Allez, une deuxième petite entrée pour aujourd'hui, histoire de célébrer mon retour.
J'ai dîné avec Matoo ce soir,
qu'il m'a fait plaisir de rencontrer. Sa compagnie est aussi
plaisante que la lecture de son blog le laisse présager (et blah
d'avance à ceux qui m'accuseraient de basse flatterie). Nous avons
dîné au premier étage des Marronniers (pas mauvais, mais
un peu cher), rue des Archives, avec une jolie vue sur les garçons qui
passaient en bas. Tiens, en y allant, nous avons croisé Hervé Bourges
dans la rue ; enfin, moi je ne l'ai pas reconnu mais Matoo si (habitué
à mater les gens qu'il croise, peut-être ? ).
La place de l'Hôtel de Ville était noire de monde, tout à l'heure, devant l'écran géant installé pour diffuser le match dont j'apprends qu'il s'agissait de France-Grèce en quart de finale de l'Euro 2004 [rectification : on me signale que c'était Angleterre-Portugal ; bien sûr, c'est que j'écrivais après minuit et que je me suis donc planté sur la date]. Les foules ont tendance à m'inquiéter, et celles rassemblées par le football — je veux dire, en tant que compétition internationale — particulièrement. (Un ami me faisait remarquer naguère que les Champs-Élysées n'ont été complètement remplis que deux fois : la première, à la libération de Paris en 1944, la seconde, lorsque la France a gagné la Coupe du Monde en 1998 ; quelque part, c'est assez révélateur de ce qui anime les gens.) Je m'amuse aussi de constater qu'à chaque fois que je vais en Allemagne il y a une grande compétition de foot ; enfin bon, la fois d'avant, c'était en 1990, quand l'Allemagne a gagné la Coupe du Monde (entre la chute du Mur de Berlin et la réunification : j'en ai d'ailleurs déjà parlé).
Je suis passé par la Bastille pour rentrer chez moi. Je m'agace d'ailleurs un peu du nombre de travaux que la RATP met en place simultanément pendant l'été : fermeture partielle des lignes 6, 7 et 9 — rien que ça ! — et fermeture plus ou moins complète des stations École Militaire, Glacière, Grands Boulevards, Javel André Citroën, Mirabeau, Pont Marie, Pont Neuf, Rue de la Pompe, Saint François Xavier, Stalingrad, et j'en passe certainement ; ça devient carrément technique de trouver un chemin entre A et B qui ne se heurte pas à une obstruction de ce genre, et je suis personnellement très gêné par la fermeture des lignes 6 et 7. Enfin bon, ce que je voulais juste dire, c'est que je trouve l'ange de la Bastille (je veux dire, le génie de la Liberté, qui coiffe la Colonne de Juillet) vraiment très joli. Il ornait d'ailleurs les dernières pièces de 10 francs, et c'est vraiment dommage qu'on ne l'ait pas conservé en passant à l'euro.