Mon directeur de thèse et moi avons rempli les papiers pour la
demande d'autorisation de soutenance
avec seulement quatre noms dans le jury : ces papiers doivent être
signés, avant d'être transmis à la scolarité du troisième cycle pour
avoir l'autorisation finale, par le directeur de thèse, le délégué aux
thèses et le directeur de l'école doctorale ; nous avons obtenu de ces
deux derniers signataires qu'ils donnent leur accord sans que le
dernier nom du jury soit encore marqué, puisqu'on ne sait toujours pas
qui ce sera (on espère avoir la réponse demain ou après-demain au
pire). Mais après avoir rempli sagement tous les papiers pour qu'ils
les signent, on apprend que le modèle de formulaire que j'avais est
vieux de quelque chose comme deux mois et n'est plus valable.
Pourquoi ? Tenez-vous bien, c'est impressionnant : c'est parce qu'il
fait signer le délégué aux thèses et que la présidente de l'université
a décidé que comme cette fonction n'existe pas officiellement elle
refuserait désormais d'apposer sa signature sur un document qui le
mentionne. Mais elle veut tout de même avoir son avis. Du coup, la
nouvelle version du papier comporte deux parties où les mêmes
documents sont inscrits, l'une « officieuse » signée par le délégué
aux thèses (qui s'appelle maintenant conseiller aux thèses
) qui
propose une autorisation de soutenance, et l'autre « officielle »
signée par le directeur de thèse, le directeur de l'école doctorale et
enfin, après avoir consulté également l'autre moitié (celle dont
l'existence n'est pas officielle), la présidente de l'université.
Bon, il n'y a pas eu de mal, le délégué conseiller aux
thèses, très gentil et complètement désolé du ridicule de la situation
(il n'y est pour rien, cela vient de la présidence), nous a fourni la
nouvelle version des formulaires, j'ai eu le droit à une petite séance
d'écriture pour recopier deux fois la composition de mon jury (noms,
prénoms, titres et établissements de rattachement) et le sujet de ma
thèse (péniblement long, soit dit en passant), et j'ai eu toutes les
signatures. Mais ça reste d'un niveau de grotesque absolument
hallucinant.
(Je ne suis pas trop au courant des histoires de politique interne de Paris-Sud XI, mais récemment tous les doyens des UFR ont démissionné, et je crois vaguement avoir compris qu'au moins une raison pour cela était que la présidence de l'université était beaucoup trop directive et ne leur laissait aucune marge de manœuvre. Normalement ce serait plutôt au doyen de signer l'autorisation de soutenance, par délégation pour la présidente : et c'est justement ce que la présidente semble refuser. C'est pathétique.)