Non, 44.6%, ce n'est pas le score de Ségolène Royal au second tour : c'est l'avancement du temps avant le retour de mon copain. Ce n'est pas un nombre spécialement remarquable, 44.6, mais je commence vraiment à trouver le temps carrément long (oui, je l'ai vu il y a à peine plus d'une semaine, mais malgré — ou peut-être à cause de ça — il me manque déjà énormément), alors le fait de n'avoir même pas atteint 50 sur le retour-o-mètre est un peu dur, là.
C'est fascinant comme le fait d'être en couple me
semble complètement naturel. Il n'y a même pas un an j'ai pu me
croire plutôt solitaire, trop jaloux de ma liberté, ou simplement pas
fait pour les relations stables : je ne sais pas si je dois dire que
je m'étais trompé dans ma perception de moi-même ou si j'ai
changé, mais me voilà devenu ce que certains appellent un
Putain de Romantique de Merde
. (J'ai pourtant l'impression que
la transformation dans l'autre sens est plus commune.) Et je suis
loin de m'en plaindre : si j'en suis actuellement à compter les heures
et à m'inquiéter à tout propos de savoir si mon poussinet[#] va bien (mon tempérament anxieux,
lui, il n'est pas près de changer), c'est toujours beaucoup mieux que
de déprimer épisodiquement comme je
faisais avant. Je suis extraordinairement plus heureux que par le
passé (et j'aimerais proposer ce bonheur en signe d'espoir à ceux qui
pensent tristement que leur soif d'affection n'aura pas de fin, comme
j'ai pu le croire et en souffrir) ; néanmoins, le manque n'en est pas
moins réel, presque comme le manque d'une partie de moi-même, surtout
la nuit dans le lit.
Encore deux mois et demi à tenir, pfff…
(Ils sont tout meugnons, hein, mes mini canards de bain ?)
[#] Non, ce n'est pas comme ça que je l'appelle. Mais les mots doux que nous nous échangeons, je préfère les garder pour nous, justement.