J'avais mis mon réveil à 5h45 pour pouvoir avoir le temps de prendre tranquillement mon petit-déjeuner et monter dans le TGV de 7h08 à Montparnasse. Mais mon réveil n'était pas en position marche (deux hypothèses pour expliquer cela : soit j'ai « oublié » de le mettre en marche après avoir réglé l'heure, ce qui est fort possible, soit, quand je me suis réveillé en sursaut vers 3h du matin, j'ai eu le réflexe de couper le réveil, ce qui m'est déjà arrivé notamment quand je rêve que le réveil sonne alors que ce n'est pas vrai, ou encore machinalement en même temps que j'allume la lumière). Bref, à 7h10 je me suis réveillé, avec le sentiment agréable mais inexplicable d'avoir assez dormi, j'ai regardé l'heure et j'ai eu un moment d'incompréhension, puis de panique. Sachant que le TGV suivant était à 7h35, et que celui encore après, à 8h05, arrivait trop tard pour que je puisse commencer le séminaire que je devais donner à 10h30 à l'Université de Rennes 1, et que ça ne se fait pas, mais vraiment pas du tout, de rater un séminaire qu'on est censé donner, je me suis senti très très très con.
J'ai pourtant réussi à avoir le TGV de 7h35, quelque chose comme trente secondes avant son départ (certes, j'habite sur la même ligne de métro que la gare Montparnasse, mais le temps de mettre des vêtements, d'envoyer un mail à celui qui m'invitait pour lui donner au moins mon numéro de mobile et le prévenir que je ne serais pas dans le train prévu, de courir à la station de métro, d'avoir une rame, d'aller jusqu'aux quais des grandes lignes… ce n'était pas gagné !). Forcément, j'étais en piteux état en embarquant dans le train, en nage tellement j'avais couru, les cheveux hirsutes — et accessoirement j'ai perdu 55€ dans l'opération, pour acheter mon billet au tarif de bord — bref. Malgré ça, mon exposé (qui, pour le contenu scientifique, était à peu près identique à celui que j'avais donné il y a trois semaines au séminaire Variétés rationnelles) s'est déroulé sans problème. Ensuite, les gens m'ont invité à déjeuner dans un restaurant appelé Le P'tit Bouchon (39 r. Paris, 35000 Rennes — si j'en crois les Pages jaunes) où je me suis régalé comme rarement. J'ai un peu flâné dans la ville, où je n'avais jamais mis les pieds, mais elle ne m'a pas fait une impression très agréable (sauf le parc du Thabor), même si j'aurais du mal à préciser à quoi c'est dû.
Allez, ma semaine continue (même si le plus dur est passé).