Χρώμεθα
γὰρ
πολιτείᾳ…
καὶ ὄνομα
μὲν διὰ τὸ
μὴ ἐς
ὀλίγους
ἀλλ' ἐς
πλείονας
οἰκεῖν
δημοκρατία
κέκληται.
[Traduction française ci-dessous.]
The European
Convention is working to produce a Constitution for the European
Union. This is great and mighty step toward the construction of a
united Europe, and a tremendously difficult task getting so many
people and so many peoples to agree on a common text; and I fully
support this effort. One thing greatly concerns me, however: under
the insistence of some, the Convention has inserted in their draft
preamble to the Treaty establishing the European Constitution, a
reference to the cultural, religious and humanist
inheritance of Europe
(emphasis mine) and to the spiritual
impulse always present it [Europe's] heritage
. I don't intend to
argue the matter at any length in this 'blog, but let me simply state
that, as a citizen of a country which—probably most in the
world—holds to the strict separation of Church and State (much
more than, say, the United States which mention Nature's God
in
their Declaration of Independence), and as an atheist myself, I shall
see this as a great step backward if this constitution is adopted as
it stands in this matter, and I am deeply shocked that it should be
demanded of me to accept the religious inheritance of Europe as having
inspirational value in the perception of the central role of the
human person and his inviolable and inalienable rights
. This site will argue futher why the matter is
important.
I find it approprite, however, that the frontispiece of the Constitution should be a quotation by Thucydides (which I reproduced above). For we must remember that the Greek city-states invented the very notion of a constitution, and the heritage we bear in this matter is first of all that of Solon and Cleisthenes (and, I suppose, Lucius Brutus as well).
[French translation of the above.]
La Convention
européenne travaille pour produire une Constitution de l'Union
européenne. C'est un grand et puissant pas vers la construction d'une
Europe unie, et un effort démesurément difficile de faire s'accorder
tant de gens et tant de peuples sur un texte commun ; et je soutiens
entièrement cet effort. Une chose me soucie beaucoup, cependant : à
l'insistance de certains, la Convention a inséré dans leur projet
de préambule au Traité établissant la Constitution européenne, une
référence aux héritages culturels, religieux et humanistes
de l'Europe
(c'est moi qui souligne) et à l'élan spirituel qui
l'a parcourue [l'Europe] et est toujours présent dans son
patrimoine
. Je n'ai pas l'intention d'argumenter quelque peu
longuement la question dans ce 'blog, mais je dirai simplement que, en
tant que citoyen d'un pays qui — probablement le plus au monde
— adhère à la séparation stricte de l'Église et de l'État
(beaucoup plus que, disons, les États-Unis qui mentionnent le Dieu
de la Nature
dans leur Déclaration d'indépendance), et en tant
qu'athée moi-même, je verrai cela comme un grand pas en arrière si
cette constitution est adoptée telle qu'elle est en la matière, et je
suis profondément choqué qu'il puisse m'être demandé d'accepter
l'héritage religieux de l'Europe comme étant source d'inspiration pour
la perception du rôle central de la personne humaine et de ses
droits inviolables et inaliénables
. Ce site argumentera plus avant pourquoi la question est
importante.
Je trouve approprié, en revanche, que le frontispice de la Constitution soit une citation de Thucydide (que j'ai reproduite ci-dessus). Car on doit se souvenir que les cités-états de Grèce ont inventé la notion même de constitution, et que l'héritage que nous portons en la matière est avant tout celui de Solon et Clisthène (et, je suppose, de Lucius Brutus également).