Comments on J'ai du mal à comprendre l'économie monétaire

SB (2011-08-09T11:41:05Z)

@RPC: "Wooldridge (interest and prices)"

L'auteur n'est pas plutôt Woodford ?

Polydamas (2011-07-29T16:27:32Z)

Même ici ? http://econoclaste.org.free.fr/dotclear/index.php/?2011/06/15/1797-l-euro-survivra-t-il

Il me semble, pour répondre à la première question, que la monnaie unique empêche une politique de taux d'intérêt adaptée au pays en question (en l’occurrence, la Grèce). Ce qui accroit les déséquilibres économiques dont souffre la Grèce, et se traduit, in fine, par une explosion du budget grec (le budget étant la dernière variable d'ajustement, les deux premières étant le taux de change et le taux d'intérêt, qui ont tout deux disparu). Ce qui signifie une hausse considérable de la dette. La Grèce n'étant plus capable de faire face à ses obligations, elle risque le défaut de paiement (en parallèle, le cercle vicieux, hausse des taux d'intérêt et dégradation de la note, est enclenché). Or, étant donné qu'il semble impossible pour la Grèce de récupérer un budget à l'équilibre, en collectant plus d'impôts, la solution est soit la sortie de l'euro, soit une aide permanente des pays les plus riches vers la Grèce. En fait, de la même façon que l'Etat français subventionne la Creuse par le budget, il faut que les gros pays subventionne les petits pays.

Donc, le choix est simple, c'est soit le fédéralisme, soit un pays sort de la zone euro (pour regagner ses propres variables d'ajustement que sont les taux de change et d'intérêt), ce qui serait évidemment compris comme un échec politique de l'euro. Pour une vision un peu catastrophiste des choses, mais très intéressante, c'est par là : http://blog.turgot.org/index.php?post/Connolly

ooten (2011-07-28T18:50:19Z)

Et bien sinon Ruxor, tu as deux émissions de L'esprit public de Philippe Meyer de 11H00 à 12H00 sur France Culture, les deux dimanche qui viennent, la première concernera les institutions Européennes et la deuxième l'Euro.

Ruxor (2011-07-28T17:28:14Z)

Non, je ne vois pas spécialement de post sur la crise chez éconoclaste qui réponde à une de mes questions (ou alors seulement de façon allusive et indirecte).

Polydamas (2011-07-28T16:26:30Z)

Toutes les réponses aux questions, et bien d'autre ont été répondues par les éconoclastes… http://econoclaste.org.free.fr/dotclear/index.php/?Crise-europe

pfv (2011-07-27T14:43:10Z)

En fait, pour moi le point fondamental est que, en dehors des opérations de troc, tout, en économie, peut être considéré comme une créance, c'est à dire un engagement sur l'avenir. Reste ensuite à savoir qui tiendra ses promesses…

Quand je reçois en payement un billet de 100 euros, je l'accepte et je le garde car je pense que dans 6 mois ou plus, le pouvoir d'achat de ce billet n'aura pas beaucoup varié.

Quand je laisse prélever une part non négligeable de mon salaire pour cotiser pour ma pension de retraite, j'espère bien que, quand le temps sera venu, je n'aurai pas été victime d'un marché de dupes.

Quand j'investis mon argent, il s'agit aussi de le récupérer avec un bénéfice (matériel ou moral) dans l'avenir…

Tout le reste n'est qu'une évaluation de la fiabilité des engagements et des moyens de rétorsion des uns et des autres. C'est pourquoi tout le brouillard apporté par une complexité sans cesse croissante (produits dérivés) se dissipe brutalement quand soudain, on s'aperçoit qu'un état comme la Grèce a menti, c'est à dire est incapable de remplir ses engagements.

On pourrai penser que la seule configuration vraiment stable pour une banque serai d'avoir des fonds propres égaux aux en cours, mais même cela n'est pas complètement vrai car la valeur d'un bien n'est formée que par la confrontation de l'offre et de la demande, donc susceptible de varier dans le temps.

Je ne suis pas économiste, mais il me semble que ces vérités premières sont souvent oubliées par les spécialistes qui se répandent dans nos média.
En fait, depuis 2008, les différents acteurs se poussent du coude les uns et les autres pour savoir qui, en définitive, paiera les pots cassés: c'est bien parti pour que le contribuable soit celui là.

Geo (2011-07-23T13:10:38Z)

Quand tu auras compris, ce serait bien si tu pouvais nous l'expliquer !

C'est marrant à quel point c'est quelque chose d'important, et en même temps, personne n'y comprend rien.

Je conseille ce site http://www.khanacademy.org/ qui propose tout un tas de cours sur divers sujet, et notamment l'économie et la finance. Je trouve ses explications limpides. Malheureusement, les sujets traités restent assez basiques.

