David Madore's WebLog: Every bondman…

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(mardi)

Every bondman…

Il m'arrive parfois d'avoir un propos ou une bribe de parole qui me surgit à la tête inopinément, sans que je sache au juste pourquoi il s'impose ainsi à moi. Tout à l'heure, je me suis réveillé au milieu de la nuit en me répétant en boucle la phrase suivante :

Every bondman in his own hand bears the power to cancel his captivity.

— et il m'a fallu un moment avant d'arriver à m'en rappeler l'origine (non, ce n'est pas de moi : je n'en suis pas encore à parler naturellement comme ça) : c'est une réplique de Casca à Cassius à la scène III de l'acte I (d'accord, le numéro de la scène, je ne m'en suis pas souvenu, je viens juste de le regarder) de Julius Cæsar. Plus exactement, le passage, que je reproduis entièrement, parce que je le trouve d'une force incroyable, est :

Cassius
I know where I will wear this dagger then;
Cassius from bondage will deliver Cassius:
Therein, ye gods, you make the weak most strong;
Therein, ye gods, you tyrants do defeat:
Nor stony tower, nor walls of beaten brass,
Nor airless dungeon, nor strong links of iron,
Can be retentive to the strength of spirit;
But life, being weary of these worldly bars,
Never lacks power to dismiss itself.
If I know this, know all the world besides,
That part of tyranny that I do bear
I can shake off at pleasure.
Casca
So can I:
So every bondman in his own hand bears
The power to cancel his captivity.

Faut-il y voir un message que je m'adresserais à moi-même ?

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