David Madore's WebLog: Les nombreux troubles de mon sommeil

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(samedi)

Les nombreux troubles de mon sommeil

Je suis hypocondriaque et donc, j'ai un sommeil d'hypocondriaque. Petite liste des choses qui m'empêchent de bien dormir et dont, si aucune n'est vraiment grave, l'accumulation n'est pas négligeable :

  • 1º Je suis somnambule. Ce n'est que très léger, heureusement, et ne se produit qu'en début de nuit, en prenant la forme de confusions nocturnes où je me demi-réveille en ne sachant plus où je suis (comme en écho à des situations où, étant petit, je m'étais endormi dans une chambre peu familière ayant mal repéré les environs, et, étant réveillé, avais paniqué en cherchant la lumière).
  • 2º Je suis frileux et transpire facilement, de sorte que le juste équilibre est délicat à trouver. Ce n'est pas spécifique à la nuit, mais c'est surtout la nuit que c'est gênant. Je dors donc avec trois couettes, chacune assez légère, ce qui permet facilement d'en enlever une ou deux. Il m'est arrivé de transpirer et d'avoir froid en même temps, auquel cas je ne sais plus quoi faire. Par ailleurs, transpirer déshydrate, donc je me réveille parfois parce que j'ai soif.
  • 3º Je vais cinquante fois aux toilettes, probablement parce que je ne supporte pas que ma vessie ne soit pas parfaitement vide pour m'endormir : du coup, si je bois un verre d'eau pendant la nuit (cf. le point précédent), il faudra que je me relève N fois au cours de la demi-heure qui suit pour éliminer cette eau jusqu'à la dernière goutte. (En bon hypocondriaque, je suis allé voir un médecin pour vérifier que je n'avais pas un problème à la prostate ou à la vessie, et il semble que non.)
  • 4º Je me retourne beaucoup dans mon lit. Bon, là, ce n'est pas moi qui suis gêné, c'est plutôt mon poussinet. Surtout dans un lit double : pour cette raison, nous préférons de beaucoup des lits jumeaux où chacun a sa propre couette et on ne doit pas se battre. Mais même quand je suis seul, ça me gêne un peu, parce que mes couettes tombent facilement à force que je m'agite, et alors je me retrouve à avoir froid.
  • 5º Je ne peux dormir que sur le côté. Sur le dos, je ronfle. Me mettre sur le ventre m'est très agréable pour m'endormir (ça m'aide à me détendre et à trouver Morphée), mais il faut absolument que je me mette sur le côté avant d'être vraiment endormi sans quoi je me réveille cinq minutes plus tard en étouffant. Sur le côté, donc. Mais il y a autre chose : si j'ai une narine bouchée (i.e., quasiment tout le temps), je dois absolument dormir avec cette narine en haut — pour aider à la déboucher, mais c'est devenu une habitude tellement forte que je n'arrive plus à faire autrement — et si elle reste bouchée, alors je me retrouve coincé sur le même côté sans pouvoir me retourner, et je finis par ne plus pouvoir dormir, c'est assez pervers.
  • 6º Les réveils m'empêchent de dormir. C'est le but, dira-t-on — mais je veux dire, même avant qu'ils sonnent. Plus exactement, je ne peux m'endormir correctement que si les deux conditions sont réunies : (a) il n'y a pas de raison de penser que je serai réveillé dans les trois heures qui suivent, et (b) il n'y a pas de raison de penser que je serai réveillé avant d'avoir dormi huit heures (y comprises les heures que j'ai déjà dormies, bien sûr), même en tenant compte d'une heure d'insomnie probable. Donc si je mets mon réveil pour, disons, 8h, il faudra que je me couche vers 23h (pas tant que j'aie vraiment besoin de 8 heures de sommeil, mais si je suis certain de ne pas les avoir, ça m'empêche de dormir !), et si je me réveille après 5h je ne pourrai pas me rendormir.
  • 7º Je suis sensible aux bruits. Enfin, ça dépend lesquels : les bruits mécaniques, dans une mesure raisonnable (pas une perceuse…), ne m'embêtent pas trop, contrairement à mon poussinet qui s'agace du clic du thermostat du radiateur de notre salle de bains ; en revanche, si j'entends de la musique ou une conversation de chez les voisins, et dans une moindre mesure des bruits de pas, je ne dormirai pas (et pour ce qui est d'être gêné par la musique, je m'aperçois que j'ai l'ouïe très fine). Par chance, nous habitons dans un immeuble des années '90, donc bien insonorisé, et nos voisins sont pour la grande majorité des couples bourgeois pas trop jeunes (et sans enfants, ou dont les enfants ont déjà quitté l'appartement des parents) et qui ne font donc que très peu de bruit de toute façon : chez nous, je suis donc très rarement gêné. (Par ailleurs, si les bruits me gênent pour m'endormir, ils ne me réveillent pas trop facilement — de nouveau, perceuses exceptées. La lumière, pour sa part, me gêne relativement peu, même pour m'endormir — sans doute parce qu'étant ado je dormais parfois toute une matinée, volets ouverts, avec le soleil en plein visage.)