Dilbert (2011-07-23T09:27:09Z)

On ne comprend pas l'économie et la monnaie si l'on ne comprend pas l'action humaine - et là, hélas, les maths ne sont pas très utiles (en revanche lire les écrits de l'Ecole autrichienne d'économie permet de comprendre beaucoup de choses).

Le problème fondamental de la monnaie est que celui qui la crée a toujours tendance à en abuser, et c'est vrai pour toute banque centrale et tout pouvoir central ; de plus, il est quasiment impossible d'empêcher un Etat (irresponsable par nature) de s'hyper-endetter. Je crois qu'on n'échappera pas à l'hyperinflation.

Historiquement on a utilisé des biens matériels (les métaux) comme monnaie. Le problème (ou jugé tel) a été alors la tendance déflationniste, qui gênait la croissance (pensait-on). Pourtant une pièce d’or conserve sa valeur pendant des siècles, sans banque centrale, sans experts et sans ministres de l’Economie…

RPC (2011-07-23T02:35:02Z)

Je cite : "(Comme je suis matheux, la façon dont je conçois ce genre de questions, c'est à travers des cas limites ou des contre-exemples tordus : par exemple un pays qui établirait deux banques centrales différentes avec deux monnaies différentes. Les économistes n'utilisent jamais ce genre d'expérience de pensée pour expliquer les choses, et c'est bien dommage.)"

C'est raté, car justement l'article fondateur de Mundell (1961, "Optimum Currency Area", American Economic Review) suppose deux banques centrales pour le Canada et les US selon leur spécialisation (bois à l'ouest et automobile à l'Est si je me souviens bien) dans le but de créer une Zone Monétaire Optimale. Les économistes ne sont pas aussi butés qu'on le croit :-)

Pour répondre à la question de l'article, j'ai tendance à conseiller pour des non-économistes l'excellent ouvrage de Bénassy-Quéré, Coeuré, Jacquet et Pisani-Ferry "Politique Economique" qui offre une introduction pertinente à bon nombre de questions actuellement débattues (c'est le cours d'éco de l'X à la base, mais le livre est lui-même peu formalisé afin de mettre en avant les concepts plutôt que les équations et c'est tant mieux).
Une approche beaucoup plus abstraite de l'économie monétaire peut être trouvée dans le Wooldridge (interest and prices), mais j'ai une préférence pour le Walsh (Money : Theory and practice) deux ouvrages qu'on peut se procurer illégalement via des sites d'ebook.

Cordialement,

hijodelachingada (2011-07-22T23:27:09Z)

M'est avis que tu pourrais y verser cinq cent millions qu'ils ne s'en rendraient pas compte…

Soit dit en passant, je me suis toujours amusé de l'effet d'une grosse somme en liquide, déposée anonymement dans le seul but de nuire, sur le compte d'une personnalité politique notoire.

tartaglia (2011-07-22T21:35:22Z)

D'accord avec Fakbill: la confiance est un marqueur du crédit, et le respect de la parole donnée,un déterminant. De grands argentiers modérés et en bonne odeur ont parfois réequilibré des situations budgétaires désespérées (Poincaré, Antoine Pinay,peut-être Raymond Barre)sont des cautions efficaces pour modérer l'intérêt d'emprunt.
Revenons à la Grèce. Qu'attendre d'une dévaluation de la monnaie grecque? Certes on peut espérer doper les exportations. Mais progressiveement la Grèuce est devenue un pays de services qui produit sur place ds le secteur marchand ou non marchand. Qu'a-t-elle à exporter? Nibe de nibe, à part de l'ouzo et de l'huile . Elle devrait se reconvertir en nation manufacturière. La dévaluation de la drachme aujourd'hui n'entraînerait pas de stimulation des exportations…

ooten (2011-07-22T18:23:13Z)

D'accord avec fakbill mais je rajouterais que cette confiance doit reposer sur quelques éléments objectifs (déficits, dettes, créances …) et que dès lors qu'il y a de gros déséquilibres qui s'accélèrent tôt ou tard ça pète modulo que ceux-ci ne se compensent pas.

fakbill (2011-07-22T13:33:30Z)

La confiance.
Tout repose sur la confiance.
Que le système soit self consistent ou pas, les gens s'en foutent du moment qu'il tourne. Par contre, dès qu'il se grippe, il y a deux solutions :
Soit la confiance des gens est toujours là et "ca passera rapidement"
Soit les gens n'ont plus confiance et là paf…

En cas de crise, un bon discours prononcé d'un voix ferme est plus important que n'importe quel mouvement de fonds.

N (2011-07-22T10:48:48Z)

Exactement. J'ai beau lire des livres, j'ai du mal moi aussi. J'ai le sentiment que l'écrasante majorité des gens qui utilisent des mots issus de l'économie s'en servent comme argument d'autorité. J'aimerais beaucoup rendre l'économie obligatoire au lycée, du coup (dans le «tronc obligatoire»), ainsi que le cours de culture scientifique que tu proposes autour des ordres de grandeur.


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