Non, je ne déprime pas. Je constate simplement, désabusé et désillusionné, que dans toutes les directions où, encore récemment, il me semblait pouvoir regarder pour trouver de l'espoir ou du réconfort, je ne vois plus rien qui y ressemble. Je ne parle pas de malheurs — je ne pressens pas de catastrophe particulière s'abattant sur moi — il est juste question de morosité et d'absence d'objectif ou d'enjeu motivant.
L'espérance (infondée), c'est comme une drogue : quand on en a on se sent mieux, mais dès qu'elle cesse de prendre effet il faut soit subir le retour à la réalité soit en prendre une nouvelle dose pour remplacer. (Finalement, ne devrais-je pas me mettre à me tirer les cartes ou à croire en Dieu ? Ce sont des façons de se fabriquer de l'espoir, si c'est cela qu'on veut.)