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<URL: http://somewhere.tld/ >
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(Do not try any other way or it might count as an attempt to spam.)mailto:
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e.g. mailto:my.email@somewhere.tld
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if you do not have a genuine Web site).
f3et (2024-09-01T21:14:40Z)
En parallèle à ces réflexions, la nouvelle de Vonnegut, Harrison Bergeron (<URL: https://fr.wikipedia.org/wiki/Pauvre_Surhomme/ >) pose la question de l'égalité des chances de manière plus radicale. Et grand merci de m'avoir fait découvrir le World Chase Tag
Apokrif (2024-08-31T09:22:06Z)
https://x.com/patrice_spinosi/status/1829787635109302404
"« JO : un cheval de Troie sécuritaire », édito au @JCP_G sur les risques de pérennisation dans notre droit de la très controversée vidéosurveillance algorithmique pour l’instant autorisée, seulement à titre expérimental, à l’occasion de l’organisation des Jeux Olympiques de Paris."
> C'est encore plus honteux que les officiels de la République (président de la République, ministres, préfets et compagnie) profitent de leur rôle officiel pour se faire attribuer un deux-ton ou une escorte policière — je trouve qu'il faudrait leur retirer ce droit
Jupiter et sa cour peuvent certes attendre (ou télétravailler), mais le problème pour eux est le risque d'attentat s'ils ne passent pas à toute allure (raison pour laquelle les transports de prisonniers, non urgents, se font avec sirène).
NPJC (2024-08-31T07:40:06Z)
Je partage une bonne partie des positions exprimées dans cet article mais quelques unes demandent, à mon sens, des précisions ou une révision. Sans être exhaustif, j'en traiterai deux ici.
1. Privatisation de l'espace public
Dans la section "☞ La privatisation de l'espace public", vous dites : "l'espace public est censé être un bien public, ça ne devrait pas être dans le pouvoir ni de la ville ni du gouvernement français de le privatiser".
Je vous renvoie à Marx[1] : "La première condition de la production capitaliste, c'est que la propriété du sol soit déjà arrachée d'entre les mains de la masse." Cette remarque fait suite au chapitre sur l'expropriation de la population campagnarde[2] où il rappelle la disparition des espaces communaux anglais, privatisés aux profits des landlords produisant de la laine destinée à alimenter le marché hollandais dont les manufactures étaient alors en plein essor. Ces espaces communaux étaient auparavant utilisés par les plus humbles pour y trouver leur subsistance (faire paître leur bétail, collecter du bois de chauffage, etc.). Ces derniers ont, dès lors, été "priés" de trouver leur subsistance ailleurs ; et pourquoi pas (quelle chance !) dans les manufactures anglaises tout juste naissantes ?
La privatisation de l'espace public n'est peut-être en rien une anomalie. Et il se peut qu'éxiger de l'Etat qu'il empêche cette privatisation ait autant d'effet qu'exiger d'un lion qu'il passe au régime végétarien. Mais n'ayant pas encore lu le travail d'Engels sur l'apparition de l'Etat[3], je ne m'avance pas plus sur ce chapitre. Je poserai juste cette question : de quelles conditions initiales de l'Humanité l'Etat est-il une conséquence logique ? (J'exclue d'emblée les mythes du style "contrat social", non fondés par les données archéologiques et anthropologiques.) À partir de là seulement, nous pourrons prédire ce qu'il peut ou ne peut pas faire.
2. Compétition
Dans la section "☞ Sport et esprit de compétition", vous dites : "Il est indéniable que l'esprit de compétition est, à un certain niveau, ancré dans l'esprit humain et qu'on ne va pas le faire disparaître de nos sociétés".
Cette affirmation me semble infondée. Les travaux anthropologiques de Clastres[4] (que j'ai lu) ou Sahlins[5] (que je lis) tendent même à la réfuter. La compétition semble ne pas avoir toujours existé et, quand bien même c'eût été le cas, rien ne garantit que ce le soit toujours. Rappelons que l'archéologie est toujours à la recherche de traces de guerre au paléolithique, ces dernières ne semblant apparaître qu'au néolithique, d'après Georges Duby en ce qui concerne le sol français[6] (d'autres, que je n'ai pas lus, semblent l'avoir affirmé plus globalement).
