Je fais un peu une indigestion de maths, là, et ce n'est pas le bon moment. Hier, deux
séances du séminaire
Variétés rationnelles consacrées aux variétés de
Severi-Brauer. Ce matin encore deux séances consacrées à la
démonstration de la conjecture de Kato (et je trouve pénibles les
orateurs qui s'adressent à l'assistance en disant vous connaissez
tous la suite exacte de Gysin
ou on applique tout simplement la
suite spectrale des poids
ou encore la conjecture bien connue
de Milnor-Kato-Saito
quand on ne sait pas ce que c'est que la
suite exacte de Gysin, la suite spectrale des poids ou la conjecture
de Milnor-Kato-Saito, encore moins les complexes de poids motiviques
de Gillet-Soulé). Cet après-midi, en préparant mes TD
pour après-demain je me rends compte que je n'ai qu'une idée très
floue de comment on calcule en pratique un groupe de Galois (et
notamment je ne sais pas s'il existe un algorithme effectif qui prend
les coefficients rationnels d'un polynôme sur Q et renvoie le
groupe de Galois). Demain matin, re-séminaire (Bourbaki,
celui-ci), et encore, je n'assisterai qu'à un exposé, mais vu le
programme je devrais moralement aller à tous. Ensuite, il faut encore
que j'apporte quelques corrections à mon manuscrit, que je promets
depuis un moment déjà.
Je craque un peu, mais c'est aussi parce que j'ai les nerfs très tendus. Ceci dit, c'est une chose que j'admire chez des matheux plus vieux (mon directeur de thèse notamment) : ils ont l'air d'être capables d'en faire une quantité illimitée en un intervalle de temps très court sans jamais faire de pause ou avoir envie de s'aérer les idées. Moi je sature quand même assez vite.