Mes lecteurs réguliers doivent déjà savoir que je suis pathologiquement hyperanxieux : je fais occasionnellement des crises d'angoisses et des troubles mineurs du rythme cardiaque (tachycardie, extrasystoles) d'origine à coup sûr psychosomatique (de même, ma tension de base est bonne, mais elle monte très facilement) ; et comme je suis gravement hypocondriaque, ça n'aide pas. On m'a prescrit de l'Atarax pour les crises d'angoisse, et du propranolol pour éviter la tachycardie. Ça marche assez bien : j'ai réduit la dose de propranolol à 10mg/jour au coucher (le cardiologue m'avait initialement prescrit 60mg/jour en trois prises), et je ne prends l'Atarax qu'assez rarement et en quantités faibles (6mg, ce qui nécessite d'ailleurs de couper les comprimés plus que ce qui est prévu) ; je compte surtout, en fait, sur la puissance de l'effet placébo. Et je prends des tisanes, j'essaie de me détendre en écoutant de la musique douce… Les crises d'angoisse et la tachycardie sont assez bien sous contrôle, en fait.
Mais j'ai dans les prochains jours quelque chose qui m'angoisse et me met en colère à la fois (pour des raisons évidentes, je préfère rester totalement vague sur ce dont il s'agit). De façon totalement irrationnelle, bien sûr, mais néanmoins incontrôlable. La réaction psychologique que j'ai est maladive, mais la réaction physiologique n'est pas moins pathologique en elle-même : il suffit que je pense à cet événement (notamment la nuit) pour que je sente une véritable bouffée de chaleur, à tel point que je me mets à transpirer de tout mon corps. (Je ne sais pas si c'est ce que ressentent des femmes au moment de la ménopause, mais en tout cas c'est très déplaisant.) Le propranolol n'a pas l'air d'avoir beaucoup d'effet contre ça, bizarrement. J'ai l'impression que c'est une nouvelle forme d'anxiété ou d'hyperexcitation que je ne connaissais pas encore bien.