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[1] K. Marx. Le Capital. Livre 1, chapitre 33. Disponible en ligne sur : <URL: https://www.marxists.org/francais/marx/works/1867/Capital-I/kmcapI-33.htm >.
[2] K. Marx. Le Capital. Livre 1, chapitre 27. Disponible en ligne sur : <URL: https://www.marxists.org/francais/marx/works/1867/Capital-I/kmcapI-27.htm >.
[3] F. Engels. L'origine de la famille, de la propriété privée et de l'Etat. Disponible en ligne sur : <URL: https://www.marxists.org/francais/engels/works/1884/00/fe18840000.htm >.
[4] P. Clastres. Chronique des Indiens Guayaki : Ce que savent les Aché, chasseurs nomades du Paraguay. Paris (1972).
[5] M. Sahlins. Âge de pierre, âge d'abondance : l'économie des sociétés primitives. Paris (1976) pour la traduction française.
[6] G. Duby. Histoire de la France : des origines à nos jours. Paris (1970).
Charlie (2024-08-30T22:52:15Z)
> les gens qui y participent n'ont pas l'air de s'amuser.
Ça c'est toi qui le dit ! On les entend quand même souvent dire "je me suis fait plaisir".
On peut considérer que la compétition c'est pourri, mais c'est tellement universel qu'il faut bien faire avec. Et il faut bien être pragmatique et décider quoi faire des personnes transgenres dans le sport et finalement je n'ai pas bien compris qu'elle était ton avis sur la question.
Le but des catégories de sexe (et de poids dans certains sports) c'est que au moins en première approximation on part avec les même chances. Par ailleurs, le sexe et le poids, sauf rares cas limites, c'est simple à déterminer. Donc on a des catégories simples, qui en plus sont les plus prédictives des performances.
Dire qu'il suffirait d'un changement de sexe à l'état civil pour changer de catégorie est quand même assez injuste de ce point de vue, même si le but n'est pas de tricher et que la personne veut simplement pouvoir participer à des compétitions sportives dans le genre auquel elle s'identifie.
J'imagine qu'on pourrait utiliser un test chromosomique simple, et juger au cas par cas les chimères (extrêmement rares). Ce n'est pas un problème insoluble.
Gabriel (2024-08-30T21:49:35Z)
À la réflexion, même si le podcast recoupe largement le thème de la catégorisation traité ici, il apporte quelques réponses aux questions que se pose notre hôte. Outre la perspective historique des différentes catégorisations adoptées au fil du temps (le caryotype n'a pas toujours été le seul critère retenu) et des liens avec la transidentité (notamment l'exemple glaçant d'une athlète à qui les autorités sportives ont essentiellement demandé d'effectuer une opération de changement de sexe pour continuer à concourir), il offre une solution au paradoxe apparent entre compétition et équité. Selon l'invitée, le but de ces catégories n'est pas de compenser des inégalités pour récompenser les efforts, mais de garantir que le résultat soit le plus imprévisible possible, pour maintenir l'intérêt des spectateurs.
Gabriel (2024-08-30T18:40:21Z)
Un podcast écouté récemment sur le même sujet : <URL: https://www.binge.audio/podcast/les-couilles-sur-la-table/sports-olympiques-medaille-dor-du-sexisme >
Les gens ayant lu ce billet n'y apprendront sans doute pas grand chose, mais je le partage car j'ai trouvé Anaïs Bohuon percutante et c'est peut-être une bonne ressource pédagogique à partager avec des amis moins sensibilisés à la question et qui préfèreraient un podcast à un blog.
Apokrif (2024-08-30T14:22:47Z)
> Il se trouve que beaucoup de sports ont constaté que s'ils faisaient une unique catégorie pour tous les humains, ça ne donnait pas beaucoup de femmes sur le podium[#18], et qu'ils voulaient donc créer des catégories masculine et féminine.
