Je reviens du Festival de Films
Gays et Lesbiens de Paris où je suis allé (comme chaque année depuis 1999) voir la séance
de courts métrages gays. L'avantage avec les courts, surtout si on
n'a le temps d'aller qu'à un nombre restreint de séances du festival,
c'est qu'on a une plus grande diversité, et aussi la plus grande
certitude qu'il y aura au moins une chose qui plaira (alors que si on
va voir un seul long métrage et qu'on est déçu, c'est vraiment
dommage). Et puis, globalement, j'aime bien les courts métrages, de
même qu'en littérature j'ai un faible pour la nouvelle, parce que cela
donne souvent des choses plus percutantes, ou plus drôles.
L'inconvénient du court métrage, en revanche, c'est qu'il y a des gens
qui se croient artistes (voire artistes libertaires
) et qui
revendiquent leur liberté d'expression
, qui s'imaginent que
n'importe quelle connerie qui leur passe par la tête est bonne à
filmer, et n'ont pas l'air de comprendre que quand c'est Andy Warhol
qui le fait c'est intéressant parce que c'est la première fois, mais
ensuite ce n'est plus drôle : ce genre de gens n'ont pas les moyens
financiers de réaliser des longs métrages, heureusement, mais ils
arrivent hélas à produire des courts et à profiter du fait qu'on leur
offre un amphithéâtre de spectateurs. Là, il y avait un réalisateur
qui avait dû coucher avec un des organisateurs du festival, ou quelque
chose de ce genre, pour placer trois de ses trucs
complètement débiles (imaginez, par exemple, les pieds d'un type en
train de sautiller filmés pendant 4′ : super, non ?) au cours de
la même soirée, et ça, c'est vraiment dommage. Mais ça n'empêche
qu'il y avait aussi des films très bien (notamment, Un beau jour, un
coiffeur, l'histoire très drôle d'un étudiant en thèse de
philo qui m'a rappelé des souvenirs).
J'irai peut-être voir les courts métrages lesbiens, aussi (parce que faut pas être sectaire, d'abord ).