Pour mon article soumis au
Bulletin de la SMF, Approximation
faible aux places de bonne réduction pour les surfaces cubiques sur
les corps de fonctions
:
L'auteur résout ici une première étape importante, en donnant une réponse positive pour l'approximation aux places de bonne réduction. […] L'article est particulièrement bien écrit, il est très agréable à lire et devrait être apprécié aussi bien des experts que des non-spécialistes qui souhaitent se familiariser avec le sujet. J'en recommande vivement l'acceptation.
Alors, là, vraiment, ça fait plaisir, surtout que je stressais pas mal pour savoir si cet article serait accepté (le Journal of Algebraic Geometry — revue, il est vrai, très prestigieuse —, auquel je l'avais d'abord soumis, l'avait refusé) ; et c'est agréable de voir que des référés savent aussi faire des compliments de temps en temps.
Sinon, toujours en maths mais dans des domaines un peu éloigné de la recherche que je suis « censé » faire, j'ai commencé l'écriture de quelques notes sur le théorème de Gödel (un théorème très glissant que celui-là : même si la démonstration du théorème « de base » est très simple, le nombre de petits points subtils un peu partout, de difficultés d'intuition, et d'extensions délicates est impressionnant — à chaque fois qu'on croit l'avoir bien compris on découvre qu'il y a plus à en apprendre).
J'ai aussi peut-être réussi à montrer, après une journée à me cogner la tête contre les murs à ce sujet, qu'une limite inductive filtrante d'espaces topologiques séparés, même si les morphismes de transition sont des homéomorphismes sur des sous-espaces fermés, et même si la famille d'indice est l'ensemble des naturels, n'est pas nécessairement séparée : si je ne me suis pas trompé dans mon contre-exemple (ce qui est quand même assez probable vue la difficulté à le décrire) c'est quelque chose d'assez étonnant et contraire à l'intuition. Bon, bien entendu, aucun rapport avec ma thèse, avec la géométrie algébrique ou quoi que ce soit : c'était juste une question qui m'est venue assez naturellement (et je peux passer un temps fou sur ce genre de choses). Ma thèse, d'ailleurs, il faudrait que je pense à y apporter les modifications demandées par mon rapporteur (celui qui me soumet des remarques, parce que l'autre, pour l'instant, il est muet).
Globalement, en ce moment, j'ai quand même l'impression que ma liste des choses à faire urgemment est chaque soir plus longue qu'elle l'était la veille, c'est un peu déplaisant. Ah, et si je ne corrige pas rapidement ces copies d'écrit blanc d'agreg, je vais vraiment passer pour un fainéant.