<foo>
simply produces <foo>in the text).
<URL: http://somewhere.tld/ >
,
and it will be automatically made into a link.
(Do not try any other way or it might count as an attempt to spam.)mailto:
URI,
e.g. mailto:my.email@somewhere.tld
,
if you do not have a genuine Web site).
Tom Roud (2011-07-23T02:47:15Z)
Je me pose souvent cette même question pour la science.
Un truc qui est particulièrement vrai est notamment qu'il n'est jamais très bon d'avoir raison trop tôt. Par exemple tout le monde connaît aujourd'hui Mendel et ses petits pois : il avait été largement oublié sur le coup car les gens n'étaient pas prêts scientifiquement; il n' avait été redécouvert (je crois) que par les gens de génétique de population. Darwin avait le bouquin de Mendel dans sa bibliothèque, s'il l'avait lu, les choses auraient été très différentes je pense car il aurait eu un mécanisme pour l'évolution et un programme de recherche dans le domaine 50 ans plus tôt.
Aujourd'hui, quand je vais à des confs, etc… j'ai l'impression que les scientifiques qui ont le plus de succès sont :
- ceux qui ont eu de la chance tôt dans leur carrière, par exemple sont tombés par hasard sur une découverte d'importance significative (et très clairement il y a une part de hasard, puisqu'après tout une avancée scientifique majeure ne peut pas se prévoir)
- ceux qui ensuite arrivent à capitaliser, notamment en faisant de la bonne relation publique et du bon story-telling.
Bref, très clairement, s'il fallait refaire l'histoire, je pense que les stars seraient différentes. En revanche je ne suis pas sûr pour le "bulk" (même s'il y a sans aucun doute une part de chance partout).
Benoît (2011-07-13T14:09:47Z)
Cela me rappelle un article de psychologie au propos des bais de raisonnement. Un des biais est de penser que l'explication et la justification sont symétriques : on part des faits A, et on arrive à la conclusion B. L'explication consiste à partir de A et par un raisonnement logique, montrer que l'issue est B. La justification consiste à partir de B et remonter jusqu'à A. Or, bien qu'il n'y ait qu'une seule route dans les faits qui nous permet d'aller de A à B, on peut plus facilement choisir le chemin qui nous arrange en connaissant B pour retomber sur nos pattes avec les faits A. C'est encore pire si l'enchaînement de faits allant de A à B revêtait un caractère aléatoire.
Un article sur la gestion de projet racontait l'histoire d'un entrepeneur qui a décidé de gagner une course de voile. Vu le temps imparti, il n'avait pas le temps et le budget de construire un gros bateau. Il a donc parié sur le fait que les règles de la course allaient peut-être changer pour en construire un plus pratique. Effectivement, les règles ont changé un peu avant et son bateau a été homologué (il y avait d'autres paramètres et je simplifie un peu). La fausse morale de cet article serait que ce type là est un bon et qu'il a eu raison. Pour ma part, je pense que c'était stupide et que son succès a énormément reposé sur la chance. Que si c'était à refaire, il ne faudrait probablement le refaire. B étant connu (règles modifiées), il est facile de dire que c'était le bon choix. Mais ça aurait pu être le contraire et il se serait cassé les dents (le changement de règle était un facteur indépendant et aléatoire… peu probable même). Sur tous les grands succès de nos grand entrepreneurs, combien ayant les même mérites et ayant pris le même genre de risque se sont cassés les dents et sont vus comme les losers alors que le chanceux est un battant ? Jérôme Kerviel aurait tout aussi bien pu être le meilleur employé de la Société Géniale !
nameornick (2011-07-05T10:50:22Z)
Rien à voir, mais par curiosité: tu as fait des petits achats compulsifs récemment, cf <URL: http://www.afnic.fr/obtenir/chartes/fondamentaux > ? Il en reste encore des bonnes si j'en crois les demandes <URL: http://www.afnic.fr/data/divers/public/suivi-demandes-codes-autorisation.csv > Je lorgnais sur internet.fr, mais j'ai été visiblement devancé…
valerio (2011-07-03T17:52:12Z)
La reproductibilité de l'échec, au contraire, est un mythe très peu tenace dans notre France positivante.
C pas slm pour les individus: ya l'idée que, de toute manière, l'humanité "en a vu d'autres" et "s'en tirera". Donc, pas la peine de s'embêter pour le climat, l'empoisonnement de la Terre, la déforestation (tropicale), la surpopulation, etc. Il suffit de désigner un bouc émissaire, le nucléaire.
donc, factorisable en 2 mythes: l'optimisme et le sorcier.
