Traditionnellement (chez moi comme pour beaucoup de gens), Noël est
la fête du réveillon en famille et le Nouvel An est celle du réveillon
entre amis. D'une certaine manière (lorsqu'il n'y a pas d'enjeu
religieux, comme dans ma famille — attention, il paraît que je
n'ai pas le droit de dire quesi je suis athée,
donc restons dans le flou), Noël est juste la fête civile une
semaine avant le Nouvel An
qui prépare à ce dernier (rappelons que
le Nouvel An, lui, est une date parfaitement laïque et républicaine
puisqu'il s'agit de la date d'entrée en fonction des consuls de la
République romaine). Passons.
Pour la première fois, je n'ai pas fêté Noël en famille : ce n'est pas que ça me gêne de le faire (mes tantes préparent de bons repas), c'est juste qu'à deux heures du matin ce n'est pas évident de rentrer sur Paris et qu'il n'y avait cette année aucun cousin pour me ramener (et je ne voulais pas passer la nuit sur place).
Donc pour la première fois j'étais dans les rues le 24 décembre au
soir. Et je suis étonné : je pensais que ce serait assez animé, qu'il
y aurait des gens un peu partout — peut-être ivres — en
train de crier joyeux Noël
aux passants. Mais non : les rues
sont vraiment mortes. Rien de semblable au 31 décembre au soir. J'ai
dîné avec un ami dans un restaurant marocain du Marais
(L'Arganier, 19 rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie
— d'ailleurs, c'était très bon), et je n'ai jamais vu le
quartier aussi désert.
Du coup, je comprends mieux l'énervement que certains ressentent
devant ces fêtes de fin d'année : on peut difficilement décider je
m'en fous, elles ne me concernent pas
, parce que tout est
fermé.
Malgré cela je vous souhaite un joyeux Noël. Si ce souhait ne vous est pas utile ou agréable, gardez-le à tout hasard pour le donner à quelqu'un à qui il fera plaisir.