J'avais déjà raconté que parmi
les très rares jeux pour ordinateur qui ont vraiment réussi à
accrocher mon attention (quand j'étais plus jeune, parce que
maintenant il n'y en a plus aucun) figurent ceux de
la série
Ultima, notamment les numéros VI et VII (et les
deux Underworld). Il n'y a pas que
l'histoire et les graphismes qui m'avaient fasciné, il y avait aussi
les musiques. Deux d'entre elles (au
moins ?[#]) étaient récurrentes à
travers les différents jeux de la série : l'une est simplement l'air
classique Rule,
Britannia! (je ne sais pas pourquoi le concepteur de ces
jeux, Richard
Garriott, personnage par ailleurs haut en couleur, fait une
fixation sur la Grande-Bretagne : il se faisait
surnommer Lord British
, et le monde des
Ultima, Britannia
) ; l'autre
s'appelle Stones
(en référence, je crois, au site de Stonehenge), et c'est une de ces
musiques qui ont bercé mon adolescence et
ses rêves de magie, une musique que
je pouvais, et peux encore, écouter en boucle pendant des heures. (Je
suppose que, comme précédemment, on
va me dire qu'elle est harmoniquement complètement plate et sans
intérêt. Je m'en fous : ce qui compte est le souvenir que j'y associe
— c'est une musique qui fait vibrer mon cœur.) Je n'ai eu
qu'aujourd'hui l'idée
de taper Ultima
Stones
dans un moteur de recherche, et je découvre avec
bonheur qu'il y a quelqu'un qui a
fait toute une archive de
différentes versions de cette chanson (si vous voulez n'en écouter
qu'une, je vous conseille celle qui
s'appelle stoneslaz.mp3
et qui figure sous
l'étiquette Ultima V: Lazarus #4
— je ne fais pas de lien
direct pour inciter les gens à regarder au moins un peu sa page).
J'apprends à cette occasion que la chanson a des paroles (et qui
semblent effectivement faire référence à Stonehenge).
[#] Plus si je compte des musiques qui ne sont pas du tout des musiques du jeu mais que, pour une raison peu claire pour moi aujourd'hui, j'ai associé avec lui (peut-être simplement parce que je les écoutais en y jouant et que la connexion s'est faite dans mon cerveau). Je pense notamment au thème qui ouvre la section Allegro non troppo, ma con brio (mesure 61) du quatrième mouvement de la symphonie nº1 en do mineur (opus 68) de Johannes Brahms, un de ces thèmes grandioses qui me mettent les larmes aux yeux.