(Gelati d'Alberto, c pas mal, quoique encore un peu trop sucré; et des cornets à 2 boules, ce serait pas du luxe!)
Ruxor (2011-06-28T18:07:26Z)
Visiteur du soir → Je ne me plains pas que le succès ne soit pas mérité, je me plains que beaucoup de gens s'imaginent qu'il l'est (dans des raisonnements du style « <untel> doit être <très malin / très bon artiste / quidlibet> parce qu'il a réussi à <faire telle ou telle chose qui a eu beaucoup de succès> ».
W (2011-06-28T13:05:40Z)
Exemplor → C'est écrit sous le formulaire, il suffit d'écrire soi-même <URL: http://somewhere.tld/ > .
Typhon (2011-06-28T09:35:32Z)
@Exemplor : c'est marqué juste en dessous du formulaire pour envoyer les commentaires.
Il faut écrire <URL: http://monurl.tld/ > et le lien est créé automatiquement.
Visiteur du soir (2011-06-28T08:50:40Z)
Bah… Tout cela est vrai, je l'admets, mais bon, je ne vois pas trop a quoi tu veux en venir.
Prenons le capital risque, dans lequel je bosse. Dans ce milieu, comme dans beaucoup d'autres j'imagine, le succes passe est tout. On met par exemple des non-executive directors au Board d'une boite prometteuse, qui sont des gars qui ont vaguement reussi et qui surfent sur ce succes depuis 15 ans. Pareil pour les entrepreneurs eux-memes: les investisseurs vont favoriser quelqu'un qui a reussi par le passe, meme si c'etait dans un domaine different, et a l'apogee de la bulle en 99/2000. Ridicule, non??
D'un autre cote, le succes est une chose tres delicate. Aucun investisseur ne va nier qu'une vague correlation n'implique pas une relation de causalite. Mais a quoi d'autre peuvent-ils se raccrocher? Une vague correlation, c'est mieux que pas de correlation du tout. On parle de gens qui ont deja reussi a motiver des equipes, a implementer une strategie, et qui ont un carnet d'adresses bien fourni. C'est TRES important tout ca, beaucoup plus important pour le succes qu'un business plan ou qu'une nouvelle techno. Evidemment il y avait une grande part de chance dans leur succes, car l'environnement leur a ete tres favorable etc. Et alors?? En d'autres termes, un succes ne veut presque rien dire, mais ca veut plus dire que zero succes.
Quant aux artistes, tout le monde se fout qu'ils aient du "talent" (whatever that means…), qu'ils "meritent leur succes" etc. L'important c'est qu'ils rapportent de l'argent. Imagine toi producteur. Que vas-tu financer en premier: le deuxieme single de Kylie Minogue, ou ce nouvel artiste que tu aimes bien mais dont personne n'a jamais entendu parler?
Tout le reste, c'est du bla bla qui fleure souvent bon la jalousie.
pffff (2011-06-27T20:57:31Z)
vous avez lu the tipping point ?
hijodelachingada (2011-06-27T20:24:20Z)
Je me souviens d'une entrevue de García Márquez expliquant sa surprise face au succès d'une de ses œuvres qu'il avait entamée « un peu comme une blague »… Cien Años de Soledad, sa plus connue je pense. (Il faut dire que c'est parsemé de passages bien poilants et foutage-de-gueulesques.)
Antoine (2011-06-27T16:23:17Z)
Dans la catégorie des blogs, il y a un "contre-exemple", ou du moins un indice dans la direction opposée à ce billet: Lewis Trondheim a créé le blog BD de Frantico de façon anonyme, et il a rencontré un succès certain.
Certes, il était mis à jour tous les jours, ce qui dans la catégorie des blogs BD est un facteur important pour expliquer la popularité, mais…
Dans le même ordre d'idée, on peut citer Romain Gary / Emile Ajar.
Mouton (2011-06-27T03:53:18Z)
Tiens, je viens de penser à ce billet en lisant le blog de Randall Munroe, et une entrée dans laquelle il pointe le forum http://forums.macrumors.com/showthread.php?t=500 , rempli de commentaires concernant le prochain echec commercial… de l'ipod.
