver un autre moyen de les faire (je n'avais ni le matériel ni l'environnement logiciel pour faire un enseignement à distance correct), et comme en plus j'allais vraiment très mal et que je n'avais donc pas l'énergie pour faire mieux, les choses en sont restées là.

Pour l'évaluation (peu après la fin du premier confinement, donc j'allais mieux), comme nous n'avions pas le droit de faire d'examens sur table, j'ai organisé des QCM randomisés pour mes différents cours : j'ai écrit un pool de questions avec à chaque fois une unique réponse juste, et j'ai codé un script qui, pour chaque étudiant, tire au hasard un sous-ensemble des questions en évitant certaines combinaisons considérées comme trop redondantes, et une permutation aléatoire des réponses de chaque question, et génère un PDF personnalisé ; à l'heure prévue pour le début du contrôle, les PDF étaient publiés sur un site web, et les étudiants avaient pour tâche de m'envoyer (par mail à une adresse spécialement ouverte à cette fin), avant l'heure limite, une liste de réponses selon un format spécifié, qu'un script convertissait alors en nombre de questions justes, nombre de questions fausses, et nombre de questions non répondues. J'avais très peur que quelque chose aille de travers, mais en fait ça s'est très bien passé, l'aspect technique n'a pas posé problème et les résultats m'ont semblé assez plausibles (i.e., je pense qu'il n'y a eu ni triche massive ni difficulté énormément mal calibrée, ni quoi que ce soit de ce genre).

Il faut néanmoins bien être clair sur le fait que tout le troisième tiers de l'année universitaire 2019–2020 a été très largement perdu pour tout le monde. Certains ici ou là ont peut-être pu sauver quelques meubles, mais il s'agit au mieux d'une limitation des dégâts, rien qui ressemble à un trimestre normal.

Pour l'année universitaire 2020–2021, il s'agissait de faire mieux, malgré une pandémie à l'évolution aléatoire et surtout des consignes gouvernementales qui changeaient chaque semaine.

Préparation d'abord au niveau équipement : je me suis acheté une tablette graphique (tablette graphique désigne ici une surface aveugle sur laquelle on écrit avec un stylet et qui fonctionne un peu comme une souris : pas une tablette style iPad, c'est-à-dire une sorte de smartphone géant), en l'occurrence une Wacom Intuos M (de taille 264mm×200mm, taille de la partie sensible 216mm×135mm), que je dois encore me faire rembourser par mon employeur ; et j'ai demandé à ce dernier de m'acheter un portable (un Dell Latitude 5410) parce que je n'en avais plus (ou plus que des trucs antédiluviens). Comme il est vite devenu apparent que le portable commandé par le boulot n'arriverait pas avant des mois (marchés publics obligent), j'ai utilisé un portable hérité de mon papa (un Acer Switch Alpha 12, en fait un convertible tablette/portable, que mon papa aimait beaucoup) jusqu'à ce que je récupère enfin, en décembre, le Dell que j'avais fait commander. Je ne suis pas très content d'avoir été obligé de me démerder ainsi (et d'avoir dû me farcir deux fois la configuration pénible d'Ubuntu 20.04 Focal Fossa pour obtenir quelque chose d'utilisable), mais au moins maintenant j'ai un portable supplémentaire que je laisse à côté de la télé (connecté à elle par un câble HDMI) et qui sert au poussinet et à moi à regarder des vidéos de façon plus commode qu'en passant par une clé USB. Bref. Au niveau logiciel, j'ai aussi mis à jour plusieurs de mes ordinateurs vers une version moins archaïque de Debian, parce que la précédente ne pouvait même pas faire tourner Zoom (même si, a priori, je ne veux faire tourner Zoom que sur le portable boulot, je préfère assurer mes arrières).

Bienvenue à moi dans le monde du distanciel, donc. Je déteste les mots présentiel et distanciel (outre que je ne sais jamais s'il faut écrire -tiel ou -ciel), ça fait vraiment novlangue corporate, mais il faut reconnaître que je n'ai pas vraiment mieux à proposer (l'ennui étant notamment que enseignement à distance a un sens préexistant assez différent, cf. ce que fait le CNED). Par ailleurs, il faut ajouter l'hybride, qui est le mode où une partie des étudiants (soit par leur propre choix, soit sur la base d'un roulement entre demi-groupes) assiste au cours en étant présents et l'autre moitié à distance, ce qui permet d'offrir plus de choix et/ou de limiter les difficultés liées à l'enseignement à distance.

