La charmante petite bestiole noire et blanche à quatre pattes qui égayait la maison de mes parents de ses miaulements réclamant notre attention et notre affection, nous a quittés aujourd'hui.
Nous avions adopté Hilbert en '96 (je m'en souviens bien parce que
je préparais les oraux des concours), et il avait sans doute environ
un an. Il avait été sauvé de la fourrière (parce que c'était lui qui
miaulait le plus fort) par une association qui stérilise des chiens et
chats errants avant de les remettre en liberté (pour tenter de
contrôler leur nombre sans les tuer) : la responsable de l'association
s'était vite rendu compte que ce chat était tellement affectueux et
avide de tendresse humaine qu'il ne pouvait pas être lâché dans la
nature, donc elle avait passé une petite annonce pour le donner, et ma
mère avait décidé qu'un animal très affectueux
(ce n'était pas
de la publicité mensongère) était ce qu'elle voulait.
Cet amour pour les humains qu'avait Hilbert, d'ailleurs, lui était bien rendu : quasiment toutes les personnes qui l'ont vu sont tombés sous son charme, même des gens a priori peu sensibles à la séduction féline, et ont admiré son caractère si amical. Parfois il était un peu « pot de colle », et rarement il brillait par son intelligence ou par son agilité, mais sa douceur et sa gentillesse étaient des qualités vraiment appréciées. Dès qu'il se sentait un peu abandonné, il poussait des miaulements déchirants : pas moyen de le laisser seul ; au moins, il sera mort bien entouré (à la différence de notre précédente chatte, que nous avions retrouvée sur le carrelage de la cuisine en revenant de chez ma tante à Noël en 1995).
Enfin voilà : il me manquera.