Je me suis acheté un CD d'Arthur Honegger, tout à l'heure : cela faisait des années que je cherchais (enfin, pas de façon très active, évidemment, sinon j'aurais tout simplement commandé le disque, disons juste je regardais de temps en temps quand je passais à la Fnac) à écouter son mouvement symphonique Pacific 231. Je ne sais même plus au juste comment je m'étais mis en tête que je voulais entendre ce morceau, mais en tout cas j'ai été très déçu. Il faut dire que je n'aime généralement pas du tout la musique « classique contemporaine » (quel oxymore stupide, où les deux termes sont erronés — cependant je pense qu'on comprend de quoi je veux parler) ; je ne sais pas pourquoi je m'étais mis dans la tête que Honegger devait faire partie des exceptions. Bon, je suppose que c'est plus « écoutable » que Stockhausen ou Xenakis, mais pas encore assez « écoutable » pour moi.
Bon, il y a des exceptions, des compositeurs ou morceaux de musique
« classique contemporaine » que j'apprécie, toujours ceux qui sont à
la frontière et dont on se demande comment on doit les classer.
Vaughan Williams, par exemple (je ne dis pas que j'aime tout ce que
j'ai entendu de lui, mais de façon générale ça me plaît plutôt). Plus
contemporain, Vangelis (mais certains diront qu'il s'approche de la
musique populaire) ou (John) Williams (scandâle ! de la musique de
film). Ou encore Philip Glass : j'ai aussi acheté quelques
CD de lui tout à l'heure, et là, ça me plaît (enfin, ce
n'est pas une surprise, j'avais déjà eu des occasions d'entendre sa
musique, comme dans le film The Hours). Il
y a juste qu'on a un peu l'impression que tous ses morceaux commencent
pareil, je trouve ; bon, ce n'est pas grave, puisque j'aime bien ce
début, et d'ailleurs j'écoute suffisamment en boucle le canon de
Pachelbel pour ne pas pouvoir me plaindre de la répétitivité en
musique, mais c'est tout de même assez surprenant. (Tiens, j'ai
déjà entendu ça ?
— ou alors je ne suis pas assez doué pour
reconnaître la différence dès les premières mesures.)