30 kilos de plutonium ont disparu de la centrale nucléaire de Sellafield au Royaume-Uni, suffisamment pour faire une bonne demi-douzaine de bombes atomiques…
When the public learns, therefore, that 30kg of plutonium are
listed as “unaccounted for” in the annual audit of the
British Nuclear Groups vast nuclear reprocessing complex at
Sellafield, it is natural to assume that this is a euphemism for
“lost”—that fissile material could fall, or have
fallen, into dangerous hands. Reprocessed plutonium is not
necessarily portable, existing not only in metal, but also in oxide
powder and liquid nitrate forms, but that does not make it any easier
to convince people that this is an inherently untroubling accounting
exercise. Nor does it cut much ice that this quantity is only
“0.1 per cent of throughput”, or that the apparent
discrepancy is well within the 1 per cent ceiling permitted by
Euratom. The thought that Sellafield might be “allowed” a
300kg leeway of error, enough for several dozen crude bombs, must
naturally appal.
The point, however, is that the “unaccounted for”
plutonium is not missing in the way common sense suggests. It
probably never existed in the first place. Sellafields 30 kilos
represent the difference between the quantity of plutonium calculated
by nuclear physicists to exist inside the spent fuel rods brought to
Sellafield for reprocessing, and the actual plutonium yield.
…ah ben me voilà vachement rassuré, en effet.
Plus sérieusement, comment explique-t-on qu'on n'ait pas encore vu de terrorisme nucléaire, alors que tout le monde dit que la Russie ou les autres républiques de l'ex-URSS regorgent littéralement d'ogives peu ou pas surveillées et que n'importe qui peut s'en acheter pour une poignée de dollars ? (Enfin, au moins, ça c'est une raison de ne pas trop s'inquiéter de 30kg de plutonium qui auraient disparu au Royaume-Uni : un terroriste aurait peu de chances de se fournir en Cumbrie quand c'est censé être tellement facile à l'est de l'Oural.)
Et ce n'est pas seulement le risque terroriste lui-même qui est préoccupant : quand on voit les conséquences qu'a eues la chute de deux tours à New York il y a trois-quatre ans, on se dit qu'une bombe A explosant dans une grande capitale du monde, ça ferait, euh, des remous.