David Madore's WebLog: Premières impressions de New York

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(dimanche)

Premières impressions de New York

Comme le Wifi de l'hôtel est excellent (et que je m'ennuie un peu en attendant mon poussinet qui est allé voir une pièce de théâtre néo-expérimentale qui ne m'intéressait pas a priori), je peux raconter un peu mes premières impressions de New York.

Sur le voyage lui-même, je n'ai pas grand-chose à dire, à part qu'il a été prévisiblement fatigant (18 heures de porte à porte de chez nous à notre chambre d'hôtel, c'est tout de même long — ça ne fait d'ailleurs que 320km/h de moyenne si on prend la distance en ligne droite). Nous avons fait la folie de prendre la classe affaires (ce qui explique le vol avec escale à Toronto, sinon c'était hors de nos moyens), et il faut dire que la classe affaires sur le nouveau Boeing 787 Dreamliner d'Air Canada dont ils sont très fiers (apparemment notre avion avait quelque chose comme 20 jours de vol commercial), c'est vraiment luxueux — les sièges presque des cabines, avec un petit bureau sur le côté et moyen de se mettre complètement à l'horizontal, ce qui fait que mon poussinet a très bien dormi et moi j'ai même réussi à fermer l'œil quelques heures. (Sinon, j'ai regardé le dernier Woody Allen, et je l'ai beaucoup aimé.) Ah, et sinon, passer l'immigration américaine à Toronto, c'est plus sympa, les agents des US Customs and Border Protection sont nettement plus détendus qu'aux États-Unis.

Sinon, la première chose que j'ai vue en arrivant à l'aéroport de New York LaGuardia (après des écrans qui diffusaient des matchs de football américain), c'est une enseigne lumineuse portant en gros caractères l'inscription God bless our troups (je crois que c'est quelque chose comme l'aumonerie de l'aéroport qui faisait une messe spéciale pour les troupes américaines). Juste après, j'ai vu une pub pour un rachat des dettes d'emprunts étudiants. Ce pays est parfois vraiment la caricature de lui-même !

Mais bon, je ne vais pas commencer la liste des choses qui m'agacent aux États-Unis, sinon je vais commencer à pester contre les prix indiqués hors taxes qui font qu'on ne sait jamais combien on va payer (sauf à savoir multiplier de tête par 1.08875, ce qui n'est pas mon cas — ou sauf pour la nourriture qui n'est apparemment pas taxée (dans certains cas ?) — dans l'état de New York). Et contre le fait qu'on doive choisir combien on va laisser pour le service dans les restaurants, ce qui est franchement une honte. Et je vais ranter, et ce ne sera pas bon pour mes nerfs. Alors concentrons-nous plutôt sur les avantages culturels des États-Unis, comme les petits supermarchés ouverts 24h/24 (ce qui, comme pour le service dans les restaurants, est une honte du point de vue social, mais pour le coup il faut reconnaître que c'est très très très pratique). Ou sur leurs spécialités culinaires comme le bacon, le beef jerky et le beurre d'arachides (d'ailleurs, si quelqu'un sait où trouver, à un prix abordable, à Paris, du bon bacon américain, ou du beef jerky, ça m'intéresse). Parce que ce matin j'ai pris le brunch dans le West Village avec du bon bacon au sirop d'érable et en dessert une mousse aux arachides, et tout ça était fort bon (quoique certainement aussi diététique que le football américain est un sport fin et délicat).

Mais bon, pour l'instant, je n'ai pas encore pu voir grand-chose de la ville de New York : je me suis contenté de parcourir un peu Manhattan pour me familiariser avec sa géographie générale. Comme tout le monde, je savais que Manhattan était organisé selon un plan en grille très régulier avec des rues orientées est-ouest (ou plutôt est-sud-est–ouest-nord-ouest) et des avenues nord-sud (enfin, perpendiculaires aux rues), les deux étant numérotées, avec des exceptions sur les bords, et bien sûr Broadway qui n'est ni droit ni tout à fait parallèle aux avenues. Je ne savais pas, par exemple, que les rues étaient beaucoup plus denses et régulières que les avenues. (Ces dernières ne sont d'ailleurs pas toutes numérotées, ou parfois ont un nom en plus du numéro. Par ailleurs, il me semble qu'elles sont plus passantes.) Je ne savais pas non plus à quel point il est difficile de trouver un endroit par le nom de la voie et le numéro : les numéros ne sont marqués presque nulle part, et quand ils le sont c'est plus souvent des numéros dans l'avenue que dans la rue (pour les bâtiments qui font l'intersection), et pour ne pas aider les rues ont une double numérotation en partie est et ouest — tout ceci explique qu'il est bien plus facile de s'y retrouver en parlant de l'intersection de la n-ième rue et la k-ième avenue que du numéro m de la n-ième rue (je ne sais d'ailleurs pas s'il y a une règle précise pour déterminer k en fonction de n : ce serait logique, mais ça n'a pas l'air totalement clair). Je ne savais pas non plus que l'architecture de la ville était à ce point hétéroclite et éclectique (c'est amusant, Paris a une géographie des rues totalement aléatoire mais une architecture très uniforme grâce au bon Eugène Haussmann, Manhattan c'est le contraire, les urbanistes ont trouvé bon d'imposer l'angle des rues mais pas la taille ou la forme des bâtiments).

Ceci dit, une bonne partie du temps passé depuis notre arrivée a été consacré non pas à la découverte de la ville mais à la quête de l'obtention d'une formule mobile prépayée pour pouvoir avoir un accès Internet portable à un prix correct (j'en ai finalement eu pour 66USD chez AT&T, ce qui n'est pas trop mal pour 2Go, largement plus que ce que je consommerai pendant la semaine, ainsi que les appels et SMS illimités vers les numéros américains, donc notamment vers le mobile de mon poussinet pendant la semaine). Mon poussinet, lui, a eu des contretemps parce qu'en achetant bêtement une carte SIM chez un Best Buy, il s'est retrouvé avec une carte de mauvais format (nano au lieu de micro — il s'agit de différences de format inventées par Apple juste pour le plaisir d'être des connards). Or si en France il n'est pas difficile de trouver des adaptateurs pour insérer n'importe quel format de carte SIM dans un téléphone en attendant une plus grande (et par ailleurs on fournit toujours les cartes comme des matriochkas de plastique, ce qui permet de couper le format dont on a besoin), aux États-Unis, ce n'est apparemment pas le cas. La raison est probablement que la plupart des téléphones sont vendus verrouillés et quasiment tous les abonnements viennent avec un téléphone (verrouillé, donc). Et ceci, à son tour, vient du fait que plusieurs opérateurs américains utilisent des fréquences, voire des modulations (CDMA au lieu de GSM), qu'ils sont essentiellement les seuls à faire, si bien qu'on ne peut pas simplement prendre un téléphone d'un opérateur, fût-il déverrouillé, pour s'en servir chez un autre. Toujours est-il que la séparation entre carte SIM et téléphone, qui est maintenant clairement établie en Europe, a l'air de ne pas du tout être bien passée aux États-Unis. Ah zut, je suis de nouveau passé en mode « quel pays de merde », il est donc temps que j'arrête là sinon je vais me remettre à parler des cartes bancaires.

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