L'effet typique des vacances, et ça ne rate pas cette fois-ci,
c'est que plein de choses que j'avais remises à plus tard en me disant
je le ferai pendant les vacances
me retombent dessus à ce
moment-là, en plus de diverses occasions sociales de la période (des
gens à voir, des choses à faire), bref, ce n'est pas forcément de tout
repos. Mais bon, le vrai problème c'est que je me dis je suis en
vacances, je ne fais rien
et, du coup, ça s'accumule.
Mais parlons d'autre chose. Ces derniers jours, j'ai eu une phase
nostalgie informatique. Ça a commencé quand je suis tombé sur
un émulateur de la
calculatrice TI-92,
une calculatrice que j'ai utilisée pendant un temps. Par association
d'idées, j'en ai trouvé un autre
pour la HP-48,
la calculatrice que j'avais en prépa. J'ai toujours été fasciné par
les émulateurs, et ceux-ci sont particulièrement soignés (pour la HP-49,
il n'y a pas d'aussi jolie chose, même si on nous en
promet un jour pour la 49g+ — en attendant, il faut
se contenter de ce
truc moche pour la 49). D'une part je trouve ça mignon tout
plein, d'avoir une calculatrice émulée sur le bureau de l'ordinateur
(le plus mignon, en fait, c'est quand elle s'« éteint » pour
économiser ses « piles ») ; d'autre part, c'est utile, parce que,
finalement, je n'ai pas vraiment d'équivalent sous la forme d'un
programme natif (le plus souvent, quand je veux faire des calculs,
j'utilise dc
ou carrément Pari/GP).
Après une phase émulateurs de calculatrices, je me suis rappelé que j'avais aussi un émulateur de PC, le fabuleux QEMU, et là j'ai commencé à essayer de repêcher des vieux trucs de l'époque du MS-DOS. Notamment, un jeu de mon enfance, dont je m'étais brusquement souvenu il y a quelque temps et dont vous voyez ci-contre quelques écrans (tirés de la séquence d'introduction, mais très caractéristiques du jeu) illustrant, notamment par quelques monstres qu'on peut être amené à y combattre, le niveau fulgurant et la perspective fabuleuse des graphismes de l'année 1986 bénie soit sa mémoire. Tellement plus poétique que ce qu'on fait de nos jours.
Dans la foulée, je me suis dit que j'allais mettre une ou deux capture d'écran (en tout cas moins que je n'en présente ici) sur l'article Wikipédia.
Évidemment il s'agit de contenus en théorie sous droit d'auteur
(jusqu'en 2056, même, sans compter que la durée du copyright sera
étendue plusieurs fois d'ici là). Enfin, ce n'est pas complètement
sûr, puisque la compagnie Loriciels n'existe plus : il
faudrait voir les termes de sa liquidation, mais il est effectivement
probable que les droits aient été transférés en bloc ; en revanche, il
est complètement certain que celui qui les détient (1) n'en a aucune
idée (le jeu était confidentiel déjà en 1986 et la compagnie a
disparu), (2) même s'il le sait, n'en a rien à foutre (un jeu de ce
niveau, vingt ans après, on ne cherche plus trop à le protéger) et
(3) même s'il en avait quoi que ce soit à foutre, n'irait quand même
pas protester pour trois malheureuses captures d'écran. Quand bien
même il aurait la folie de se plaindre et, au lieu de simplement
demander que les images soient retirées, porter l'affaire devant les
tribunaux, il serait amusant de prétendre à un quelconque préjudice du
fait de la diffusion de ces images — qui, de toute façon, est à
mon avis parfaitement légale sous l'application de la loi stipulant
que lorsque l'œuvre a été divulguée, l'auteur ne peut
interdire […] sous réserve que soient indiqués clairement le
nom de l'auteur et la source […] les analyses et courtes
citations justifiées par le caractère critique, polémique,
pédagogique, scientifique ou d'information de l'œuvre à laquelle
elles sont incorporées
. Après tant de qualifications, je ne
risque pas grand-chose en affichant ça sur mon blog.
Mais sur Wikipédia, qui ne connaît pas la nuance, les images en question ont été effacées en quelques heures : des gens ont en effet décidé que le fair use n'y avait pas droit de cité. Je ne sais pas pour ce qui est du cas général (fair use n'existe pas en droit français ou d'autres pays francophones, mais le droit de citation existe clairement, et pourtant Wikipédia-fr ne propose pas d'invoquer ça quand on uploade une image), mais dans le cas des captures d'écrans de vieux jeux vidéos, c'est vraiment d'une connerie inimaginable. Je ne veux pas me battre contre des moulins à vent et les fanatiques de tous poils, cependant : donc je jette l'éponge, et j'arrête de contribuer à la Wikipédia francophone.
Quoi d'autre ? Aujourd'hui j'ai rencontré un industriel qui
cherche à recruter un géomètre algébriste (ce ne sera pas moi, mais je
vais peut-être lui souffler quelques noms) : c'est tellement
inhabituel que j'en suis assez scié. Aujourd'hui, aussi, je me suis
acheté un nouveau modem ADSL (compatible
ADSL2+, pour pouvoir passer à un abonnement à la fois
plus rapide et moins cher), un Netgear
DM111P : au bout du compte, je le trouve très satisfaisant, mais
j'ai quand même passé plusieurs heures avant de lui faire faire
exactement ce que je voulais : je ne veux pas qu'il fasse la
négociation PPP, je veux qu'il la laisse à mon odinateur
et qu'il se contente de transmettre des paquets PPPoE :
l'option de configuration pour faire ça, c'est RFC2684
bridging
(j'ai beau lire la RFC en question, je ne
vois vraiment pas le rapport), et ce n'était évidemment expliqué nulle
part.
Toujours sans aucun rapport, il y a deux films qui sortent prochainement, Apocalypto et La Môme, dont l'affiche a ceci de commun qu'elle présente un personnage (probablement le personnage central ou éponyme du film) au centre en contre-jour. Je les ai vues, tout à l'heure, l'une à côté de l'autre, et l'effet était involontairement comique. Je me demande si les publicitaires ont prévu des mécanismes pour éviter, en général, que deux publicités placées de façon adjacentes (dans le temps ou dans l'espace) produisent un effet trop désastreux. Ah, et, sinon, un autre film qui vient de sortir (en France), c'est la suite du plus extraordinaire nanar de tous les temps ; je sais que c'est une qualification qu'on est souvent tenté de donner, mais j'ai vu des nanars grandioses et aucun n'arrive à la cheville, en nanaritude, de ce Dünyayı kurtaran adam / Turkish Star Wars (quand je l'ai vu, toute l'assistance était pliée de rire d'un bout à l'autre). Alors je me demande ce que cette suite peut donner.