J'ai tendance à aller chez le coiffeur une fois tous les six mois (voire plus), à me faire couper les cheveux très courts, et à les laisser pousser entre temps. Les gens s'imaginent que j'aime avoir les cheveux longs, ce qui n'est pas spécialement le cas (à la rigueur, peut-être que mon poussinet aime que j'aie les cheveux longs), et même, ils m'agacent rapidement à me tomber dans les yeux ou dans la bouche : c'est juste que j'ai la flemme d'aller chez le coiffeur.
Il y a une raison idiote qui me retient souvent, c'est que je
prends un shampooing tous les matins, et ensuite je me dis ce
serait idiot d'aller chez le coiffeur maintenant, il va me refaire un
shampooing, attendons plutôt demain, je n'en prendrai pas
, et le
lendemain, évidemment, j'oublie, et ceci peut recommencer
indéfiniment.
Une autre raison plus sérieuse est que j'ai toujours un mal fou à
expliquer au coiffeur ce que je veux. D'une part, quand je dis que je
veux qu'on me coupe les cheveux courts, c'est
vraiment court, à la tondeuse, coupe militaire même, mais les
coiffeurs, soit parce qu'ils s'imaginent que parce que j'avais les
cheveux longs je veux les garder comme ça et que du coup je donne
à court
un sens très relatif, soit parce qu'ils veulent que je
revienne le plus vite possible, se laissent vraiment prier. D'autre
part, je ne sais pas comment désigner la coupe, parce que de toute
façon mes cheveux décident eux-mêmes comment ils se mettent, la seule
chose qu'on peut leur imposer c'est leur longueur, pour le reste ils
sont tellement fins et souples qu'on ne peut pas les fixer.
Enfin, bon, cette fois il semble que j'aie réussi à me faire comprendre et à obtenir d'avoir les cheveux quasiment rasés sur les côtés et à l'arrière, et vraiment courts sur le dessus. Ci-contre une photo toute pourrie prise en vitesse avec la webcam de mon nouveau portable — histoire aussi de vérifier qu'elle marchait — juste en sortant de chez le coiffeur (vendredi en fin d'après-midi). Photo prise au Daily Monop' de la rue des Archives, un des endroits où j'aime bien me poser pour travailler quand je veux changer de mon bureau.