David Madore's WebLog: The League of Extraordinary Gentlemen

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(dimanche)

The League of Extraordinary Gentlemen

Je suis allé voir hier The League of Extraordinary Gentlemen (La Ligue des gentlemen extraordinaires) (voir aussi sa fiche Allociné) à l'UGC Ciné-Cité les Halles. Je ne peux pas dire que j'ai été spécialement déçu dans mes espérances, parce que je n'avais pas vraiment d'espérances. La seule chose qui donnait un peu d'intérêt au film, c'étaient de petits clins d'œil de temps en temps : par exemple, j'ai ri aux éclats (mais apparemment j'étais le seul dans la salle…) quand le second de Nemo se présente en disant Call me Ishmael. Ou encore quand on découvre, vers la fin, le nom du grand méchant. Ou bien quand Quatermain explique, à Paris, qu'une bête terrorise la rue Morgue. Et puis j'aime bien, dans le tout premier plan, ce qui est fait du logo « 20th Century Fox » en même temps qu'une voix nous explique qu'on est au tournant du siècle. Ces petits clins d'œil, comme l'idée, au départ, de mélanger un groupe de personnages d'origines complètement hétéroclites, c'est amusant, ça a même, je dirais, du panache.

Malheureusement, au fond, ça ne donne pas grand-chose. Les personnages ne sont pas du tout fidèles à leurs originaux : le Nemo du film n'a pas le mystère et la fierté qui caractérise le personnage de Jules Verne, et il est beaucoup trop évidemment Indien (alors qu'on ne l'apprend pas dans Vingt mille lieues sous les mers — où le capitaine pourrait être de n'importe quelle origine : ce n'est révélé que plus tard) ; Dorian Gray n'a pas le caractère sulfureux de débauche qu'il a dans le roman d'Oscar Wilde (il se contente de minauder autour de Mina Harker), et les scénaristes n'ont même pas été capables de lui faire prononcer quelques bons mots, quelques aphorismes provocateurs, comme Wilde aimait en afficher ; l'homme invisible n'est qu'un bouffon ; et Tom Sawyer n'est là que pour faire plaisir aux Américains (il est vrai que Quatermain se moque un peu de lui, c'est plutôt amusant, comme d'ailleurs l'idée d'un Tom Sawyer dans les services secrets), et d'ailleurs il n'a pas l'âge qu'il serait censé avoir en 1899. Tiens, au fait, quel rapport entre de Vinci et Venise ? Il y a une quelconque justification historique ou c'est juste pour le plaisir de balancer un nom célèbre de plus ? Ah, et tant que j'y suis à pinailler, il me semble avoir vu un journal daté du « vendredi 13 mai 1899 » s'afficher à l'écran, alors que le 13 mai 1899 était un samedi (mais bon, il faut être un time freak comme moi pour s'apercevoir de ce genre de choses).

Enfin voilà. Globalement, je ne recommande pas. Sauf si on aime les scènes de bagarre. C'est curieux, il n'y a pas si longtemps, les films montraient beaucoup de combats à l'arme automatique : maintenant, la bagarre à mains nues semble avoir acquis un certain prestige. Hum…

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