J'ai donné un exposé de maths, aujourd'hui, devant une assistance un peu inhabituelle pour moi puisqu'il s'agissait essentiellement de spécialistes d'informatique, de théoriciens du codage, du signal et des réseaux : parler de géométrie algébrique ou arithmétique de façon tout à fait accessible — et pourtant intéressante — pour le non spécialiste, c'est un défi amusant, et où j'espère n'avoir pas totalement échoué, dans cette introduction aux surfaces cubiques. J'ai cependant passé très longtemps, ces derniers jours, à préparer cet exposé : pas faute de bien connaître le sujet, mais pour trouver comment le présenter, et dans un temps raisonnable. Peut-être que maintenant que l'exposé est prêt j'essaierai de le recycler dans un autre cadre. En tout cas j'en ai rêvé la nuit, lundi et avant-hier : c'est d'ailleurs amusant, quand on rêve qu'on va faire un exposé mathématique, de voir la part de vraies maths et de délire complet dans ce qu'on raconte.
Hier, en revanche, j'ai fait un songe tout à fait différent : sans
doute influencé par un film que j'ai
vu il y a quelque temps, j'ai rêvé qu'on m'apprenait que la reine
Élisabeth II était morte, mais, qui plus est, depuis longtemps (depuis
1986, je crois, précisément), et que j'étais sans doute le dernier à
ne pas le savoir. J'allais même vérifier sur Wikipédia que cette
information était correcte, tant j'avais du mal à le croire, et elle
l'était. L'actuelle reine d'Angleterre s'appelait Élisabeth IV, et
elle avait quinze ans (ne cherchez pas la logique, hein !) ; je me
demandais comment il se faisait que le prince Charles n'ait pas
succédé, et on me répondait que personne n'avait voulu de la couronne
et qu'il avait fallu faire une douzaine[#] de personnes, qui avaient toutes
abdiqué, avant de trouver quelqu'un qui accepte. Et elle avait dû, à
quinze ans, choisir entre devenir reine et aller à une
soirée (oui, bon, c'est un rêve, quoi). La reine Élisabeth IV se
promenait un peu dans son palais qui semblait très labyrinthique. Ensuite, j'ai rêvé que
je me réveillais et que je racontais ce rêve dans mon blog (sauf que
j'hésitais très longuement entre écrire
Élisabeth
avec une ‘s’ ou Elizabeth
avec un
‘z’) : autant que cette partie-là du rêve soit
prémonitoire, tant qu'à faire, d'où cette entrée.
Un rêve, c'est sans doute normal que ce soit plutôt surréaliste,
comme ça. Un truc qui m'a fait vraiment disbeliever, ce soir,
en revanche, c'est d'apprendre que l'ENS hébergeait,
aujourd'hui et demain, un colloque
international sur le mariage gay (gai
?), ce dont,
évidemment, aucun des nombreux normaliens homos que je connais n'avait
rien entendu. (Il est vrai que les titres des communications me
donnent assez peu envie d'écouter, mézenfin…)
[#] En vérité, si on croit cette liste (qui me fait irrésistiblement penser à Noblesse oblige), il aurait fallu passer environ 80 personnes avant de trouver une autre Élisabeth.