Je viens de voir le dernier volet du triptyque commencé avec le Déclin de l'empire américain et Les Invasions barbares : comme j'ai beaucoup aimé ces deux-là (le premier fait certainement partie de mes films préférés), il n'est pas surprenant que L'Âge des ténèbres m'ait également plu, même si je précise que ce n'est pas la suite (seule une très brève intervention de l'acteur Pierre Curzi — qui jouait le personnage du même prénom dans les deux premiers films — établit un lien quelconque). Je continue cependant à préférer le film très bavard de '86 (est-ce parce que la conversation d'intellectuels se racontant leurs malheurs voire leurs prouesses amoureuses est quelque chose dont j'ai l'habitude ? ) ; ce troisième chapitre me semble manquer un peu d'originalité dans ses thèmes de fond (incapacité à communiquer, absurdités bureaucratique, manie du politiquement correct, réfuges dans des mondes de fiction, etc.) et aussi dans sa conclusion (au risque de spoiler, c'est à peu près celle de Candide même si elle n'est pas clairement énoncée), et aussi parfois forcer un peu trop le trait de la caricature. En revanche, le comique, lui, est assez réussi et parfois assez original.
En résumé : ce n'est pas génialissime, mais les critiques que j'ai lues (comme celle-ci) m'ont l'air de venir de gens qui ont dû beaucoup aimer les deux permiers films et jugent trop sévèrement les différences de celui-ci.
Et ça m'aura donné l'occasion de découvrir ce chef d'œuvre inoubliable qu'est Zémire et Azor d'André Ernest Modeste Grétry, variante de l'histoire de La Belle et la Bête. (Je dis ça aussi parce que si vous voulez retrouver le nom du compositeur en cherchant sur le Web, ben ce n'est vraiment pas facile.)