Récapitulons. En ce moment je me lève vers 15h (d'autres pourront témoigner : ce doit être un effet particulier de cet appartement et de l'obscurité totale qui peut régner dans ma chambre que de faire qu'on se lève naturellement en milieu d'après-midi). Je n'arrive jamais à être prêt à faire quoi que ce soit en moins de quatre heures après mon lever. Donc je suis vraiment « levé » vers 19h–20h. Or à ce moment-là il est trop tard pour faire quoi que ce soit : la journée civile, pourrait-on dire, est déjà finie. Mais je ne peux pas me coucher tout de suite, parce que, n'ayant rien fait du tout, je ne dormirais pas. J'arrive à me mettre au lit (et m'endormir) vers 3h du matin (ce qui me fait 10–12 heures de sommeil par nuit en ce moment). Comment échapper à ce cycle infernal ?
Me lever plus tôt ? Il suffit que je mette un réveil à côté de moi, peu importe l'heure sur laquelle il est réglé pour sonner, pour que mon sommeil soit tout perturbé. J'ai essayé pendant une semaine (pas la semaine dernière, mais celle d'avant) de le mettre chaque matin à 10h15, dans l'espoir de finir par m'y habituer : peine perdue, le samedi j'étais tout simplement transformé en zombie par la fatigue, et j'ai jeté l'éponge. Me coucher plus tôt ? Je ne dors tout simplement pas. Avancer progressivement l'heure du réveil ? Mais ce n'est pas l'heure du réveil qui pose un problème, c'est le fait même de mettre un réveil.
J'arrive parfois, au prix d'un effort immense et coûteux, à me remettre un peu dans un rythme normal. Mais il suffit que pour une fois, après une journée fatigante et se terminant tard, je succombe à la tentation de ne pas m'imposer de me lever « tôt », pour qu'aussitôt je retombe dans le cercle vicieux.
J'en ai marre ! Qu'est-ce que je donnerais pour pouvoir me lever un matin vers 8h sans être accablé par le manque de sommeil.
Bon, demain j'ai rendez-vous pour déjeuner avec un ancien camarade de classe (pas vu depuis dix-douze ans !), il faudra bien que je réussisse un exploit…