  • 8º Je fais des insomnies, même une fois pris en compte tous les autres facteurs qui peuvent m'empêcher de dormir : disons que tout tracas un peu envahissant tournera facilement en boucle dans ma tête et m'empêchera de m'évader.
  • 9º Je ronfle un peu. Heureusement, ce n'est que sur le dos, ça ne se produit pas trop souvent, et ce n'est pas énorme, mais mon poussinet doit parfois me pousser pour me remettre sur le côté (heureusement aussi, ça ne me réveille généralement pas) ; la situation est d'ailleurs tout à fait symétrique entre nous. Quand il n'est pas là ou n'est pas réveillé, c'est plus ennuyeux, parce que mon propre ronflement me gêne souvent la nuit (il apparaît dans mes rêves sous forme d'un bruit obsédant, et ensuite je sens bien que j'ai mal dormi).
  • 10º Je fais de l'apnée du sommeil. Si je m'endors sur le ventre, c'est systématique, mais j'ai l'impression que, depuis récemment, c'est en train de se manifester aussi sur le dos et peut-être même — ce qui serait beaucoup plus problématique — sur le côté : je me réveille en légère asphyxie parce que ma gorge est trop reculée, et je dois prendre une soudaine respiration. L'ampleur du phénomène n'est pas claire : que je m'en souvienne n'est pas fréquent, mais je ne sais évidemment pas combien de fois ça se produit aussi sans que j'en aie conscience (mais peut-être que le fait que je sois hypocondriaque et que j'aie peur de faire de l'apnée du sommeil m'aide à ne pas oublier quand ça se produit !). Je compte consulter à ce sujet, mais quand je lis les traitements utilisés je suis un peu inquiet : ça me semble absolument impossible que je puisse dormir avec un dispositif dans la bouche pour retenir mon palais, ou avec un masque respirateur.
  • 11º J'ai le nez encombré : indépendamment de questions d'apnée du sommeil, je respire plutôt mal parce que j'ai le nez qui se charge facilement quand je suis allongé. Je ne sais pas si c'est une sorte d'allergie ou un problème mécanique d'évacuation des mucosités. Quand les choses vont bien, ça se limite à une narine, et il suffit que je dorme avec celle-ci au-dessus pour qu'elle se dégage (c'est alors l'autre qui se bouche, et je me retourne) ; mais si les choses vont moins bien, la même narine peut rester bouchée très longtemps, et alors il me sera impossible de dormir tant que la situation ne sera pas réglée ; ou encore, il arrive que l'autre narine soit elle-même un peu bouchée (hors des jours où j'ai un rhume, les deux ne sont jamais complètement bloquées). Je mets du sérum physiologique chaque soir avant de me coucher (une unidose par narine) et j'ai du Septéal pour déboucher pendant la nuit si nécessaire, mais parfois ça ne suffit pas.
  • 12º J'ai besoin de beaucoup de sommeil. Je ne sais pas si c'est parce que j'ai pris l'habitude de dormir beaucoup, ou parce que je ne respire pas bien, ou simplement parce que je suis comme ça, mais le fait certain est que je ne me réveille pas spontanément avant… tard (or mettre un réveil est une mauvaise idée). Ceci étant, je ne parle qu'en moyenne : ponctuellement, je tiens mieux une nuit courte que mon poussinet, qui a vraiment besoin de ses huit heures chaque nuit.

Chacun de ces points est plutôt mineur, et même quand on les met tous ensemble, je ne dors pas si mal que ça (en tout cas, il y a des gens qui sont beaucoup plus à plaindre que moi à ce chapitre), je m'endors relativement facilement, et s'il est vrai que je me réveille presque systématiquement pendant la nuit, lorsqu'il n'y a pas un réveil pour me perturber, je me rendors généralement assez bien, et la dernière partie de mes nuits, où je fais beaucoup de rêves, est vraiment agréable.

Je me demande, cependant, comment ça va évoluer en vieillissant, ou quand je tomberais malade : parce que des tracas mineurs un jour peuvent devenir beaucoup plus gênants combinés à d'autres circonstances.

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