David Madore's WebLog: Je n'ai jamais su draguer

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(vendredi)

Je n'ai jamais su draguer

La situation : le buffet de fin d'année d'une association étudiante gaie & lesbienne. Donc tout un tas de garçons et de filles, pour l'essentiel homos ou bis, qui bavardent bruyamment autour de paquets de chips et de bouteilles de sodas (ou de bières). Et dans le tas il y en a un — qui vient pour la première fois à l'association — que je trouve vraiment gravement mignon, dans le genre blondinet aux yeux bleus (bon, c'est peut-être vrai, en fait, que j'ai un petit faible pour les blonds). D'accord, il est polytechnicien, mais enfin, personne n'est parfait. (Hum, à ce stade-là, tous les lecteurs de mon 'blog qui se trouvaient être à ce buffet ont compris que c'est de J. que je parle. Mais je m'en fous assez, après tout.) La question à deux cents zorkmids : comment je suis censé faire passer le message qu'il ne m'est pas indifférent ? Dans un lieu anonyme (la rue, un bar, une boîte), je conçois qu'on peut faire ça par le regard, mais là, c'est quand même plus technique, vu qu'on discute déjà ensemble, et c'est assez normal de regarder son interlocuteur quand on parle. J'ai avec tout le monde à peu près le même comportement gentiment sociable et relativement loquace. Comment on est censé draguer, dans ces circonstances ? Je n'en sais rien, moi, on ne m'explique jamais rien, à moi. Et ça doit bien être possible, puisqu'il y a des gens qui ont réussi. Quand il a dit qu'il aimerait bien que quelqu'un l'héberge pour la nuit, flemme de rentrer à Palaiseau par le dernier RER, je lui ai innocemment offert de coucher chez moi, mais finalement, comme la soirée devait se prolonger en nuit blanche chez Y. et qu'il a voulu y aller, ma manœuvre innocente a échoué.

Bah, je ne suis vraiment pas doué, moi. Mais j'en ai l'habitude, ça fait 9999 jours que c'est comme ça. Je ferais mieux de vous raconter ce que sont la voûte étoilée de Zariski, la Longue Droite, et le compactifié de Stone-Čech des naturels. Au moins c'est dans mes cordes.

Tiens, dans le genre idiot, au cours de la conversation, il a été question du « Prince Albert ». J'ai été surpris de voir que pratiquement personne ne savait ce que c'était. Faisons donc l'éducation des masses : c'est un piercing au pénis, qui traverse le gland, et qui est nommé de la sorte en l'honneur du mari de la reine Victoria, Albert de Saxe-Cobourg-Gotha, cela se portait souvent à l'époque, et servait à retenir le pénis, par une petite chaîne, pour éviter qu'on pût distinguer la moindre protubérance. J'ai raconté tout ça, et j'ai sans doute rougi un peu (euphémisme : je rougis très facilement, en fait à peu près systématiquement si j'adresse la parole à plus de deux personnes), et « on » a conclu que je rougissais parce que j'avais moi-même un Prince Albert. Bon, eh bien je ne dirai pas ce qu'il en est : ceux qui veulent la réponse, vous savez ce qu'il vous reste à faire. 😉

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