Un petit bonjour de Toulouse, où je suis en train de squatter une des machines du LAAS (merci, frangin) pour lire mon mail et écrire ces quelques mots.
La ville elle-même m'a très peu convaincu. Pour parler franchement, je trouve Toulouse assez moche : les bâtiments sont plutôt affreux, et souvent bien délabrés ou, en tout cas, très sales ; les architectures les plus disparates se côtoient sans harmonie, l'ensemble n'a aucun caractère et m'évoque une ville du Tiers-Monde (et puis, accessoirement, il n'y a aucune poubelle nulle part, et toute la ville est en chantiers, ce qui est pénible). La circulation est infernale, les rues soit sont trop étroites soit ressemblent à de véritables autoroutes. Bref, pas une réussite, de ce point de vue-là. Mais ce n'est pas grave, j'étais surtout venu ici pour voir des gens, et pour faire du rollers, et je n'ai pas été déçu par tout ça — je m'amuse bien.
Je suis très mauvais en rollers. J'en avais fait un tout petit peu
il y a deux ans, quand je m'étais acheté mes patins, et je n'avais pas
persévéré. Là c'était l'occasion parfaite : pour aller du
centre-ville au campus de Rangueil (de l'Université Paul Sabatier) —
où se trouve le LAAS où Mouton fait son stage, et
où il loge —, il y a une promenade tout à fait plaisante le long
du canal du midi, notamment sans route à traverser (le principal
risque serait de tomber à l'eau). Bonne raison pour m'y remettre,
donc. Mais je manque furieusement de technique, je sais que je ne
fais pas ce qu'il faut (dans ma façon de pousser sur les jambes,
surtout — notamment, je sais que j'utilise mes pieds de façon
asymétrique et ce n'est pas bon parce que je me fais mal au gauche)
mais je n'arrive pas à comprendre en quoi, ni à m'améliorer. Par
ailleurs, je suis vraiment déchiré entre d'un côté l'envie de faire du
rollers et d'apprendre à bien le faire parce que c'est vraiment
excellent comme moyen de transport, et grisant comme sensation (quand
ça avance et que je contrôle la situation, je me sens vraiment
bien sur mes patins), — et d'autre part la peur parce
que j'ai toujours des alarmes dans la tête qui me disent c'est
dangereux — y'a des voitures — tu risques de tomber
— tu es en équilibre précaire — tu vas te faire mal
— le terrain est mauvais — etc
: c'est assez
stressant, tout ça.
Enfin voilà pour le moment, je ne vais pas m'éterniser à raconter ça. Je crains qu'à mon retour je retombe dans une certaine déprime, mais j'ai encore le temps de voir — pour l'instant je suis souvent très heureux. À plus tard ! (Et bonnes fêtes du 14 juillet pour ceux qui apprécient ça.)