Avant la pandémie, je faisais normalement cours au tableau blanc, sans utiliser le vidéoprojecteur. Je suis en général seul à écrire au tableau pendant mes enseignements : la plupart sont des cours magistraux, donc c'est normal, mais même quand je fais un TD, je n'aime pas envoyer les étudiants au tableau, ça implique de mendier un volontaire, je préfère faire les corrigés des exercices en essayant de faire intervenir toute la classe : je demande qui a une idée ? ou quelqu'un voit-il comment on pourrait démontrer <ceci-cela> ?, je réagis aux propositions (ou à l'absence de proposition) qui me sont faites en l'écrivant et en la commentant, ou en proposant des indications, puis en laissant réfléchir, et j'essaie de converger comme ça vers une solution que j'écris moi-même mais vers laquelle j'ai fait participer les étudiants.

Pour faire cours par ordinateur, j'ai assez logiquement utilisé une façon de procéder assez proche de ce que j'aurais fait au tableau blanc. En l'occurrence, j'utilise le programme Xournal[#] (d'ailleurs écrit par un vieil ami) pour prendre des notes à la tablette : il ne fait pas grand-chose, juste se comporter comme quelque chose entre un tableau blanc un peu amélioré ou un cahier d'écolier électronique : je branche la tablette et je peux alors écrire dans la fenêtre Xournal comme j'écrirais sur un papier, et le programme permet des choses basiques comme changer la couleur, effacer, surligner, tracer des droites, ou faire du copier-coller. Et surtout, il permet de sauvegarder un PDF de ce qu'on a écrit. Juste pour ce qui est de l'apparence, c'est d'ailleurs assez fascinant de voir et d'imprimer un PDF manuscrit à la tablette (voyez par exemple ici les notes, entièrement manuscrites, d'un de mes cours) : c'est paradoxalement à la fois manuscrit et pas manuscrit, ce n'est pas comme un document scanné parce que c'est une image vectorielle, et le rendu à l'impression a quelque chose d'esthétiquement séduisant.

Ajout () : Une chose que j'oubliais de mentionner au passage (je le fais suite à un commentaire), c'est que c'est qu'il est plus agréable, pour avoir une écriture un peu naturelle, d'activer la sensibilité de la tablette à la pression (dans Xournal c'est dans Options → Pen and Touch → Pressure sensitivity ; il est vrai qu'il y a plein de subtilités que je ne comprends pas : par exemple, que fait l'option Use Xinput, sélectionnée chez moi ? et comment puis-je faire quelque chose avec les boutons qui sont physiquement sur la tablette elle-même et pas le stylet ?). Un problème avec cette sensibilité à la pression, c'est que si on fait juste un point (le point sur un ‘i’ notamment), il a tendance à être vraiment trop fin (quasi invisible). Il faut prendre l'habitude d'appuyer un petit peu, ou de faire un mini-trait, et je n'ai pas encore bien cette habitude.

[#] Plein de gens m'ont dit qu'ils utilisaient Xournal++, mais je n'ai pas vraiment compris ce qu'il apportait de plus (à part des choses qui ne m'intéressent pas du tout comme de la reconnaissance de caractères).

L'autre facteur de l'équation, c'est ce qu'on utilise pour la vidéoconférence. J'aurais préféré un logiciel libre comme BigBlueButton, mais mon employeur a arrêté son choix sur Zoom, malgré son côté propriétaire et le doute qu'on peut avoir sur l'éthique de cette société (qu'il s'agisse de la sécurisation des connexions ou du traitement des données personnelles). Il est vrai qu'en me battant je pourrais sans doute exiger un choix différent pour mes cours, mais j'avoue avoir assez peu d'énergie pour me battre à ce sujet. Il faut reconnaître que Zoom est techniquement très bon pour une chose, c'est qu'il n'y a essentiellement aucun délai dans la parole (on peut parler ensemble et même s'interrompre comme si on était côte à côte) avec qu'avec quelque chose comme BigBlueButton on a un délai d'une fraction de seconde qui suffit à nuire gravement à l'impression de spontanéité pour une réunion à plusieurs (pour un cours c'est peut-être moins gênant, cependant). Pour le reste, en revanche, Zoom est assez mauvais, je trouve : l'interface, notamment, est incroyablement confuse et contre-intuitive.