Faux raisonnement: il y a toujours très peu de gens sur les podiums. Pourquoi différentes catégories (genre, poids, masse, âge, handicap…) ne sont-elles pas traitées uniformément ? (et pourquoi pas de catégorie de taille au basket ?)
@Jeanas: la donnée du genre, qui concerne l'intimité, pourrait être traitée avec les mêmes contraintes que celles concernant religion, ethnie ou orientation sexuelle par exemple.
Apokrif (2024-08-30T14:06:30Z)
> vous ferez quoi si quelqu'un tire le signal d'alarme alors que la rame passe pile à cet endroit, ou s'il y a un incendie à ce moment-là ? Il faudra bien évacuer par là.
Situation différente: moins probable, et planifiée donc encadrable (on ne sort pas à volonté de la rame).
Joe l'indien (2024-08-29T16:13:24Z)
> Même les sports collectifs qui auraient dû promouvoir un esprit de coopération au sein de l'équipe n'avaient pas cet effet parce qu'on avait plutôt tendance à me dire de rester dans mon coin pour ne pas handicaper la performance du groupe.
Le sport à l'école est une blague. On nous mettait le plus souvent tous autour d'un ballon, sans rien nous expliquer. Je souffrais beaucoup en cours de sport parce que je ne savais pas m'intégrer dans les sports collectifs (plus petit, plus timide), et personne n'a jamais cherché à aider ou faire progresser ceux qui étaient dans mon cas. Et le pire, c'est que j'étais très sportif en dehors de l'école.
jeanas (2024-08-29T15:03:20Z)
> [#10] J'ai déjà dû l'écrire à divers endroits, mais je ne sais pas pourquoi je n'ai pas compris (au moins à partir du moment où je n'ai plus eu de doute sur le fait que j'étais homo) que les cours de sport pouvaient être à la fois une façon de regarder le physique de jolis garçons bien musclés et de chercher à leur ressembler. En tout cas c'est indubitablement ce qui me motive maintenant à pratiquer la musculation.
Tiens donc…
<URL:http://www.madore.org/~david/weblog/d.2011-10-31.1961.html>
« Et je ne sais pas, en fait, pourquoi je le fais. […] Pas non plus pour regarder des jolis garçons : même si la faune dans une salle de muscu est à 95% masculine et respire la testostérone, en vérité elle n'est pas très intéressante du point de vue esthétique.
Pour soigner mon apparence, alors ? La différence (par rapport à il y a deux ans) est certaine si je me regarde nu dans un miroir, et c'est sûr que ce n'est pas désagréable. Mais les gens qui me voient nu ne sont pas très nombreux : il y a mon poussinet, qui s'en fout… et c'est tout. »
🙂
> Au moins quand on me dit que le maintien des catégories légales « homme » et « femme » est nécessaire pour maintenir des quotas luttant contre les discriminations sexistes, c'est un argument que je considère comme sérieux (au sens où il y a effectivement un enjeu de société sérieux à se rendre aveugle à une discrimination contre laquelle il est opportun de lutter) ; j'ai des réponses à faire (aussi bien sur l'idée que ça empêcherait de lutter contre ces discriminations et sur le principe de lutter contre le feu des discriminations avec le feu des discriminations), et je ne vais pas le faire ici parce que ce n'est pas le sujet de ce billet, mais je l'évoque pour noter que c'est un débat qui me semble sérieux.
Sans parler de discrimination positive, je suppose que c'est important pour pouvoir faire les statistiques qui nous renseignent sur le chemin restant à faire vers l'égalité salariale femmes-hommes par exemple. Enfin, à vrai dire, je ne sais pas dans quelle mesure ces stats sont faites avec des données provenant d'une BDD alimentée par l'état civil ou avec les cases « femme / homme » qu'on nous fait cocher dans les formulaires. Disons que c'est un argument pour l'idée que ton genre doit figurer dans ton dossier chez des administrations comme les impôts, pas forcément pour que ce soit dans l'état civil avec une valeur légale (de même que ton adresse ne fait pas partie de l'état civil).