À ce moment-là, tu me demandes si j'ai peur. Ta voix semble si gentille, si douce. Je te réponds que oui. Peur ? Je suis tétanisé, oui ! Si j'enfreins une règle, que va-t-il se passer ? Ou si j'en oublie une ? Cette perspective me paralyse. Un instant, je me demande si je ne veux pas faire marche arrière, tout arrêter. Mais le désir est tellement fort. Puis je me rappelle : il est trop tard pour faire marche arrière, maintenant. Cette pensée me tranquillise presque : les dés sont jetés. Oui, j'ai peur. Je suis mort de trouille. Tu dis :
C'est… bien.Toujours d'une voix gentille. Tu poses ta main sur ma tête. Sur mon crâne rasé. Je sursaute violemment au contact inattendu de la peau contre la peau. Je me force à me contrôler. Tu répètes :C'est… bien.