Bref, pour faire cours en « distanciel », je me connecte à la session Zoom préparée par mon employeur (en suivant un lien depuis le système d'emploi du temps en ligne, et les étudiants font pareil), j'entre un code pour passer animateur, je branche ma tablette, je lance Xournal, je partage la fenêtre Xournal à travers Zoom, je lance l'enregistrement[#2], et je fais cours à peu près comme si j'étais dans une salle face aux étudiants. La principale différence et qu'à la fin je peux proposer aux étudiants : un PDF avec les notes que j'ai écrites (pour compléter ou remplacer celles qu'ils auraient pris eux-mêmes), et un enregistrement vidéo+audio de la session (si j'ai pensé à lancer l'enregistrement dans Zoom, ce qui n'est pas toujours le cas). Une autre différence est que je peux faire cours en annotant le PDF du polycopié du cours s'il y en a un (Xournal permet de gribouiller sur un PDF au lieu d'un papier blanc), mais je me suis rendu compte que c'était un peu un piège, je pense que le cours est plus clair si on ne procède pas de la sorte.

[#2] Il est vrai que l'enregistrement, s'il a le mérite de permettre aux étudiants de réécouter le cours, présente aussi le risque de décourager les questions. J'ai signalé en préambule que si certains voulaient que je coupe l'enregistrement pour une question ils pouvaient le dire (par le système de chat écrit de Zoom), mais bien sûr ça représente quand même un frein (dire je voudrais poser une question et qu'elle ne soit pas enregistrée n'est pas évident !). Certains peuvent préférer attendre que j'aie coupé l'enregistrement (à la fin de la séance) pour poser des questions, donc j'attends aussi un peu à ce moment-là.

Si vous voulez voir ce que ça donne, vous avez ici les vidéos de mon cours de théories des jeux et ici celles de mon cours de courbes algébriques (qui devrait plutôt s'appeler introduction à la géométrie algébrique ou quelque chose de ce genre ; par ailleurs, il manque une demi-séance parce que j'ai oublié de lancer l'enregistrement) : ces vidéos sont diffusées par l'intermédiaire d'une instance de PeerTube (une alternative libre et décentralisée à YouTube) mise en place par un de mes collègues ; dans la description de chaque vidéo j'ai mis des liens vers les notes de la séance (et, pour le cours de théories des jeux, vers le polycopié d'ensemble du cours).

Je laisse ma caméra allumée pendant que je fais cours. La vidéo qu'elle prend n'apparaît pas dans l'enregistrement, mais je crois (et j'espère !) que les étudiants ont le choix entre voir uniquement l'écran que je partage, ou bien me voir en même temps (même si j'essaie d'éviter de parler avec les mains et de m'efforcer de « parler avec la souris » à la place, ce n'est pas complètement évitable et je comprends qu'on puisse avoir envie de voir la personne qui s'exprime, d'où mon choix de laisser ma webcam tourner). Je ne leur demande pas d'allumer la leur (ça me semblerait d'ailleurs une intrusion inacceptable dans leur vie privée de demander ça), et la plupart ne le font pas ; de toute façon, comme je suis en mode partage d'écran, j'ai intérêt à ce que la fenêtre Xournal soit maximisée, et, du coup, je ferme ou minimise toutes les fenêtres liées à Zoom (je ne regarde que le chat écrit de temps à autres, pour savoir s'il y a des questions ou commentaires sous cette forme) ; comme je suis plutôt « auditif », ça ne me gêne pas vraiment de ne pas voir les gens qui posent des questions.

Il faut reconnaître que tout ceci est d'un grand confort pour moi comme enseignant. Déjà, le fait de pouvoir ne me lever qu'une demi-heure avant le début du cours, m'économiser un aller-retour à Palaiseau (donc quasiment 2×1h de trajet…) et le risque d'avoir un accident de moto, le fait de pouvoir faire cours en survêt, dans le confort de mon bureau, tout ça n'est pas mal. Mais il y a aussi le fait d'avoir le PDF de notes et les vidéos (ne serait-ce que pour me rappeler ce que j'ai fait d'une fois sur l'autre) sans passer par tous les emmerdements de l'enseignement en hybride que je vais évoquer ci-dessous ; et, par rapport à l'enseignement au tableau blanc, ne pas avoir des feutres qui sont perpétuellement vides et qui laissent des vilaines traces sur les doigts. En outre, bien sûr, en temps de covid, le fait de ne pas devoir porter un masque en parlant, et de ne pas devoir se geler les c***lles (surtout les mains, à vrai dire) dans une salle convenablement aérée donc glaciale est très appréciable.

Mais mes étudiants n'ont pas l'air séduits par les mêmes choses, et je comprends complètement que passer des heures à suivre des cours, du matin au soir, par petit écran interposé, sans voir personne, soit extrêmement fatigant et rende la concentration très difficile. Notre école, au moins, propose aux élèves de suivre les cours (dont les enseignants ne veulent pas venir en personne) à plusieurs dans des salles équipées d'un vidéoprojecteur, modulo le respect de toutes sortes de règles sanitaires.

