Pourtant, cette fois je m'étais couché raisonnablement tôt, à 23h45, le réveil étant mis à 8h20 (pas inhumain, tout de même !), histoire de ne pas être stressé en me couchant par le fait d'avoir peu de temps devant moi. J'avais aussi évité de dîner juste avant d'aller au lit, pour ne pas être gêné par la digestion. Et je me suis endormi comme un bébé vers minuit, pour me réveiller… à peine deux heures plus tard. Et de 2h du matin à 6h du matin je n'ai fait que me tourner et me retourner dans mon lit. Au début ça allait : je me disais, même si je ne me rendors pas avant une heure ou deux, j'aurai quand même six ou sept heures de sommeil, je ne serai pas mort de fatigue. Mais après trois puis quatre heures d'insomnie j'étais au bord de la crise de nerfs. (Si j'avais eu des somnifères sous la main, je me demande si je n'aurais pas liquidé toute une boîte, pour en finir. Heureusement, je n'en avais pas.) Finalement, entre la rage et l'épuisement, c'est l'épuisement qui a triomphé — à l'aube.
Décidément, il n'y a pas de doute : le simple fait de savoir que je serai réveillé à telle ou telle heure, que je n'ai pas le droit de me dérober à mes obligations (c'est bien ça qui me stresse, pas les obligations en elles-mêmes, parce que j'aime bien donner des TD), que le réveil strident va m'interrompre dans mon sacré repos, cela m'empêche de dormir. Et maintenant que je sais que je suis capable de faire 50% d'insomnie, il faudrait que je prévoie seize heures au lit pour pouvoir avoir l'esprit tranquille (et seize heures au lit pour se lever à 8h du matin, ça fait se coucher… euh, un peu tôt, d'ailleurs j'ai déjà dépassé la limite, là).
Bon, je vais vraiment suivre le conseil qu'on me donne : mettre systématiquement mon réveil à 8h du matin, pour tenter de m'y habituer. Mais arriverai-je à tenir le coup, après deux ou trois nuits gris pâle ?