Les chauves-souris ne sont peut-être
pas nos cousines, mais des ovins peuvent
être plus proches parents de certains d'entre nous : comme il se
plaignait que je ne parlais plus assez de lui dans ce blog, je
signale, donc, que mon petit-frère-adoptif, mis à la rue par la
fermeture de l'internat de l'ENS à Montrouge, se réfugie
chez moi pour quelques jours. Quand il sera devenu vraiment trop
insupportable (d'après lui, ça ne saurait tarder), j'apprendrai à
cuisiner les côtelettes d'agneau. (Devrais-je monter un site comme celui-ci : sauvez
Ovinaf
? Je précise que je n'y suis pour rien, là.)
Sinon, parlant de bestioles insupportables, j'ai trouvé un usage absolument génial pour les pointeurs laser : encore plus rigolo que faire courir les chats, il y a faire fuir les pigeons. Par exemple, quand on veut s'asseoir à l'ombre d'un arbre et qu'un pigeon décide de s'installer juste au-dessus, c'est une menace ; le pointeur laser est l'arme idéale dans ces circonstances. Pas besoin d'aveugler le volatil, il suffit d'éclairer des feuilles à côté de lui, il prend peur et il s'envole (donnant généralement du même coup l'alerte à ses congénères). Parlant de pigeons, il paraît qu'ils sont pentachromates : i.e., au lieu d'avoir une perception des couleurs comme la nôtre fondée sur trois cellules réceptrices, ils en ont cinq — donc ces stupides piafs ont un espace de perceptions dans le domaine qui est infiniment plus riche que nous et dont nous ne pouvons même pas concevoir l'étendue. J'appelle ça jeter des perles aux cochons (enfin, aux pigeons, toutes mes excuses aux cochons), moi : ils méritent bien d'être effrayés par des lasers de 635nm et 532nm, pour la peine ! Accessoirement, ça contribue peut-être à rendre le spot laser effrayant pour eux : voir une lumière monochromatique, quand on est pentachromate, doit être encore plus bizarre (i.e., plus inhabituel) que quand on est trichromate.
J'avais quelque chose à dire sur les poissons, aussi, mais je ne sais plus quoi. Tant pis pour les poissons, donc, c'est une autre fois qu'ils auront l'honneur d'être évoqués dans ma prose.