Vu que les règles permettent de nouveau le retour partiel des cours en présentiel, enfin, en hybride, j'ai fait un petit sondage pour mieux comprendre les préférences des étudiants (au moins s'agissant de celui de mes cours pour lequel il était le plus facile pour moi de changer les modalités). Manifestement, le fait d'avoir un PDF des notes est considéré comme une valeur ajoutée, mais les enregistrements du cours n'intéressent pas tellement les étudiants (de fait, ils ont essentiellement zéro vues sur PeerTube). Et ayant le choix entre (a) continuer le cours à distance, (b) faire le cours en hybride (ceux qui veulent venir le peuvent, les autres suivent à distance) mais de la même façon qu'à distance (i.e., j'écris avec la tablette et je projette l'écran), ou (c) faire le cours en hybride mais au tableau blanc et filmé, une nette majorité préférait l'option (b).

C'est ce que j'ai fait aujourd'hui. C'est-à-dire que je viens à l'école avec le portable et la tablette graphique, je m'installe dans la salle de cours (qui a, heureusement, un wifi qui marche très bien), je lance Xournal et Zoom comme pour enseigner à distance, mais en plus de ça, je projette l'écran sur le vidéoprojecteur de la salle (c'est raisonnablement lisible même si c'est sans doute moins bon qu'un tableau blanc). La principale différence est donc que les étudiants qui sont présents m'entendent directement et peuvent poser des questions plus facilement ; pour ceux qui sont à distance, c'est moins bien parce que j'enlève les écouteurs pendant la séance, du coup s'ils veulent poser des questions ils doivent le demander par le chat écrit avant. (En plus de ça, j'ai commencé par oublier d'activer le micro et il a fallu trois minutes pour que quelqu'un me rappelle de le faire — donc la vidéo de la séance d'aujourd'hui commence par trois minutes de silence qui, heureusement, n'étaient que des rappels de la séance précédente.) Et j'ai aussi oublié, fatalement, de systématiquement répéter les questions posées par quelqu'un dans la salle.

Mine de rien, la mise en place prend assez longtemps (et fait encore du temps perdu en plus du temps de déplacement) : il faut que je descende de mon bureau avec l'ordinateur, la tablette, l'alim, le casque, et le câble pour connecter la tablette (et avec le portable Acer hérité de mon père, il fallait encore ajouter une souris, un hub USB et l'alimentation du hub USB), plus mes notes écrites, une bouteille d'eau et un paquet de biscuits (parce que pendant la pause je ne peux pas trop quitter la salle vu qu'il y a tout ce matériel dedans, donc je grignote dans la salle). Et il faut non seulement connecter tout ça mais ensuite lancer les choses dans le bon ordre : d'abord allumer le vidéoprojecteur, puis brancher le câble HDMI, puis configurer l'écran en mode miroir, puis connecter la tablette (il vaut mieux le faire après avoir reconfiguré l'écran), puis lancer Xournal (il faut le faire après avoir connecté la tablette, sinon elle est mal reconnue), charger le fichier de notes, puis brancher les écouteurs, puis se connecter à Zoom, tester les écouteurs (grâce à la magie de PulseAudio, le son sous Linux marche une fois sur deux), entrer le code animateur, démarrer le partage d'écran, lancer l'enregistrement. Il y a un graphe de dépendances pas toujours évident, et je passe un certain temps à me demander qu'est-ce que je dois faire maintenant ? et à oublier des choses (comme activer le micro ou lancer l'enregistrement). C'est un peu plus facile si je suis chez moi, ne serait-ce que parce que le portable reste branché et la tablette avec lui et que je n'ai pas à connecter de câble HDMI.

Une autre chose à signaler est que, si je suis assez conquis par l'écriture sur tablette graphique, un problème important est que ça demande plein de place sur la table. Je ne comprends pas très bien pourquoi c'est différent d'une feuille de papier normale, mais je constate que si je n'ai pas quelque chose comme 20cm de chaque côté de la tablette pour placer mon bras comme je veux, j'écris vite beaucoup plus mal. Quand j'étais à Chambéry pendant le confinement nº2, je monopolisais la grande table du salon pour faire cours ; chez moi c'est déjà plus compliqué ; mais les salles de l'école n'ont pas de bureau assez grands à mon goût pour poser à la fois le portable et la tablette avec toute la marge que je veux autour.

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