Comme j'ai appris ces derniers temps un certain nombre de choses (que j'étais censé savoir déjà, mais passons) sur la cohomologie des faisceaux, je me suis dit que j'allais essayer de les coucher par écrit, pour ne pas les oublier ensuite. Grave erreur ! Car au lieu de prendre de rapides notes précises, j'ai voulu remonter trop en amont, j'ai commencé à écrire un texte qui débute avec la définition d'un faisceau : avec ça, évidemment, j'ai de quoi pondre des pages et des pages avant d'en venir à ce que je voulais surtout écrire (et, sans doute, l'oublier entre temps si c'était ça le risque) — car sur les faisceaux il y a de quoi écrire des livres (d'ailleurs, des gens l'ont déjà fait, mais il faut dire qu'aucun ne me satisfait vraiment).
Je me suis donc mis en mode « écriture automatique ». Car c'est bien de ça qu'il est question : pisser du texte mathématique presque sans réfléchir (pour l'instant, car je connais trop bien ce que je raconte). Sans doute encore un projet à la David Madore, qui commence en fanfare et qui terminera en queue de poisson, c'est-à-dire qu'il restera moribond, puis sera définitivement abandonné, sans avoir jamais été achevé. Peut-être dès demain, si demain j'ai le bon sens de ne pas continuer cette insensée tentative. Enfin, toujours est-il que j'ai pondu dix pages aujourd'hui, en lesquelles je n'ai d'ailleurs même pas encore trouvé moyen de définir le germe d'un faisceau en un point, comme quoi ça ne va pas très vite.