Pour aller à Paris aujourd'hui, j'ai emporté dans le RER, dans mon sac à dos, en plus de l'indispensable crème solaire, quatre accessoires extrêmement utiles pour tenter de préserver un embryon de fraîcheur. Le premier, c'est une assiette en carton. Eh oui, il est difficile de se procurer un véritable éventail, mais après quelques expériences j'ai découvert qu'une simple assiette en carton jetable en faisait très bien office (même si c'est un peu ridicule de s'éventer avec ça), à ceci près que l'assiette ne se replie pas comme un éventail. En tout cas, c'est beaucoup plus efficace qu'une feuille de papier, par exemple, quelle que soit la façon dont on plie cette dernière. La deuxième chose, c'est une serviette bien absorbante, à la fois pour essuyer ma transpiration et pour pouvoir me protéger du soleil. Mais surtout, enroulé dans la serviette est mon troisième accessoire de lutte contre le chaud : un accumulateur de froid. C'est une bouteille plastique de forme parallélipipédique, remplie d'un fluide bleu dont j'ignore la nature, qu'on place pendant une douzaine d'heures dans le congélateur (ou, en ce qui me concerne, la glacière de mes parents), de sorte qu'il est complètement gelé ; mais il absorbe, en se liquéfiant, une chaleur latente de fusion absolument stupéfiante, c'est bien son intérêt, et c'est pour ça qu'on parle d'accumulateur de froid. Bref, on sort l'accumulateur de sa glacière, on l'enroule dans la serviette (qui sert d'isolant, pour éviter que l'accumulateur fonde trop vite, et évite un contact avec la surface trop froide), et le tout forme un paquet qui reste délicieusement frais, qu'on peut poser sur ses genoux ou prendre dans ses bras ou mettre derrière son dos, pendant le trajet (et en même temps qu'on s'évente), toujours sans se soucier du ridicule. La capacité de cette brique de froid, je le disais, est surprenante : malgré la chaleur étouffante de près de 40°C, elle tient plusieurs heures. Dans le sac à dos, il faut la mettre le plus près possible contre la paroi qui fait contact avec le dos, pour rafraîchir celui-ci. Enfin, le quatrième accessoire, c'est simplement une bouteille d'eau. Grâce à toutes ces choses, j'ai pu faire un trajet presque agréable entre Orsay et Paris, pourtant au moment le plus chaud de la journée.