J'avais vu Les Roseaux
sauvages / Le Chêne et le Roseau[#], probablement la version courte,
il y a assez longtemps, à la télé (à l'occasion d'une rediffusion : ce
n'était pas lors de sa sortie en 1994 mais plutôt en 1999 ou 2000).
J'en avais gardé une image très positive ; cependant assez floue, à
l'exception de cette scène (dont je tire l'image ci-contre), que je
trouve extrêmement forte et belle, où François, le personnage joué par
Gaël Morel, se met devant un miroir et se force, difficilement au
début, à dire je suis pédé
en se regardant.
Il y a quelques semaines, j'ai vu à la Fnac que le DVD
était sorti, et je l'ai acheté : je viens juste de le regarder et cela
n'a fait que confirmer à quel point j'aime ce film. Évidemment, c'est
surtout le rôle de François qui m'émeut ; en fait, je suis stupéfait
de voir (je n'en avais pas gardé un souvenir aussi précis) à quel
point il me ressemble, ce pédé immature et bourgeois
(comme
Maïté — Élodie Bouchez — le qualifie, et ça me va
parfaitement), maladroit, attendrissant, sporadiquement bavard, avide
de compagnie, bon élève et gentiment cuistre : il fait même de la tachycardie (et pas assez de sport) !
Mais tout me plaît dans cette histoire où flotte un frais parfum de
vacances ensoleillées. Pourquoi diable ne l'ai-je pas vu au moment où
je passais moi-même le bac ?
Ah, et puis, si par hasard quelqu'un lisait ceci qui connaisse Gaël Morel, je lui demanderais volontiers un autographe.
[#] Je crois que l'un des deux titres (probablement le deuxième) doit faire référence à la version moyen métrage qui est un téléfilm produit sur commande d'Arte, l'autre désigne la version longue.