Je m'étonne de n'avoir apparemment jamais écrit sur ce blog cet aphorisme que je répète pourtant souvent :
Les entiers naturels ne sont pas une ressource rare
Ceci s'adresse, par exemple, aux développeurs de logiciels qui ont l'air de considérer qu'il faut faire une grande économie de numéros de versions, comme si ces numéros allaient s'épuiser. Heureusement, Google Chrome, et plus récemment Mozilla Firefox, ont compris qu'ils pouvaient numéroter leurs navigateurs avec des entiers, ceux-ci ne risquant pas de venir à manquer même après 15 ou 20 (il y a des rumeurs selon lesquelles il existe des nombres plus grands). Il y a quantité de marques fabriquant des produits de toutes sortes et qui semblent prendre un malin plaisir à donner à leurs produits une nomenclature des plus étranges alors qu'ils pourraient être bêtement étiquetés par des entiers, éventuellement à l'intérieur de séries.
À l'ENST Télécom, nos cours portent des
codes du genre INFMDI356 (la série INFMDI
signifiant qu'il s'agit d'un cours quelque part entre l'informatique
et les maths de l'ingénieur — whatever that may
be — et le nombre en 300 signifiant grosso modo qu'il s'agit d'un
cours de troisième année ; en l'occurrence c'est le cours de crypto).
En soi ce n'est pas une mauvaise idée, ça évite des confusions, mais
ce qui est idiot c'est que le numéro ne suffise pas à lui tout seul à
identifier le cours, i.e., il peut y avoir plusieurs cours ayant le
même numéro dans deux séries différentes : visiblement, quelqu'un n'a
pas compris que les entiers naturels n'étaient pas une ressource
précieuse.
Bref, si je n'ai pas utilisé l'entrée numéro 2000 de ce blog de façon optimale, ne vous inquiétez pas, je connais d'autres entiers naturels plus grands (et même si je tombais à court d'entiers naturels, je connais des trucs pour aller plus loin).