Exemplor (2011-06-26T22:15:21Z)
@Typhon : Comment as-tu fait pour mettre un lien hypertexte dans ton commentaire ? On ne peut pas cliquer sur les liens que moi, j'ai mis. :-(
Exemplor (2011-06-26T21:32:14Z)
Pour alimenter la réflexion, on peut citer les cas de Mary Westmacott
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mary_Westmacott
, d'Émile Ajar
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ajar
ou du groupe _The fireman_
http://fr.wikipedia.org/wiki/The_Fireman_%28groupe%29
Dans le second cas, en particulier, on peut dire que le succès a été reproduit (deux fois prix Goncourt).
Typhon (2011-06-26T11:05:23Z)
Le succès arrive au gens de façon fortuite, et même, assez souvent, pas pour ce qu'ils considèrent comme leur œuvre maîtresse. Je pense notamment au Boléro de Ravel, qui est une des mélodies les plus odieusement omniprésente de la musique classique, alors même que Ravel considérait que c'était quelque chose de tout à fait mineur, et on pourrait multiplier les exemples.
Le passage sur Shakespeare m'a rappelé un passionnant essai de Georges Orwell intitulé « Lear, Tolstoy and the Fool », qui traite, entre autres choses, du même sujet :
<URL: http://www.netcharles.com/orwell/essays/lear-tolstoy-and-the-fool.htm >
Typhon
Ruxor (2011-06-25T21:45:38Z)
valerio → Gelati d'Alberto, par exemple, qui a un glacier rue Mouffetard (chercher la couleur violette) et un autre rue des Lombards. Leurs sorbets sont un petit peu moins bons que ceux de Berthillon, mais les glaces au lait sont un peu meilleures et les parfums sont plus originaux (genre : tiramisù, rose d'orient, thé vert, nutella… et aujourd'hui ils avaient popcorn). Ou alors Pozzetto, rue du Roi de Sicile.
Tom (2011-06-25T12:55:18Z)
@Vicnet
Si on s'en réfère au film "The social network", ce qui fait que Suckerberg est sorti du lot c'est qu'il a tout fait pour provoquer cet effet réseau, par les fonctionnalité de facebook et en observant ce qui marchait "dans la vraie vie" sociale justement.
Après effectivement il n'était probablement pas le premier à s'en rendre compte et un autre aurait probablement pu être substituable, il était au bon endroit au bon moment avec la bonne idée, mais il avait très bien compris l'effet "winner take all".
zEgg (2011-06-25T12:49:52Z)
<URL: http://www.suite101.fr/content/ledition-labsurde-et-beau-defi-a3181 >
valerio (2011-06-25T12:12:31Z)
D'autres glaciers également (ou presque aussi) excellents que Berthillon?
miam, où?
(paske cx qu je connais, c trop sucré et plus cher)
c particulièrement visible qd ya disgrâce: ils se relèvent rarement. Apple, qui a eu deux succès majeurs, est plutôt une exception. Microsoft, qui n'avait certes rien inventé, a failli louper Internet malgré ses moyens et un avantage de position énormes.
le succès peut malgré tout être manipulé, par le matraquage, la démagogie, l'opportunisme, l'amalgame (les marques)…
Cargo du Mystère (2011-06-25T10:36:37Z)
Frank et Cook ont fort bien analysé ce phénomène dans leur livre "The Winner-Take-All Society".
Ayman (2011-06-25T09:43:59Z)
David (je me permets de te tutoyer), pour être sûr de bien te comprendre : pour toi, existe-t-il une notion de Beauté "universelle/intrinsèque" ?
Autre touriste (2011-06-25T09:13:03Z)
L'étude dont tu parles est citée par Hervé Seitz sur <URL: http://www.madore.org/cgi-bin/comment.pl/showcomments?href=http%3A%2F%2Fwww.madore.org%2F~david%2Fweblog%2F2006-04.html%23d.2006-04-12.1259 > (oh, la jolie boucle). C'est un papier de Salganik dans Science (volume 311(5762), p.854-856).
Vicnent (2011-06-25T09:10:40Z)
je n'ai pas le temps d'aller plus loin, et même si dans l'ensemble je suis 'assez' d'accord avec ta thèse sur le fond, tu oublies de parler de tout un tas de choses (hasard et conditions nécessaires et/ou suffisantes) et affirmer "Essayer d'expliquer le génie de Mark Zuckerberg est presque aussi futile qu'essayer d'expliquer le génie d'un gagnant au loto." me semble assez insultant, pour toi comme pour Mark. (j'en dirais plus d'ici 10 jours…). Nul doute que d'autres (entrepreneurs) réagiront aussi à cet assertion.