L'idée du système de location de vélos en libre service à Paris, Velib, me plaît tout à fait : je compte notamment dessus pour me permettre de circuler un peu plus rapidement quand je me retrouve loin de chez moi à des heures indues du matin où les transports en commun ne fonctionnent plus. Parce qu'une des choses qui m'ont toujours arrêté dans le fait de circuler à vélo dans Paris c'est le problème de devoir le garer, revenir avec, etc., et c'est justement ce que résout ce système ; reste tout de même les dangers liés aux automobilistes fous, ce qui m'inquiète assez.
L'idée qu'on puisse savoir par Internet — ou depuis une quelconque borne Velib — le nombre de vélos disponibles à une station donnée, je trouve ça vraiment bien. La vitesse à laquelle ces trucs sont apparus est aussi assez hallucinante. Et les vélos eux-mêmes ont l'air bien conçus. Ce dont j'ai peur, c'est que le vandalisme se déchaîne particulièrement vite : soit sur les vélos eux-mêmes (pneus crevés, selles déchiquetées, roues déformées) soit plus probablement sur les bornes (les écrans m'ont l'air particulièrement vulnérables et seront sans doute très vite complètement tagués voire défoncés, et les claviers pourront aussi être rendus inutilisables).
Toujours est-il que mon copain et moi avons essayé aujourd'hui de
faire en vélib le trajet entre chez nous et le 45 rue d'Ulm : ça n'a
pas vraiment été un succès… D'abord nous avons essayé une borne
près
de l'appart, laquelle nous a déclaré être non encore connectée
(pourtant, elle apparaissait sur la carte Internet et indiquait des
vélos disponible — d'ailleurs, de fait, il y en avait). Du coup
nous avons essayé un
peu plus loin, place d'Italie (sur les conseils de la première
borne) : là nous avons pu prendre un abonnement courte durée, mais la
borne prétendait qu'il n'y avait pas de vélos disponibles (pourtant il
y en avait trois ou quatre, dont un avec une loupiote verte allumée).
Alors nous avons descendu les Gobelins et avons réessayé une
autre station, elle aussi non connectée, avant d'en trouver finalement
une, au carrefour des Gobelins, qui accepte de nous laisser
prendre des vélos. Et quand nous avons voulu les reposer, de nouveau,
la
première station essayée, à l'angle de la rue Érasme, ne pouvait
pas prendre nos vélos car elle était non connectée, et nous avons dû
redescendre
un bout de chemin : au final, il y avait probablement plus de
marche à pied dans ce trajet en vélo que si nous n'avions pas essayé
Velib. Mais je suppose que quand toutes ces stations non
connectées
auront été reliées, ce sera beaucoup mieux.
Je n'ai pas eu d'explication, en revanche, sur le code de couleurs des loupiotes reliées aux vélos : et surtout, pas d'explication sur pourquoi certains vélos ne sont pas disponibles (je suppose que c'est le sens de la couleur rouge). Pour ce qui est des explications un peu plus poussées que les FAQ évidentes, le site Web de l'opération est complètement nul.