Sept enseignants de Seine-Saint-Denis ont été condamnés pour des
actes qui, en plus d'être pénalement passibles de peines de prison
lourdes, sont gravement contraires à la déontologie du métier. Le
Parquet avait requis des peines avec sursis, mais le Tribunal de
Grande Instance a prononcé de la prison ferme. La réaction du
Ministère de l'Éducation nationale a été immédiate : estimant que le
jugement pouvait légitimement apparaître comme disproportionné
,
sans défendre la gravité d'actes que personne ne conteste, il a rendu
hommage au courage des enseignants face à la difficulté de leur métier
et a souligné l'importance de leur tâche : Notre société ne doit
pas se tromper de cible : c'est l'ignorance qu'il faut combattre, et
l'école est le meilleur rempart contre la prison.
Ah non, excusez-moi, je mélange un peu. En fait, ce ne sont pas des enseignants, ce sont des policiers, et c'est le ministère de l'Intérieur qui a réagi. Mais comment se fait-il que la réaction du ministère apparaisse comme moins surprenante dans ce nouveau contexte ? Je ne comprends pas du tout.