David Madore's WebLog: La Nuit blanche : a posteriori

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(samedi)

La Nuit blanche : a posteriori

Après avoir décrit mes impressions a priori, je résume brièvement ma soirée, et je développerai sans doute certaines parties dans les entrées suivantes, mais demain, parce que maintenant je veux me coucher (non, je ne ferai pas une nuit blanche).

D'abord je suis allé, en fin d'après-midi, voir la petite exposition de ses œuvres que l'artiste Mireille Bailly-Coulange (qui habite dans ma rue) avait arrangée dans son atelier, dans le cadre de l'opération 13 en vue (portes ouvertes d'ateliers d'artistes). Comme quoi je ne suis pas entièrement réfractaire à l'art contemporain : j'aime beaucoup ce que fait Bailly-Coulange. Il s'agit surtout de sculptures dans du plexiglas, dans un style qui évoque à la fois l'art traditionnel chinois (elle a notamment fait beaucoup de dragons ou de créatures semblables), l'art amérindien (pour ses aigles, par exemples) et les dessins de William Blake ; et le plexiglas est illuminé de l'intérieur, ce qui fait quelque chose d'extrêmement agréable à voir. Si vous voulez en voir des exemples, promenez-vous rue Bobillot : au croisement avec le passage du Moulin des Prés se trouve un bas-relief de Bailly-Coulange, puis, tournez à droite rue Simonet, et observez la tête d'oiseau en plexiglas.

Je suis ensuite allé en centre ville. Après avoir pris un verre de thé et un cookie au Columbus café rue Vieille du Temple, je suis allé à l'UGC Ciné-Cité les Halles pour voir la League of Extraordinary Gentlemen (Ligue des gentlemen extraordinaires) (à la séance de 20h10). J'en reparlerai dans une autre entrée, donc je me contente de dire pour l'instant que je ne recommande pas spécialement (sauf si on aime vraiment les films du genre Independence Day), mais que Shane West mérite le titre de « beau gosse du jour » de mon 'blog.

En sortant de la séance, vers 22h30, je suis allé au Louvre, qui faisait un nocturne gratuit jusqu'à 23h45. Là aussi, j'en redirai quelques mots. Cela faisait bien trop longtemps que je n'étais pas allé au Louvre, j'ai honte. (Et évidemment, en même pas deux heures je n'ai pas pu voir grand-chose.)

Après le Louvre, comme je n'avais toujours pas mangé, j'ai pris un panini quelque part (rue du Louvre, pour être précis) puis un dessert au Paradis du Fruit des Halles (j'aime bien ce qu'ils font, mais le service est décidément trop lent parce que les serveurs sont débordés). Manifestement il y avait beaucoup de monde dans les rues et dans les bars, parce que la Nuit blanche avait du succès.

Je me suis ensuite dirigé vers l'Hôtel de Ville. Je dois dire que l'éclairage artistique qui a été fait de sa façade est plutôt une réussite. Mais j'aurais préféré si l'artiste avait choisi une combinaison de couleurs et s'y était tenu, plutôt que de changer sans arrêt. De celles que j'ai vu, ma préférée était quand la façade était noire et blanche, l'horloge jaune, et les intérieurs des tourelles rouge vif : cela donnait à l'ensemble une allure de manoir gothique où un Dracula pourrait habiter, c'était assez bien.

J'ai un peu déambulé dans le Marais, mais comme je trouvais qu'il y avait un peu trop foule à mon goût je m'apprêtais à rentrer (il devait être à peu près 1h du matin). Tiens, à ce moment-là j'ai croisé Jack Lang, rue Vieille du Temple : à ma grande surprise, il n'était ni entouré d'une meute de gens (journalistes par exemple) à qui il serait en train de raconter toutes sortes d'idées formidaaaaables ni tenant un verre de champagne à la main. Mais surtout, plus loin, j'ai rencontré Izys, Ludovic et Jean, rue du pont Louis-Philippe, et j'ai donc décidé d'aller avec eux pour voir quelques attractions de la Nuit blanche.

Nous nous sommes d'abord dirigés vers la direction des affaires culturelles de la Ville de Paris (rue des Francs-Bourgeois), où nous avons regardé un film sur écran monochrome très basse résolution : en fait, un écran formé d'ampoules. C'est très rigolo à voir, mais je ne suis pas sûr de saisir en quoi c'est de l'art. Là nous avons rencontré encore des gens connus : Péter et Ludmilla.

Ensemble nous sommes allés voir une autre feature : au crédit municipal de Paris, des projecteurs circulaires étaient installés pour éclairer des endroits de passage. Là je ne vois vraiment pas en quoi c'est de l'art, mais bon, au moins, ça m'a permis de voir à quoi ressemble l'intérieur des bâtiments du crédit municipal de Paris (c'est plutôt joli). Il y avait décidément beaucoup de monde pour voir ces manifestations artistiques pourtant un peu hermétiques. Péter et Ludmilla m'ont répondu : oui, c'est ça, Paris, les Parisiens sont tous des intellectuels, on a beau leur proposer des représentations d'art contemporain complètement incompréhensibles, ils viennent quand même en masse, ils sont même prêts à faire la queue, et ils aiment ça, ce n'est même pas du snobisme ; même au café, les gens bavardent sur Kant et sur Derrida : les Parisiens sont insupportables, ils savent toujours tout sur tout, du coup on n'ose même pas leur parler.

De fait, au prochain endroit où nous avons voulu aller, il y avait une très longue file d'attente pour entrer. C'était l'espace des Blancs Manteaux (rue Vieille du Temple), et nous avons donc attendu (avec un groupe d'Italiens complètement bourrés derrière nous), alors que la pluie commençait à tomber, pour voir les ballons. Mais ça en valait la peine.

Je suis reparti en direction de chez moi (à pied) vers 3h du matin.

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