Ce soir j'ai revu le dessin
animé The Last
Unicorn que j'ai vu quand j'étais petit (je crois que
c'était avec ma classe — j'étais probablement en CM1 ou CM2, en tout
cas à l'école primaire, probablement pas très longtemps après sa
sortie). Entre temps, il y a une dizaine d'années, j'ai lu le livre
dont il est tiré — je l'avais raconté
sur ce blog à l'époque. Aussi bien le livre que le film sont
assez étranges : l'histoire est souvent très enfantine, mais elle n'a
pas la morale simpliste des contes pour enfants, il n'y a pas vraiment
de gentils et de méchants, les motivations des personnages sont
difficiles à comprendre, on ne sait pas s'il faut comprendre le tout
comme une sorte d'allégorie, de récit symbolique ou codé, une poésie
surréaliste, ou encore autre chose, bref, on ne sait pas sur quel pied
danser. Le film lui aussi semble changer sans arrêt d'avis sur le
registre sur lequel il faut le comprendre, et il y a des passages
vraiment bizarres,
dérangeants ou inquiétants. La page que je viens de lier décrit
ainsi le Taureau de Feu du dessin animé : Pure
unadulterated nightmare fuel. This is the kind of thing that makes
your stomach drop and gives an ill-prepared child a lifelong complex.
You simply can't watch this movie and not be scared of The Red Bull.
The Red Bull is fear.
De fait, je crois que cette image
m'avait beaucoup impressionné quand j'avais vu ce film, et peut-être
bien que j'en ai fait quelques cauchemars. (En plus, rien que la
traduction française Taureau de Feu
, ça fait plus peur que
l'anglais Red Bull
, même sans compter que
maintenant Red Bull est un soda.)